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Journal de séjour #70 – Quand on part sur une île… à bicyclette

Journal de séjour #70 – Quand on part sur une île… à bicyclette

Nous nous levons tranquillement, nous avons convenu avec Meg et Jo que si nous nous croisions nous partirions ensemble. Heureusement nous les retrouvons au petit-déjeuner. C’est toujours un moment privilégié, Thomas passe du temps avec nous et c’est très agréable, surtout avec Aline et Tchin-Tchin, les enfants de Thomas, qui font tout pour nous faire rire. De plus, on remarque aussi des moines qui donnent leurs bénédictions aux commerçants moyennant une compensation bien souvent financière.  Le temps d’enfourcher les vélos et nous partons sur la route, direction une île de Kampong Cham proche où les agriculteurs ont établi leurs champs.


Sur la route, nous rejoignons la riviera vue hier soir. En journée c’est nettement plus calme et même vide. Pas de stands ou de grande circulation. Ça reste très beau à voir, sous le soleil et en bord de fleuve. Nous profitons de la balade pour nous arrêter là où se tient le pont de bambou à la saison sèche. Évidemment, il a été démonté il y a peu avec la montée des eaux du Mékong. C’est une des attractions de la ville semble-t-il. Malheureusement, avec la construction du pont en béton un peu plus loin dont la traversée sera gratuite, nous pouvons imaginer que le pont de bambou ne sera pas reconstruit les années suivantes. Peut-être le tourisme continuera à le faire vivre.


Sur la route, nous avons la possibilité de traverser un petit marché couvert. Fruits, poissons, viandes… on trouve toutes les denrées de base pour de bons petits plats. Par contre c’est ambiance locale, les étals sont parfois une tôle au sol où sèchent les poissons par exemple. Les allées sont étroites, nous faisons un peu tâche avec nos vélos. Encore que, nous avons croisé plusieurs scooters en sens inverse. Et ils n’ont pas mis le pied à terre eux !
Nous continuons encore et dépassons une mosquée qui semble toute neuve. Enfin, le pont est en approche. Bien qu’il soit praticable, on sent que la construction n’est pas encore terminée. Des câbles dépassent de la structure, il n’y a aucune barrière et sur une portion il faut faire attention à ce que nos roues de vélos ne s’enfoncent pas dans quelque trou. À part ça la vue sur le fleuve est superbe.


L’île étant principalement agricole, ce sont des routes de terre que nous traversons. Tout autour, nous voyons des champs et des forêts de bananiers. Nous faisons coucou à des enfants, aux quelques motards qui nous dépassent et aux vaches. Nous nous arrêtons aux abords d’un temple. Là encore une structure ancienne côtoie des bâtiments plus récents. Les fresques-mêmes de ceux-ci sont plus ou moins bien entretenues en fonction du bâtiment.


La mâtinée est bien avancée, nous décidons de repartir en ville. Nous nous arrêtons à une pizzeria (ce n’est pas si commun) juste pour boire un jus de fruit. Nous terminons la visite à notre maison d’hôtes. Nous nous séparons des Néo-zélandais pour l’après-midi.


En allant manger, Thomas nous présente à une famille française qui vient d’arriver. Nous déjeunons ensemble. Ils étaient déjà venus au Cambodge et peuvent nous donner des pistes pour les visites d’Angkor. Nous papotons bien et l’heure de la sieste s’annonce. Nous prenons congés pour travailler le restant de l’après-midi. Thomas a prévu un nouveau repas ce soir, à l’auberge. Nous espérions être appelés pour aider à la cuisine mais à 18h toujours aucune nouvelle. Alors que nous sortons de la chambre, la fille de Thomas nous appelle à table. C’est une grande et joyeuse tablée qui se forme autour d’un plat de poissons et de champignons qui s’avérera un délice. Nous nous régalons aussi du dessert : bananes caramélisées.

 


Le clou de la soirée reste le durian. Déjà au Vietnam on nous avait vanté la puanteur de ce fruit qui ressemble à un fruit de jacquier en plus épineux. Paraît-il que le goût n’a rien à voir avec l’odeur heureusement. Comme c’est un très gros fruit, nous ne pouvions pas l’acheter sans savoir s’il allait nous plaire. En arrivant à Kampong Cham, Thomas et sa famille n’ont eu de cesse de nous faire goûter tous les fruits possibles. Nous leur avons demandé s’ils pouvaient nous procurer un durian. En faisant notre enquête, beaucoup des autres convives n’ont jamais goûté ce fruit. C’était l’occasion rêvée.


L’odeur est effectivement assez forte. Il ne vaut mieux pas le laisser traîner. D’un autre côté, je n’ai pas été indisposée pour autant (je n’ai pas beaucoup d’odorat en même temps). Will non plus d’ailleurs, même s’il a froncé le nez au départ. La texture du fruit est assez molle. On dirait du camembert qui commence à fondre sur les doigts. Un genre pâteux et fondant, c’est assez curieux. Quant au goût, c’est plutôt sucré en fait. C’est meilleur que ce qu’on imagine. Nous avons beaucoup aimé mais on n’en mangerait pas tout un fruit. Juste une portion nous a suffit. Les avis ont été quand même partagés autour de la table.
Après ces expériences culinaires riches en sensations, chacun est reparti peu à peu en fonction de la fatigue. Nous sommes encore restés pour voir les vidéos de pendaison de crémaillère de Thomas. C’est réellement un gros événement, presque un mariage en fait. Entre la famille, les amis et les voisins, ce sont bien 300 personnes présentes à chaque fois. Imaginez inviter tout votre immeuble ou votre quartier en plus du reste. Heureusement qu’ils ont des organisateurs pour ces fêtes aussi. La nôtre se termine, demain nous partons vers d’autres horizons.

Journal de séjour #69 – 40 km à vélo, ça use aussi

Journal de séjour #69 – 40 km à vélo, ça use aussi

Nous nous réveillons un peu plus tôt, c’est l’idéal pour une nouvelle longue balade à vélo. Le temple Wat Hanchey que nous voulons voir aujourd’hui est à 20km de la maison d’hôtes. Nous prenons le petit-déjeuner avec Thomas et deux Français arrivés la veille. Eux aussi vont au temple mais en scooter… petits joueurs. Plus sérieusement, nous ne savons juste pas en faire.
En avant toute, le soleil veille sur nous, la route est droite, les conditions sont idéales. Nous passons devant pleins de maisons sur pilotis et des petits temples. C’est très agréable, il y a un peu de vent. Dès que nous croisons des familles ou des enfants, nous sommes accueillis par des “hello” que nous retournons à la cantonade. Nous arrivons quand même avec plaisir au temple. Plus qu’une grimpette et nous y sommes.

À peine le temps de se garer qu’un policier arrive pour nous demander un droit d’entrée. Olivier nous a dit la veille que normalement ils n’ont pas le droit de nous faire payer. Notre première réaction est de dire que nous n’avons pas à payer, dixit notre guide. Gentiment, le policier fait celui qui n’a pas compris et nous explique que le tarif est applicable sur plusieurs temples. Pour la peine, Will lui sort la facture de la veille, restée dans sa poche de pantalon (elle a pris cher avec la transpiration). Le policier reconnaît le papier et acquiesce en disant que tout est en règle (et mon c.l c’est du poulet si je puis me permettre). Du coup, il nous fait un speech historique sur cet ensemble de temples. Le plus ancien, dont il ne reste pas grand chose, date du VIIe siècle, bien avant Angkor. Les autres se sont rajoutés au fil du temps, mais la plupart semblent quand même très modernes. L’intérêt principal de l’endroit est qu’un roi y amena de la nourriture sacrée pour demander la victoire pendant la guerre. Ce qui arriva bel et bien. Du coup, on retrouve des sculptures géantes de fruits, sans doute en mémoire de ce geste. Nous y avons vu aussi beaucoup de moines. Il semble que c’est le festival de l’orange aujourd’hui. Le fruit ou la couleur (des toges notamment), là est la question… Les temples sont donc de formes et de tailles variées et il y a une vue imprenable sur le Mékong.


Nous profitons de l’ombre des arbres avant de repartir sur nos vélos. Le retour s’annonce long. La chaleur s’est nettement intensifiée. Nous peinons à pédaler sur la fin. Enfin nous arrivons, nous comptabilisons 3 heures de vélo (soit 40km) et une de visite. Comme hier, une douche et un repas, ça va nettement mieux. Nous patientons jusqu’à 18h, Thomas a promis de nous emmener quelque part ce soir.


À l’heure dite, il nous présente à un couple néo-zélandais, Meg et Jo, qui vient d’arriver. Le reste de la tablée sera française, nous prenons l’initiative de faire la traduction. Nous sommes quatre dans le tuck-tuck qui nous amène dans un premier temps sur la riviera du centre-ville. Ça a des airs de Promenade des Anglais, c’est agréable. Puis nous allons jusqu’à un marché où un étal est équipé de tables et de chaises tout autour. Voilà notre cantine pour ce soir. Au menu soupe de nouilles avec sa viande et ses petits légumes. C’est très bon mais la viande grasse reste immangeable. Nous goûtons en revanche la papaye verte, que nous avons pris pour du navet au départ. Plus doux, c’est délicieux. Le temps de rentrer en tuck-tuck et nous décidons de partir en balade avec Meg et Jo le lendemain. Nous continuons la soirée à papoter jusqu’à ce que la fatigue se fasse sentir. Nous avons encore passé une excellente soirée.

Bonus : Les photos complètement folles de Will.

Journal de séjour #68 – Kampong Cham par monts et par vaux

Journal de séjour #68 – Kampong Cham par monts et par vaux

La nuit a été longue. Le médicament préventif contre le palud, que nous nous sommes finalement décidés à prendre hier soir, nous a mis KO. J’ai eu des sueurs froides. Will a dormi par intermittences. Dire qu’on doit remettre ça dans une semaine.
Finalement nous nous réveillons assez tard à 9h. Oui, c’est tard ici ! Le soleil se lève à 5h donc tout le monde est sur le pont à 6h. Nous allons prendre le petit-déjeuner et Thomas nous rejoint. Il en profite pour régler quelques problèmes de wifi avec Will. Vient le moment de partir. Plusieurs temples à voir aujourd’hui.


Nous prenons la route pour une bonne demie-heure. D’ailleurs nous nous trompons sur une direction, mais rien de grave. Nous retrouvons vite la route et nous nous avançons jusqu’au temple Wat Nokor. C’est un petit édifice entouré de stupas.

Nous passons un premier portail ancien en pierre. Un policier/garde du site se reposait dans son hamac derrière. Il nous demande notre nationalité et un droit de visite de 2$ par personne. Il nous tend une feuille, apparemment nous n’aurons pas besoin de payer si on visite un autre temple mais je n’ai pas saisi lequel.
Le temple en soi est très petit. Ce sont des vestiges hindous proches de la période Angkor (je pense) dans lesquels un temple bouddhiste a été intégré. Les fresques sont souvent rénovées semble-t-il. D’un autre côté nous ne savons pas de quand elles datent. Pas de photo à l’intérieur. Les vieilles dévotes à l’intérieur ont déjà voulu nous faire payer pour un bracelet porte-bonheur (une cordelette rouge), nous avons eu peur qu’elles nous demandent des sous pour les photos aussi (si, si, elles en sont capables). Bref, nous nous faufilons à travers les enceintes pour voir l’ensemble du bâtiment. Nous pouvons admirer les vestiges anciens côte à côte avec les nouveaux bâtiments.


En revenant à l’entrée, le policier avait gentiment ramené nos vélos dans l’enceinte du temple. Nous les avions laissés à l’extérieur pour ne pas les ennuyer. Du coup, ils étaient sous bonne garde ce qui n’est pas plus mal. Bien qu’on nous ait assuré qu’ils ne seraient pas volés, nous n’avons pas d’antivol quand même. Nous les récupérons donc et repartons pour de nouvelles aventures. Notre prochaine destination n’est pas très loin mais notre application GPS nous déconseille de passer par la grande route. Elle nous indique une petite route de campagne. Ça nous convient aussi, nous verrons plus de paysages.


C’est là que nous nous sommes réellement perdus. Croyant suivre les directives du GPS nous avons sans doute pris un chemin de traverse qui n’était pas répertorié et nous avons eu du mal à nous repérer. Après quelques détours à travers les chemins de campagne, nous repartons sur la bonne route. Ça fait déjà 3 heures que nous sommes partis de l’auberge. Admettons nous avons pris une heure pour le premier temple, ça vous laisse imaginer le temps qu’on a mis à battre la campagne.


Nous arrivons finalement à l’ensemble de temples qui nous intéresse : sur les collines Phnom Pros et Phnom Srei, littéralement colline homme et colline femme. Après la recherche et la longue montée vers le premier temple, une pause est la bienvenue.

Nous avançons vers une dame qui vend des boissons et des bananes… pour nourrir les singes alentour. Il y a pleins de macaques autour de nous, paressant à l’ombre des arbres. L’un d’eux essaye de chiper une banane à la dame qui le refoule aussi sec. Bien évidemment, Will se prend une boisson au lychee et des bananes. On nous met en garde pour nos affaires personnelles. Que le festin commence ! Will se trouve presque assailli de toute part par des singes affamés, ou juste gourmands. Il essaye d’en donner une à chacun mais certains arrivent à en piquer une seconde. Tout le monde se calme quand il n’y en a plus.


Un policier vient nous voir pour les billets d’entrée. Il nous montre sur une carte l’ensemble de temples ainsi que celui que nous avions quitté plus tôt. On ressort le papier donné par le collègue et du coup pas besoin de payer une seconde fois. Il s’agissait bien de ça donc. Nous pouvons profiter des lieux. Plus récent ou mieux rénové, ce temple est superbe. L’extérieur est toujours dans le style hindou quand l’intérieur est dédié à Bouddha.


Nous en faisons le tour avant de nous diriger vers un lieu dédié à Bouddha. C’est-à-dire que plusieurs statues sont présentes, assis, debout ou couché. Un petit temple est érigé au centre.


Enfin, nous atteignons le dernier lieu de la visite. Cette colline est le pendant féminin de la précédente. Un petit temple y est construit mais ça se mérite. Un escalier de 200 marches nous attend. On ne baisse pas les bras et nous entreprenons l’ascension. Il est vrai que c’est un tout petit temple mais nous sommes contents d’y être parvenus.


L’heure du retour a sonné. Afin de ne pas nous perdre à nouveau dans les petits chemins, nous décidons de longer la route principale qui descend jusqu’en ville et de reprendre notre itinéraire de départ en sens inverse. Plus agréable que les cailloux et la boue, nous filons jusqu’à la maison d’hôtes. La première chose que nous faisons est de prendre une bonne douche avant d’aller manger. Nous aurons pédalé 5 heures durant. Bon d’accord, il y a sans doute une heure de visite là-dedans mais quand même !


Thomas nous invite à aller à la crémaillère d’un ami. Apparemment c’est tout un événement ici puisqu’une centaine de personnes au minimum est attendue. Danse et musique à fond, même avec un buffet à volonté je ne me le sentais pas trop. Surtout après cette dure journée. Nous sommes donc restés. Nous nous sommes posés au niveau du stand de fruits en face de la maison. Nous y avons retrouvé Olivier, un ami francophone de Thomas, avec qui nous discutons un peu. Il nous emmène faire le tour du marché juste à côté en nous présentant des poissons séchés, des graines, des fleurs de banane ou encore des œufs spéciaux (le fœtus est encore à l’intérieur). Nous restons sur les fruits dont nous faisons une bonne provision avant de nous rentrer. Pas d’incident ce soir, nous pouvons dormir tranquilles.

Journal de séjour #67 – Arrivée à Kampong Cham

Journal de séjour #67 – Arrivée à Kampong Cham

Levés tôt pour un départ à Kampong Cham. Le bus est à 8h30, la navette nous conduit jusqu’à la gare routière. En matière de confort, c’est un bus classique qui nous attend avec une climatisation capricieuse selon les places. Nous changeons donc de places en cours de trajet. De toute façon le bus est presque vide. Ce sont 3 heures de route qui nous attendent, direction plein nord.


Nous avons trouvé une maison d’hôtes tenue par un franco-khmer. Mais elle est loin du centre-ville. Pour une fois, nous demandons les services d’un tuck-tuck.

Même pas d’arnaque cette fois. Nous arrivons et rencontrons Thomas qui a vécu en France une grande partie de sa vie avant de revenir au Cambodge. Première étape, déjeuner ! Du riz, du poulet, un plat simple mais délicieux. Il nous montre les endroits à visiter dans la région et nous permet de louer des vélos. Ce que nous nous empressons de faire. La pluie ne va pas encore tomber, on va en profiter.

Nous nous installons rapidement. La chambre est superbe, rien à redire. La chasse d’eau est simpliste en revanche : on puise l’eau dans un seau et on la verse dans la cuvette…


Les vélos sont prêts, nous n’avons plus qu’à longer le Mékong. La balade est agréable. Nous pouvons observer pleins de maisons sur pilotis, jusqu’au bord du fleuve. Nous avons en tête de traverser un grand pont pour aller jusqu’au phare français. C’est un vestige de la colonisation française. Il n’en reste aujourd’hui que la bâtisse et une échelle-escalier pour y grimper. Comme nous sommes des trouillards (particulièrement moi) nous ne sommes montés qu’au premier palier. Malheureusement avec les arbres autour, la vue sur le Mékong n’était pas top. Mais ça nous a quand même fait une bonne balade et nous avons pu apprécier l’ambiance détendue de cette ville.

Nous rentrons juste à temps, la pluie commence à tomber. Nous nous reposons un peu jusqu’au dîner. Nous nous installons devant un plat de nouilles.

Thomas nous rejoint et nous en apprend un peu plus sur le pays et son histoire. Lui-même est venu en France en 1975, ça suffit à nous faire comprendre qu’il a dû fuir les Khmers Rouges. Nous apprenons aussi ce qu’il est advenu de la famille royale pendant ces années-là. Par peur de retombées, Pol Pot a préféré l’exiler en Chine plutôt que l’assassiner. Aujourd’hui, la royauté est plus un symbole, comme en Angleterre. C’est le Premier Ministre qui gère les affaires de l’État.

Nous discutons de choses et d’autres pendant une bonne partie de la soirée, puis allons nous coucher. Sauf qu’un nouvel indésirable s’est glissé dans notre chambre. Ça n’était pas arrivé depuis Hoï An. Sauf que celui-ci vole en plus. Va déloger un cafard au plafond. L’anti-moustique a l’air de ne lui faire aucun effet. Notre plan de bataille a consisté à diriger le ventilateur vers la porte au cas où il déciderait de s’envoler. Et surtout de le pourchasser à coups de serviette… ça a marché jusqu’à ce que le cafard disparaisse derrière le rideau. Littéralement ! On ne le voyait plus nulle part. En sortant, nous observons la fenêtre. Un micro espace s’était formé entre le battant de la vitre et celui de la moustiquaire. Nous nous sommes assurés que la bête était bien sortie avant de lui couper toute retraite vers l’intérieur. C’est fou ce qu’on s’amuse juste à cause d’une bébête…

Journal de séjour #66 – Le palais royal de Phnom-Penh

Journal de séjour #66 – Le palais royal de Phnom-Penh

Une belle mâtinée nous attend. Nous commençons par retrouver Mohammed dans un petit restaurant proche. Nous y prenons le petit-déjeuner avant de partir vers le palais royal.

Nous évitons tous les tuck-tuck en mal de clients ainsi qu’un homme qui veut absolument nous faire faire le tour du palais, de la ville, de n’importe quoi… Nous entrons dans le palais pour tomber sur les instructions d’usage : garder une attitude respectueuse, pas de chapeau, ni lunettes, interdiction de montrer les épaules ou les genoux, se déchausser dans les temples et pas de photo à l’intérieur. Nous allons jusqu’à la billetterie en refoulant gentiment le guide qui se présente à nous. Il faut dire qu’ils sont une nuée à patienter devant la billetterie. Bref, nous sommes pauvres, nous passons outre. D’autant que l’entrée coûte 10$ par personne.


À l’intérieur, nous nous séparons de Mohammed, chacun à son rythme de visite. Nous pouvons distinguer deux grandes cours. La première semble renfermer les bâtiments officiels, la seconde est plutôt dédiée aux mémoriaux et aux temples. Nous avançons donc à travers le jardin vers la salle du trône. C’est ce qu’on en déduit car aucun panneau d’explication n’est présent et le plan est principalement en khmer. Je pense qu’ils ont voulu conserver la fonction officielle à défaut de la fonction touristique. Aussi pour des explications sur l’utilisation de chaque salle, n’hésitez pas à vous faire accompagner d’un guide au final. D’autant qu’on en a entendu une parler français.


Bref, la visite reste quand même splendide. Les bâtiments sont superbes et nous pouvons apprécier notre cours d’architecture de la veille. Des Garudas (grands oiseaux) et des Nagas (longs serpents) sont présents sur l’ensemble du bâtiment. Ces deux ennemis d’origine hindoue sont un symbole de paix quand ils sont rassemblés. Ce qui est d’ailleurs drôle à voir car les temples et les autels sont plutôt bouddhistes. La salle du trône est particulièrement impressionnante. Toute en longueur, un ensemble de colonnes s’aligne jusqu’au trône. L’or est omniprésent, du moins la couleur jaune. Les fresques au plafond sont agencées en style européen, mais les personnages et les histoires représentés sont bien khmers. Un petit bâtiment à côté nous laisse visiter le rez-de-chaussée, transformé en salle d’exposition d’objets et costumes royaux. Tout est ciselé avec finesse et détails, c’est superbe.

Ici on nous présente les vêtements portés au quotidien. Petite information, chaque vêtement représente un jour de la semaine. Ici ça commence par le dimanche et ainsi de suite.


Nous passons ensuite dans la deuxième cours. Sa particularité réside dans les fresques peintes sur le mur d’enceinte. C’est un déroulé complet du Ramayana khmer. Là encore les détails sont impressionnants. Nous pouvons observer quatre grandes stupas en pierre érigées en l’honneur et à la mémoire de précédents souverains. Trois temples s’élèvent entre elles, chacun avec sa spécificité. Le premier est assez humble en taille et présente un simple autel à l’intérieur. Le second, le plus grand, est le temple du Bouddha de jade. Effectivement une statue en jade contemple les fidèles depuis son trône d’or. Des centaines de petits Bouddhas et objets de culte précieux sont exposés également. La plupart sont en argent. Nous avons eu une pensée pour le préposé à l’argenterie, à nettoyer ça ne doit pas être de tout repos. Heureusement qu’il fait assez sombre là-dedans pour éviter l’oxydation.

Enfin, le dernier temple et le plus petit est également en l’honneur de Bouddha mais il est cloisonné du reste de la cour par un mur végétal qui donne une toute autre atmosphère à l’ensemble. Moins fastueux, on profite du calme et du recueillement que peut procurer cet endroit. Une petite fontaine d’eau pure est présente sur le côté. On y a vu beaucoup de monde s’en asperger, voir y boire. Nous nous sommes cantonnés à nous rafraîchir les bras.


La visite se termine par l’exposition de palanquins et selles d’éléphant royales. Nous retrouvons notre acolyte qui a dû presser sa visite. Le palais ferme entre 11h et 14h, personne ne reste à l’intérieur de l’enceinte. Nous repartons assez émerveillés de ce que nous avons vu et avec l’envie d’en savoir plus sur bien des aspects de l’histoire et de la culture cambodgiennes.


Nous nous séparons à nouveau pour l’après-midi, chacun à ses préparatifs de départ. Nous mangeons dans un petit restaurant tenu par un américain. L’assiette et l’ambiance sont bonnes. Nous nous régalons des petits plats khmers préparés par Madame, tandis que nous discutons avec notre hôte.


Après la réservation de bus pour le lendemain, l’après-midi ne nous laisse guère de surprise par rapport aux autres. Boulot en attendant que la pluie vienne et reparte. Nous voyons et discutons une dernière fois avec Mohammed qui repart aussi demain mais pour le sud du pays. Encore une rencontre formidable et stimulante, nous espérons nous revoir en France. (Merci pour tout Mohammed, les conversations, les infos et le fromage !)

Journal de séjour #65 – La période la plus sombre du Cambodge

Journal de séjour #65 – La période la plus sombre du Cambodge

La journée commence par un bon gros petit déjeuner. Notre chauffeur est paré, on peut enfin commencer cette journée riche en informations !

 

On traverse la ville, pleins de choses nous interpellent. On prend des photos partout en faisant attention de ne pas avoir un vol à l’arraché. On traverse même un petit village, les enfants nous crient “Hello”, on ne peut pas s’empêcher de leur faire coucou 🙂 On arrive enfin devant le Killing fields. Bon avant de commencer, on va parler d’une page de l’histoire triste du pays, je dirais même la partie sombre du Cambodge. Je vous raconte en deux trois phrases leur histoire pour bien comprendre ce qu’on a vu sur le champ.

Le 17 avril 1975, une troupe de mercenaires arrive à Phnom-Penh et le peuple les accueille comme des héros. En effet le peuple pense que les mercenaires ont réussi à repousser les attaques des Américains (je rappelle que c’est aussi la période qui marque la fin de la guerre du Vietnam). Ces mercenaires appelés Khmers Rouges (c’est le même nom en anglais) sont dirigés par un homme appelé Pol Pot. Pour la petite info, khmer est le nom donné pour qualifier un citoyen cambodgien et rouge la couleur du communisme. Donc les Khmers Rouges annoncent à la population qu’elle doit quitter la ville, abandonner leur maison dans l’heure car l’ennemi arrive dans la capitale. La population les écoute aveuglément et commence alors son exode vers la campagne. Les Khmers abandonnent leurs biens et partent avec le strict nécessaire, qu’ils soient jeunes, âgées, enceintes, malades, tous sans exception doivent quitter la ville. Durant cette marche beaucoup succomberont à cause de la fatigue ou de faim. Mais le plus grave reste qu’en vérité l’ennemi n’allait pas attaquer la capitale, les Khmers Rouges ont menti au peuple afin de prendre le pouvoir du pays.

Le peuple n’aurait jamais pensé qu’à ce moment-là il ne reviendrait plus chez lui. Pendant cette période, on demandait aux gens de la ville de travailler dans les rizières et de produire une quantité de riz impossible à livrer. Les paysans et les plus jeunes étaient pour la plupart enrôlés dans l’armée, tellement plus simple d’avoir une armée illettrée et facile à manipuler. Beaucoup de personnes, dites traîtres à la patrie, ont été envoyées en prison (je reviendrai plus tard sur ce sujet) et d’autres sont alors tuées sur un champ dédié comme le Killing Fields.

En sachant cela, je vais vous expliquer notre visite au Killing Fields ou champ de mort. Tous d’abord, on arrive dans un lieu où on peut voir au loin un monument qui est au centre de la place. À la billetterie, la place comprend un audioguide en français ! Du coup la visite est beaucoup plus compréhensible. On suit l’audioguide et à chaque étape on comprend ce qu’il s’est passé à chaque point du lieu. Le guide contient aussi des témoignages de survivants ou d’anciens Khmers Rouges. Des informations à écouter car leurs témoignages sont très souvent poignants et illustrent la cruauté et les horreurs durant cette période.

Les prisonniers étaient amenés par camion, ligotés, bâillonnés et aveuglés d’un bandeau. On leur disait qu’ils étaient transférés vers une autre prison ou d’autres champs pour éviter un mouvement de panique.

Les Khmers étaient emmenés sur le champ, on les tuait de plusieurs façons mais jamais à l’arme à feu car trop chère et trop bruyante. Il ne faut pas oublier qu’il y a des champs autour et il faut éviter d’éveiller les soupçons des paysans autour. Pour camoufler les cris, une musique était passée en fond sonore et les paysans pensaient qu’il s’agissait simplement d’un rassemblement de l’armée. Les armes étaient donc très diverses, ça pouvait aller du bâton avec des piques, d’un couteau pour trancher la gorge ou des outils utilisés normalement dans les exploitations agricoles. Pour finir, ils jetaient les corps tels quels dans des fosses communes.

(Délimitation d’une des fosses communes)

Les femmes et les enfants n’étaient pas épargnés et leurs sorts étaient pires. Les femmes étaient bien souvent violées puis tuées et jetées dans une fosse commune pour les femmes. Concernent les enfants, c’est sans doute une des parties les plus horribles à écrire donc si vous êtes un peu sensible sur ce sujet, passez au paragraphe suivant. Ces pauvres enfants étaient tenus par les pieds et frappés à la tête violemment contre un arbre. En un coup, les bébés mourraient la tête explosée contre l’arbre ensanglantée. Ils rejoignaient ensuite leurs mères dans la fosse commune. L’arbre porte même un nom : le Killing Tree. Sur la photo on peut voir des bracelets attachés sur l’arbre en hommage aux innocents.

Sur notre chemin on trouve une boite avec des vêtements et une autre avec des différents ossements (dents, os, etc.). On explique alors que tous les mois ces éléments remontent à la surface à cause de la pluie et du glissement de terrain. Si on en voit pendant la visite sur le terrain, il est demandé de ne pas y toucher. Ils seront récupérés plus tard.

Pour finir on arrive devant le monument où sont entreposés des ossements sur 17 étages (pour la date du 17 avril). Ce lieu est maintenant un symbole à la mémoires des victimes.

Avant de partir on fait un tour au musée, on peut y voir les armes, les tenues officielles des Khmers Rouges et beaucoup de photos d’archives.

On repart vers notre chauffeur qui nous ramène en centre-ville et s’arrête à la prison S21. A ce moment-là il nous demande s’il nous attend ou s’il peut partir. On le laisse partir, on ne sait pas combien de temps va prendre la visite et on n’est pas si loin de l’auberge. On le paye puis on se rend à la prison. Ici la prison S21 ou Tuol Sleng est connue tout comme le Killing Fields. C’est un lieu marquant de l’histoire du Cambodge. Je vais essayer de pas trop en dire sur la prison car l’expérience est unique, à faire absolument, et on comprend mieux les conditions de détention et de torture. À savoir il est vraiment nécessaire de prendre l’audioguide (il existe en français) car les témoignages sont poignants et les explications sont bien travaillées.

S21 était autrefois un lieu où les enfants venaient s’instruire et s’amuser avec leurs camarades d’école. Et oui S21 était un lycée avant de devenir un lieu de torture. Le nom du lycée était même Tuol Svay Prey qui signifie “colline aux manguiers sauvages” et pendant l’occupation des Khmers Rouges ils l’ont renommé Tuol Sleng qui signifie « Colline empoisonnée ». On prend alors le temps de voir la cour intérieure de l’établissement, on remarque alors un panneau avec le règlement intérieur instauré par les Khmers Rouges.(voir photo ci-dessous).

Lorsque les Khmers Rouges ont pris le contrôle du pays, ils ont réquisitionné les établissements scolaires pour en faire des camps de détention. Ici à S21 on compte 4 bâtiments, chacun avec trois étages. Dans chaque bâtiment on trouve des cellules, des lieux de torture ou encore des salles où les détenus étaient enchaînés au sol, obligés de rester allongés. Certains bâtiments ont même des fils barbelés ou des grillages pour éviter que les prisonniers ne se suicident. Y était enfermé tout suspect de trahison au régime et cela représentait toutes les têtes pensantes : lettrés, médecins, professeurs, personnes à lunettes (symbole du savoir)…

Dans la prison, les victimes étaient torturées pour leur demander des aveux, mais rien n’était sensé. En effet, la grande majorité n’avait jamais rien fait et afin d’abréger leurs souffrances plusieurs prisonniers firent des aveux complètement fictifs qui devaient être retranscris sur papier. Les aveux souhaités étaient souvent des balivernes, mais tout ce que voulaient les Khmers Rouges était une preuve de culpabilité. Ils forçaient même les étrangers à avouer qu’ils travaillaient pour la CIA alors que c’étaient de simples touristes. Pol Pot était complètement paranoïaque, il voyait des traîtres et des ennemis partout. C’est cette obsession complètement incompréhensible qui a engendré autant de victimes. Une des ces victimes, Vann  Nath, a réussi à survivre à ce cauchemar et a décidé d’illustrer ces horreurs en peinture. Voici quelques exemples.

(source :arthistoryarchive.com)

(Source : Britannica.com)

Pour finir quelques photos des lieux, à certains endroits on peut voir des tâches sombres au sol…

Je ne vous en dis pas plus, car il faut vraiment le visiter, ne serait-ce qu’écouter les témoignages (peut-être sur un site). Pour finir on trouve un monument à la mémoire de ces morts, certains pays ont aidé à financer la construction de la stèle.

Après ce gros moment émotions, on décide d’aller visiter le Palais Royal. Étant pas loin de l’hôtel, on aimerait profiter du temps qu’on a pour visiter le lieu. On passe à travers pleins de petites rues, on cherche un endroit où manger en même temps mais on ne trouve que des établissements un peu chers. On remarque un institut français qui fait aussi resto, on s’y arrête. L’endroit est vraiment calme et on dirait un repère pour les Français. On se prend un bon sandwich et deux jus de fruits et on repart.

On arrive devant le palais mais un orage approche, on reporte la visite au lendemain. Ça sera boulot à l’hôtel, on se prend quelques nécessités à une boutique, je trouve une canette saveur gingembre (trop bon). Le soir on se prend un plat simple : burger au poulet et frites. Nous faisons la rencontre d’un Français, Mohammed. Étant professeur d’histoire, il est très agréable de papoter avec lui, particulièrement après une telle visite. Nous décidons de nous retrouver demain pour la visite du palais. Ce fut une sacrée journée, les visites nous ont permis de bien comprendre une partie importante du pays. Ils vont sans aucun doute, nous permettre de mieux comprendre son évolution.

Journal de séjour #64 – Promenade de santé à Phnom Penh

Journal de séjour #64 – Promenade de santé à Phnom Penh

On se réveille tranquillement mais la chaleur se fait sentir, même avec le ventilateur qui a tourné toute la nuit. Au programme de la journée, on souhaite aller à l’ambassade de France pour avoir des renseignements sur le paludisme, nous n’avons pris aucun traitement avec nous. On se dit qu’ils doivent avoir les cartes du pays à jour avec les zones à éviter etc. Et on verra ensuite en fonction du temps ce qu’on peut faire.
On se prépare rapidement et on prend notre petit-déjeuner, on teste alors le repas local. Ça sera riz avec omelette pour Delphine et moi du poulet, bon côté originalité on reviendra par contre le poulet est bon.

L’hôtelier demande ce qu’on va faire, on leur explique qu’on prévoit d’aller à l’ambassade de France. Il nous propose un chauffeur (qui est juste à côté de lui) et nous dit qu’il sera pas cher. On fait confiance au chauffeur, d’autant plus qu’on veut pas arriver trop tard, l’ambassade  ferme à 11h. Donc après avoir fini de manger, on grimpe dans le tuck-tuck direction l’ambassade. Le trajet se fait sans encombre et on arrive rapidement, notre chauffeur nous dit qu’il nous attend pas loin pendant qu’on y sera.

On se dirige vers le bâtiment tout blanc, on passe la sécurité après avoir déposé nos sacs, téléphones et présenté nos papiers d’identité. On se rend à l’accueil et une Cambodgienne nous reçoit avec un français parfait sans accent. On lui explique la situation, elle comprend tout à fait mais pour éviter de dire des bêtises elle préfère nous renvoyer vers l’Institut Pasteur un peu plus loin sur la même rue, elle nous conseille également l’hôpital Calmette ou encore la Pharmacie de la Gare. Tous ces complexes ont le personnel qui parle français (merci la colonisation). On sort, on demande à notre chauffeur de nous emmener à l’Institut Pasteur attenant à l’hôpital, il nous emmène avec plaisir puis nous dit qu’il va patienter plus haut dans la rue. On rentre dans l’Institut, beaucoup de Cambodgiens viennent se faire soigner (on trouve qu’il y a quand même beaucoup de personnes), beaucoup de panneaux sont écrits en français mais on ne voit pas l’Institut en lui-même. On a atterri à l’entrée de l’hôpital, l’Institut est juste à côté. On s’y rend et on rentre enfin dans le bâtiment, le personnel parle anglais et nous propose d’aller directement consulter le médecin pour avoir nos réponses. On patiente, on trouve un panneau qui annonce que Madame Simone Veil avait inauguré ce lieu à l’époque où elle était encore ministre, quand on pense qu’elle vient de nous quitter cette semaine…

Au bout de 10 minutes, on nous demande d’aller voir le médecin. La femme parle français. Après lui avoir expliqué notre situation elle nous dit qu’elle a le vaccin pour combattre le virus mais pas de médicament préventif. Elle conseille d’aller voir à la Pharmacie de la Gare pour se procurer les médicaments nécessaires. On repart alors vers notre chauffeur et on lui promet que cette fois-ci c’est le dernier arrêt avant de rentrer à l’hôtel. Il nous emmène alors à la Pharmacie de la Gare, c’est marqué en français “Pharmacie de la gare”. Apparemment l’endroit est connu des Cambodgiens. Là aussi le personnel parle français, il nous explique les différents comprimés qu’ils ont (très chers pour certains). On opte pour le médoc’ à prendre une fois par semaine. On sort de là, enfin on peut se permettre de voyager dans les coins un peu sensibles ! Youhou ! On rentre à l’hôtel, notre chauffeur était au top, on lui paie 10$ et il nous propose de nous emmener le lendemain aux Killing Fields (loin de la ville) et à la prison S21, on accepte d’autant plus qu’on compter y aller, c’est un lieu emblématique du Cambodge. Le rdv est fixé demain à 8h30 !

On voit qu’il nous reste pas mal de temps devant nous et comme le musée national de Phnom-Penh n’est pas très loin de notre logement, on décide alors d’y faire un petit tour. On traverse les rues de la ville, beaucoup de choses nous interpelle : entre le barbier/coiffeur sur le trottoir ou encore la reprise d’un jeu vidéo comme enseigne de café. Vraiment là, le Cambodge me plaît de plus en plus. J’en profite pour me prendre une petite boisson au jus de la passion (très bon mais extrêmement sucré).

On arrive très vite devant le musée, le jardin autour du bâtiment est extrêmement beau et le bâtiment reprend un peu le style des temples cambodgiens. Concernant le musée nous ne pouvions pas y prendre de photos. On découvre une rapide histoire du Cambodge à travers des collections d’art ancien. Grosso-modo il existe trois périodes importantes, avant, pendant et après Angkor. Nous voyons surtout d’anciennes statues hindoues et bouddhistes. Nous apprendrons à connaître le serpent Naga et l’oiseau Garuda. La visite est très sympa et les collections superbes.

Après cette minute culture générale, on rentre à l’hôtel et on se prend une petite bière et un burger, très bon au passage.

Sachant qu’il va pleuvoir dans l’après-midi (c’est tous les jours comme ça), on préfère rester à l’hôtel et avancer notre blog. Le soir on se prend un plat typique khmer (extrêmement bon, j’aime ce pays, enfin surtout sa nourriture).

 

Journal de séjour #63 – Départ pour le Cambodge

Journal de séjour #63 – Départ pour le Cambodge

Dimanche 2 juillet 2017. Petite journée en prévision, nous avons juste prévu de faire le voyage entre le Vietnam et le Cambodge par voie terrestre, à savoir le bus. Le réveil n’est pas trop difficile, on se prépare rapidement et on descend nos affaires. On nous signale qu’il nous reste bien 1h avant le départ, on en profite pour aller dans la boulangerie qu’on a testée avant d’aller visiter le marché flottant. On se prend alors notre petit-déjeuner tranquillou.

On repart patienter à l’hôtel, vers 8h40 un bus vient nous chercher, le bus est super confortable, pourquoi tous les bus ne sont pas comme ça ? Un guide nous prend nos passeports, sans doute pour faciliter le passage à la frontière. On prend alors la route, adieu Vietnam, tu vas nous manquer. Je dis adieu mais c’est sûrement un « à bientôt », j’ai envie de revenir ne serait-ce que pour visiter les autres régions.

2h après, on arrive vers la frontière, on nous demande de sortir, on passe dans un bâtiment et on attend tous devant un policier qui tamponne chaque passeport. Pas besoin de se présenter devant lui, il est dans sa bulle et tamponne chaque passeport et les donne un à un. On est dans les derniers quand Delphine et moi on récupère nos passeports. Ça y est, on est officiellement sortis du Vietnam ! On sort puis on grimpe dans le bus. Ce dernier avance d’environ 150 mètres puis on redescend et on confie nos passeports à un responsable. Il nous demande de passer dans le bâtiment. Alors c’est vraiment bizarre, on nous demande de passer par ce bâtiment, aucune fouille, aucun passage dans un portique, rien. On traverse les différents couloirs et on ressort, ça y est, on est au Cambodge ? Oui faut croire, on grimpe dans le bus, ce dernier commence à partir… Euh on n’a pas nos passeports oO On demande à un autre passager, ce dernier nous dit qu’on va dans un restaurant, on va attendre là-bas et ils vont nous donner les passeports à ce moment. Bon on est rassurés. On se dirige bien vers le restaurant et ce dernier nous permet encore de payer en dong, mais aussi en riel et en dollar US ! On préfère patienter, on n’a qu’une envie : retrouver nos passeports.

Le bus repart, on nous donne enfin nos passeports. Le trajet va durer 4h, le temps de se divertir en regardant des mini-films chinois (très drôles au passage) et d’admirer le paysage cambodgien. On arrive enfin à Phnom-Penh ! La capitale est très animée, beaucoup de motos, tuck-tucks… A peine arrivés, on nous accoste en criant “Sir ! Tuck-tuck ?” Obligés de refuser, on doit prendre le temps de récupérer nos affaires. On retire des sous, le distributeur nous balance des dollars, ça confirme de plus en plus le fait que le pays utilise des dollars.

Notre hôtel n’est pas très loin mais en marchant avec nos 20kg chacun et sous le soleil de plomb mon t-shirt a changé de couleur. Arrivés à mi-chemin je sors mon portable pour vérifier mon chemin. Deux jeunes filles qui passaient par là me conseillent d’éviter de sortir le téléphone comme je le fais, car l’une d’elle s’est fait arracher son téléphone par un scooter. Donc le vol à l’arraché se fait dans le pays donc il faut vraiment faire attention, je la remercie et on continue notre marche. On arrive vers le quartier de l’hôtel, un hôtelier m’accoste “venez chez moi, j’ai de la place” je lui dis “ on a déjà réservé un hôtel “ Il me demande le nom et moi je dis “ Happy Guesthouse”. Il me répond « c’est la rue derrière » bon on lui fait confiance, on cherche et on trouve toujours rien, puis le nom de la rue ne correspond pas. On retourne dans l’autre rue où j’étais sûr que je trouverais l’hôtel, je cherche avec le numéro et là j’ai un beug. L’hôtelier ressort et me dit “vous voulez venir ?” je lui demande le nom de son hôtel il me répond “Good Morning GuestHouse”. Je vérifie ma réservation c’est bien ce nom, mais pourquoi ai-je pensé Happy Guesthouse ? Enfin bon on fait l’entrée, il nous demande de payer, on dit ok, il demande en dollars, du coup on en profite pour lui demander est-ce que ça se fait partout en dollars et il nous informe que tout le monde utilise les deux monnaies. Étonnés on paye en dollars, il nous rend la monnaie en riels. Bizarre au début, mais il faut qu’on travaille la conversion lorsqu’ils nous rendent la monnaie dans une autre devise. On nous donne la clef, enfin on a la chambre ! On se pose le temps de se rafraîchir un peu.

On descend manger un bout, oui à 16h mais c’est notre seul vrai repas de la journée et on attaque la spécialité du pays le amok au poisson et curry très bon ! Mais plein d’arêtes. On prend le temps de papoter avec l’hôtelier, on en profite il parle bien anglais. On apprend les base du khmer (langue cambodgienne) puis vient la pluie. Une pluie qui te nettoie un camion en 30 secondes, la force de la pluie et les tonnerres font sursauter Delphine sur place, on a l’impression de voir un chat qui saute au plafond. On remonte alors dans notre chambre, la terrasse où on s’est installés prend l’eau. On restera dans notre chambre, à faire la lessive et se reposer du voyage.

Bilan pratique du Vietnam

Bilan pratique du Vietnam

Le Vietnam est à coup sûr une de nos destinations préférées. Il y a beaucoup à voir et si nous avons visité le principal, il nous reste encore bien des merveilles à découvrir. L’occasion d’y retourner ?

Durée du séjour : 20 jours, quelques heures de bus depuis Nanning en Chine, +5h de décalage par rapport à la France. Mois : juin-juillet. Budget quotidien : 69,5€ pour deux personnes au quotidien. Budget max : 900€ par personne sur place. Le passage par la frontière chinoise se fait très facilement si vous avez votre visa déjà prêt (séjour sans visa au Vietnam pour moins de 15 jours pour les ressortissants français… On y restait plus longtemps) et si votre photo plaît aux Chinois.

Météo : Encore très chaud. La saison des pluies avançant, des écarts entre le nord et le sud se sont fait sentir. Pour l’essentiel nous avons eu un temps superbe, quoique souvent nuageux. Il a plu à Hanoï et à Da Lat et dans ce cas il faut s’attendre à des orages en cette saison. Ça reste quand même agréable à visiter.

(Nord)

(Sud. Même à l’autre bout du monde, certaines choses ne changent pas.)

Localement : Aucun souci niveau transport ou logement, on peut réserver la veille pour le lendemain. S’il faut faire un changement quelconque dans la journée, il faut simplement espérer qu’il y ait encore de la place mais a priori ça se fait bien. Pas d’écriture illisible pour les non-initiés et quasiment tout est traduit en anglais voir même en français, pour les musées par exemple. Les tours proposés par les hôtels sont très intéressants et à bon prix. Le bus vient vous chercher devant l’hôtel ou une navette se charge de vous conduire au bus. Vraiment on vous facilite la vie.

Calcul du budget : A-t-on fait des économies ? Les prévisions oscillaient entre 1400€ minimum et 1800€ maximum pour deux personnes. Nous nous en sortons à 957,89€ pour tout le séjour et toujours pour deux. Bon d’accord, nous avons été aidé par Anh qui nous a commandé pas mal de Uber plutôt que des taxis à Hanoï et nous ne comptons pas non plus le prix du visa (35€ par personne il me semble). Bref, le Vietnam est une destination hyper économique (en juin pour rappel) et c’est super sympa.

Hébergement : Nous avons eu de très belles adresses, en centre-ville et à des prix fabuleux sur Booking. Seul Ho Chi Minh faisait un peu misérable mais je crois que nous sommes habitués maintenant. Le personnel est au petit soin et on vous accueille généralement avec des fruits et des jus, au minimum avec une bouteille d’eau.

Repas : Faites-vous plaisir. Il y a de tout mais il faut aimer le riz qui se décline de biens des façons. Les accompagnements sont savoureux, c’est vraiment idyllique pour les papilles. Pour les amoureux de fastfoods, vous serez un peu tristes. Les sandwichs et les burgers ne sont pas leur tasse de thé.

Transports : Vos pieds vont vous détester.
En ville : Le métro n’est pas encore installé, en projet pour Hanoï. Les taxis s’amusent avec les touristes en les faisant casquer. Bien penser à fixer le prix avant la course et méfiez-vous des compteurs qui peuvent vite monter. Il faut donc ruser un peu ou vous vous retrouverez à pieds. D’un autre côté, selon les villes tout se fait à pieds et c’est super joli à visiter.
A travers le pays : Le bus est votre meilleur ami, surtout le bus de nuit. Plutôt confortables et économiques, vous gagnerez du temps à les prendre. Si vous êtes grand (plus de 1m70), prenez les places du fond où vous pourrez faire dépasser vos pieds. Autrement, je suis sure d’en avoir vu dormir à même l’allée.

Visiter : Les tours par les hôtels sont abordables, de même pour les visites faites de notre côté. Pour les tours, vous pouvez même dormir chez l’habitant (Sa Pa). Remarque, si vous tapez « homestay » sur Booking dans la région de Sa Pa vous les trouverez sûrement. Les musées sont superbes, les paysages grandioses et il y a quelques vestiges intéressants.

Le Vietnam est une destination de rêve. Outre l’économie qui nous est favorable, on peut tout y voir, tout y faire. Pour les passionnés de nature, d’histoire ou juste de farniente, tout est possible.

Le Vietnam en vrac et en cool attitude

Le Vietnam en vrac et en cool attitude

Le Vietnam a été une claque par rapport à la Chine ou plutôt une caresse tant on y sent bien. N’eut été la violence des orages en saison des pluies, on se sentirait bien d’y vivre. Voici donc les points que nous retiendrons dans le bon comme le mauvais (il en faut un peu quand même) sens du terme.

Hypergentils. Les Vietnamiens sont dans l’ensemble très sympas et ils vous aideront volontiers. Nous ne les voyons pas s’énerver et ils adorent discuter. Même bourrés. À Hanoï un soir que nous rentrions à l’hôtel, un Vietnamien très imbibé nous a accostés et on a tapé la discute. Nous sommes quand même restés sur la défensive mais c’était juste un joyeux bougre.

Jamais de problème, que des solutions. Dans l’idée d’aider, les hôtels vous mâchent le travail. Beaucoup vous délestent de vos valises quand ils ne les emportent pas directement à la chambre. Boissons et fruits frais en qualité d’accueil, nous sommes chouchoutés. Les tours pris à l’hôtel sont géniaux et on vient vous chercher devant l’hôtel. Quid des aléas du direct ? Ça peut arriver mais ils anticipent tout. Dès notre arrivée à Hanoï, à cause d’un souci de plomberie nous avons été directement transférés dans une autre auberge, à leur frais et au même prix. À Sa Pa nous voulions partir plus tôt, un appel a suffit pour qu’on nous trouve des places dans le bus. Tant qu’il y a de la place, tout est possible. Nous avons pour beaucoup réservé la veille pour le lendemain sans souci.

Détendus. Ce qui les rend si gentils, c’est sans doute parce qu’ils ne se prennent pas la tête. On en a vu se balader le ventre à l’air. Leur quota de sieste doit exploser. Ils peuvent dormir sur n’importe quoi, surtout sur leurs scooters. Tout se fait à la cool.


Taquins entre eux. Entre collègues de travail ou étudiants, nous en avons vu beaucoup se faire des blagues ou des chatouilles. Je ne pense pas que c’est la même avec le patron mais ils aiment rire et plaisanter.

Le passé est le passé. Pourtant l’histoire du Vietnam n’est pas de tout repos. Entre les colonisations chinoises et françaises et la guerre avec les États-Unis, les Vietnamiens ont eu du fil à retordre. Mais nos guides répètent “le passé est le passé”. Entre le tourisme et l’essor économique que nous pouvons sentir, ils ont appris à tourner la page. Quant nous étions à Hué, on nous a indiqué que nous arrivions à une période de recueillement. En 1885, 1500 personnes ont péri de soif et du froid en fuyant l’armée française. Sachant cela, nous avons de suite dit “oubliez que nous sommes Français”. Ça a fait rire notre interprète qui nous a dit de laisser filer.

Peu de fastfood. Les enseignes américaines sont encore peu présentes au Vietnam. Nous en avons vu un peu à Hanoï et surtout à Ho Chi Minh. Apparemment ça ne fonctionne pas si bien. En même temps, vu les bons repas à petits prix qu’on peut faire, on comprend que les Vietnamiens ne soient pas intéressés.

Peu de ville moderne. Disons que nous n’avons pas les écrasants buildings que nous connaissons. Les villes peuvent être grandes et disposent de tout le confort mais ça reste à échelle humaine et il est très agréable de s’y promener. Finalement nous n’avons vu que Ho Chi Minh et Da Lat pour le côté « grande ville ». Même à Hanoï c’était une autre ambiance.

(Hanoï)

(Ho Chi Minh)

Pays en évolution. On sent que le pays évolue. Le métro devrait bientôt arriver à Hanoï. De nombreuses constructions nous font dire que le paysage devrait changer d’ici quelques temps. Les mentalités changeant avec les générations, ça peut pas mal évoluer.

Bus de nuit. Disons qu’on s’y habitue et c’est somme toute confortable comme couchette quand même. Par contre, ça n’est pas fait pour les plus de 1m70. C’est à échelle asiatique. Ça reste le plus pratique pour voyager à travers le pays, sans perte de temps et avec un côté économique.


Wifi dans le bus. Il fonctionne plus ou moins bien mais c’est agréable de pouvoir user d’Internet à sa guise en voyage. Bien sûr on en trouve dans tous les restaurants et hôtels mais les bus on s’y attendait moins.

Passage obligatoire par la boutique. C’est un principe chinois au départ et nous sommes surpris de le voir à l’œuvre ici. Le problème est que pour la pause toilettes pour un voyage en tour (important de le préciser) il faut nécessairement traverser un magasin. La consommation est poussée à son extrême dans ce cas. Nous n’avons pas eu ce souci avec les bus de nuit mais ça reste abusé.

Fillettes à la vente. À Sa Pa, vous risquez d’avoir le cœur brisé par des fillettes qui apprennent très tôt le commerce, à bon coup de pathos. Elles savent jouer avec la corde sensible et le pire c’est qu’elles ont vraiment l’air misérables. On nous a même dit qu’elles étaient réellement mal nourries et qu’à défaut de leur acheter quelque chose il était préférable de leur laisser à manger. Nous étions en période de vacances scolaires et le phénomène atteint donc son paroxysme. Si ce qu’on nous dit est vrai, l’école reste quand même primordiale pour les familles. Et il est vrai qu’elles se débrouillent très bien en anglais pour leur âge (beaucoup de pratique sans doute). Mais alors pourquoi les affamer ? Aussi, on leur apprend le sens de la répartie. Si vous dites non à l’achat, elles vont demander pourquoi et alors là, quelle que soit votre réponse, elles ont une contre-réponse. Ça vient sans doute des anciennes, on en a entendu une rétorquer à quelqu’un qui se disait pauvre “vous serez toujours plus riche que mon village.” Oh le malaise !

Ils parlent tous anglais. Ou presque. En tout cas par rapport à la Chine c’est impressionnant. L’accent n’est pas toujours là mais on se comprend, c’est l’essentiel. De temps en temps, ils parlent français ! Bon ça c’est à cause de la colonisation. C’est pratique pour les musées car les explications sont en anglais et en français.

Sites pollués. Le gros point noir des sites touristiques de masse comme la baie d’Halong et les rizières de Sa Pa est la pollution. Plastiques partout, rien n’est ramassé sauf par les locaux à Halong. Il y a encore des efforts à faire dans ce domaine.

L’arnaque des taxis. Nous n’avons eu ce problème qu’à Hanoï. D’un autre côté nous avons évité ce moyen de transport comme la peste. Ne vous fiez pas au compteur. Quelle que soit la course demandée, il faut vous assurer du prix d’abord. C’est assez général à n’importe quel pays d’Asie en fait. Pas plus de 50 000 dong la course.

Diversité des menus. Nous avons vraiment senti une différence de menus selon les régions visitées. On s’est régalé à chaque instant.

(Sur le bateau à Halong)

Les vendeuses de rues. Elles ont plus ou moins la classe. D’un côté nous avons la vente traditionnelle : chapeau conique, perche sur l’épaule et deux paniers de chaque côté. De l’autre, des jeunes femmes habillées… Disons qu’au début nous n’étions pas sûrs de ce qu’elles vendaient. La cigarette est leur came. Elles les vendent à la sauvette au niveau des terrasses des restaurants. Dans le même genre, nous avons vu une vendeuse de tickets de loterie, plutôt âgée et pauvre, se faire refouler alors qu’elle tentait d’entrer dans le restaurant. Résultat, tant que la vendeuse reste à l’extérieur c’est bon, elle peut vendre ce qu’elle veut.

(Celle-ci a une tenue soft, certaines portent une espèce d’uniforme…)

Les indications spécialement pour les touristes chinois. On nous en avait parlé mais le plus drôle c’est d’en voir. Particulièrement aux toilettes. Comment savons-nous que c’est pour les Chinois ? Le petit mot en kanjis.