Journal de séjour #68 – Kampong Cham par monts et par vaux

Journal de séjour #68 – Kampong Cham par monts et par vaux

La nuit a été longue. Le médicament préventif contre le palud, que nous nous sommes finalement décidés à prendre hier soir, nous a mis KO. J’ai eu des sueurs froides. Will a dormi par intermittences. Dire qu’on doit remettre ça dans une semaine.
Finalement nous nous réveillons assez tard à 9h. Oui, c’est tard ici ! Le soleil se lève à 5h donc tout le monde est sur le pont à 6h. Nous allons prendre le petit-déjeuner et Thomas nous rejoint. Il en profite pour régler quelques problèmes de wifi avec Will. Vient le moment de partir. Plusieurs temples à voir aujourd’hui.


Nous prenons la route pour une bonne demie-heure. D’ailleurs nous nous trompons sur une direction, mais rien de grave. Nous retrouvons vite la route et nous nous avançons jusqu’au temple Wat Nokor. C’est un petit édifice entouré de stupas.

Nous passons un premier portail ancien en pierre. Un policier/garde du site se reposait dans son hamac derrière. Il nous demande notre nationalité et un droit de visite de 2$ par personne. Il nous tend une feuille, apparemment nous n’aurons pas besoin de payer si on visite un autre temple mais je n’ai pas saisi lequel.
Le temple en soi est très petit. Ce sont des vestiges hindous proches de la période Angkor (je pense) dans lesquels un temple bouddhiste a été intégré. Les fresques sont souvent rénovées semble-t-il. D’un autre côté nous ne savons pas de quand elles datent. Pas de photo à l’intérieur. Les vieilles dévotes à l’intérieur ont déjà voulu nous faire payer pour un bracelet porte-bonheur (une cordelette rouge), nous avons eu peur qu’elles nous demandent des sous pour les photos aussi (si, si, elles en sont capables). Bref, nous nous faufilons à travers les enceintes pour voir l’ensemble du bâtiment. Nous pouvons admirer les vestiges anciens côte à côte avec les nouveaux bâtiments.


En revenant à l’entrée, le policier avait gentiment ramené nos vélos dans l’enceinte du temple. Nous les avions laissés à l’extérieur pour ne pas les ennuyer. Du coup, ils étaient sous bonne garde ce qui n’est pas plus mal. Bien qu’on nous ait assuré qu’ils ne seraient pas volés, nous n’avons pas d’antivol quand même. Nous les récupérons donc et repartons pour de nouvelles aventures. Notre prochaine destination n’est pas très loin mais notre application GPS nous déconseille de passer par la grande route. Elle nous indique une petite route de campagne. Ça nous convient aussi, nous verrons plus de paysages.


C’est là que nous nous sommes réellement perdus. Croyant suivre les directives du GPS nous avons sans doute pris un chemin de traverse qui n’était pas répertorié et nous avons eu du mal à nous repérer. Après quelques détours à travers les chemins de campagne, nous repartons sur la bonne route. Ça fait déjà 3 heures que nous sommes partis de l’auberge. Admettons nous avons pris une heure pour le premier temple, ça vous laisse imaginer le temps qu’on a mis à battre la campagne.


Nous arrivons finalement à l’ensemble de temples qui nous intéresse : sur les collines Phnom Pros et Phnom Srei, littéralement colline homme et colline femme. Après la recherche et la longue montée vers le premier temple, une pause est la bienvenue.

Nous avançons vers une dame qui vend des boissons et des bananes… pour nourrir les singes alentour. Il y a pleins de macaques autour de nous, paressant à l’ombre des arbres. L’un d’eux essaye de chiper une banane à la dame qui le refoule aussi sec. Bien évidemment, Will se prend une boisson au lychee et des bananes. On nous met en garde pour nos affaires personnelles. Que le festin commence ! Will se trouve presque assailli de toute part par des singes affamés, ou juste gourmands. Il essaye d’en donner une à chacun mais certains arrivent à en piquer une seconde. Tout le monde se calme quand il n’y en a plus.


Un policier vient nous voir pour les billets d’entrée. Il nous montre sur une carte l’ensemble de temples ainsi que celui que nous avions quitté plus tôt. On ressort le papier donné par le collègue et du coup pas besoin de payer une seconde fois. Il s’agissait bien de ça donc. Nous pouvons profiter des lieux. Plus récent ou mieux rénové, ce temple est superbe. L’extérieur est toujours dans le style hindou quand l’intérieur est dédié à Bouddha.


Nous en faisons le tour avant de nous diriger vers un lieu dédié à Bouddha. C’est-à-dire que plusieurs statues sont présentes, assis, debout ou couché. Un petit temple est érigé au centre.


Enfin, nous atteignons le dernier lieu de la visite. Cette colline est le pendant féminin de la précédente. Un petit temple y est construit mais ça se mérite. Un escalier de 200 marches nous attend. On ne baisse pas les bras et nous entreprenons l’ascension. Il est vrai que c’est un tout petit temple mais nous sommes contents d’y être parvenus.


L’heure du retour a sonné. Afin de ne pas nous perdre à nouveau dans les petits chemins, nous décidons de longer la route principale qui descend jusqu’en ville et de reprendre notre itinéraire de départ en sens inverse. Plus agréable que les cailloux et la boue, nous filons jusqu’à la maison d’hôtes. La première chose que nous faisons est de prendre une bonne douche avant d’aller manger. Nous aurons pédalé 5 heures durant. Bon d’accord, il y a sans doute une heure de visite là-dedans mais quand même !


Thomas nous invite à aller à la crémaillère d’un ami. Apparemment c’est tout un événement ici puisqu’une centaine de personnes au minimum est attendue. Danse et musique à fond, même avec un buffet à volonté je ne me le sentais pas trop. Surtout après cette dure journée. Nous sommes donc restés. Nous nous sommes posés au niveau du stand de fruits en face de la maison. Nous y avons retrouvé Olivier, un ami francophone de Thomas, avec qui nous discutons un peu. Il nous emmène faire le tour du marché juste à côté en nous présentant des poissons séchés, des graines, des fleurs de banane ou encore des œufs spéciaux (le fœtus est encore à l’intérieur). Nous restons sur les fruits dont nous faisons une bonne provision avant de nous rentrer. Pas d’incident ce soir, nous pouvons dormir tranquilles.

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