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Auteur : Delphine Cambra

Journal de séjour #72 – Les dauphins de Kratié

Journal de séjour #72 – Les dauphins de Kratié

Le seul intérêt touristique de Kratié est l’observation des dauphins du Mékong, une espèce malheureusement en voie de disparition. Bien sûr, l’envie de voir des dauphins sauvages est forte. Mais j’aimerais surtout me rendre compte des conditions dans lesquelles le tourisme se fait. Même en période basse, nous avons eu du mal à trouver une chambre libre. Nous avons dû augmenter le budget pour ne pas tomber n’importe où. Il y aura donc probablement du monde. C’est avec ces réflexions en tête que nous attaquons le petit-déjeuner.


Nous partons en tuck-tuck pendant un long moment. Le point d’observation est très éloigné de la ville. On nous dépose sur une petite place marchande où se trouve le guichet. Le prix est assez excessif (9$ par personne) mais espérons que cela contribue à la survie de l’espèce. Réellement il n’y a aucune infrastructure à entretenir et très peu de personnel… Les tickets en poche nous avançons vers le quai. C’est plutôt un escalier qui descend de la rive vers le Mékong. Quelques bateaux attendent les touristes, rien d’excessif non plus.


La mauvaise surprise vient que nous sommes 4 à avoir nos tickets, 2 autres personnes seules sont arrivées en même temps que nous. Nous pensions partager la même barque, ce qui n’aurait dérangé personne. D’autant que niveau place, c’est large. Malheureusement, chaque “groupe” a droit à sa barque. 3 bateaux partent du quai. Je peux comprendre qu’il faut justifier les salaires de ceux qui restent à quai mais ça ne me semble pas écolo. Ce sont des bateaux à moteur et ils font un sacré boucan. Ça commence mal.

Nous approchons de la zone d’observation et peu à peu les moteurs s’éteignent. Nous continuons alors à la rame. Un bon point. Nous rejoignons un groupe de touristes en kayak. L’hôtel ne nous a pas proposé cette option, c’est dommage. Bref, nous nous arrêtons près de plantes qui dépassent de l’eau afin de laisser le bassin tranquille.
Le but du jeu c’est d’attendre que les dauphins viennent respirer à la surface et pour ça il faut… tendre l’oreille. On les entend avant de les voir. Ils ne font pas de grands soufflets comme leurs cousins marins. Ils remontent aussi plus régulièrement. Nous pouvons voir la bosse de leurs têtes sombres, puis l’aileron avant qu’ils ne plongent. Difficile de dire combien ils sont. Je dirai une quinzaine. Nous restons tous silencieux à les observer. Ils n’approchent pas les bateaux et nous ne bougeons pas. Il me semble avoir aperçu plusieurs fois une nageoire plus petite suivre un des spécimens, une mère et son petit peut-être.


Les kayakistes repartent. Nous nous laissons un peu porter par le courant pour changer de point de vue. Ça a duré 20 minutes. Puis nous entendons un autre bateau arriver. Notre rameur nous propose de rentrer pour laisser la place. S’il y a un relais entre les barques, ça peut être un moyen de réguler le nombre de personnes sur l’eau. Nous repartons contents d’avoir pu observer ces dauphins fluviaux. J’aurais encore un bémol pourtant, j’aurais préféré qu’on s’éloignât plus du bassin avant de remettre le moteur.
Nous accostons et partons retrouver notre chauffeur qui nous amène cette fois à une montagne où est construite une pagode.

Après certaines grimpettes à notre actif, c’est plus une colline qu’une montagne mais passons. Il y a effectivement quelques marches mais rien d’insurmontable. Il y a un petit complexe monastériel découpé en trois niveaux. Après la première volée de marche nous arrivons au niveau des salles de vie des moines, les communs, et une petite bibliothèque. Une deuxième volée de marches et nous arrivons dans un lieu de méditation à ce qu’il semble. Les derrières marches nous amènent au sanctuaire de Bouddha. C’est modeste mais on a une vue sur toute la campagne à travers les arbres. Le plus intéressant reste un ensemble de statues, Bouddha au centre d’une assemblée, qui semble plutôt tourné vers la vallée que vers le temple. Bouddha nous tourne le dos et ça nous donne l’impression qu’ainsi il veille sur la campagne environnante.

Nous redescendons tranquillement avant de repartir vers l’hôtel. Beaucoup de maisons sont construites le long de la route en terre ou pseudo-goudronnée. Nous les voyons défiler jusqu’à arriver en ville. Elles ont parfois l’air fragile mais le plus impressionnant sont les escaliers menant à l’étage. A croire que tout le budget de la construction part là-dedans.


Nous prenons le repas à l’hôtel. Le reste de l’après-midi est dédié au blog. Il n’y a pas grand-chose d’autre à voir en ville d’une part et d’autre part le temps est plutôt couvert.

Après l’orage d’hier, nous n’osons pas sortir. Nous profiterons plus de Siem Reap les prochains jours. Arrivent le dîner et le temps de nous coucher.

Journal de séjour #70 – Quand on part sur une île… à bicyclette

Journal de séjour #70 – Quand on part sur une île… à bicyclette

Nous nous levons tranquillement, nous avons convenu avec Meg et Jo que si nous nous croisions nous partirions ensemble. Heureusement nous les retrouvons au petit-déjeuner. C’est toujours un moment privilégié, Thomas passe du temps avec nous et c’est très agréable, surtout avec Aline et Tchin-Tchin, les enfants de Thomas, qui font tout pour nous faire rire. De plus, on remarque aussi des moines qui donnent leurs bénédictions aux commerçants moyennant une compensation bien souvent financière.  Le temps d’enfourcher les vélos et nous partons sur la route, direction une île de Kampong Cham proche où les agriculteurs ont établi leurs champs.


Sur la route, nous rejoignons la riviera vue hier soir. En journée c’est nettement plus calme et même vide. Pas de stands ou de grande circulation. Ça reste très beau à voir, sous le soleil et en bord de fleuve. Nous profitons de la balade pour nous arrêter là où se tient le pont de bambou à la saison sèche. Évidemment, il a été démonté il y a peu avec la montée des eaux du Mékong. C’est une des attractions de la ville semble-t-il. Malheureusement, avec la construction du pont en béton un peu plus loin dont la traversée sera gratuite, nous pouvons imaginer que le pont de bambou ne sera pas reconstruit les années suivantes. Peut-être le tourisme continuera à le faire vivre.


Sur la route, nous avons la possibilité de traverser un petit marché couvert. Fruits, poissons, viandes… on trouve toutes les denrées de base pour de bons petits plats. Par contre c’est ambiance locale, les étals sont parfois une tôle au sol où sèchent les poissons par exemple. Les allées sont étroites, nous faisons un peu tâche avec nos vélos. Encore que, nous avons croisé plusieurs scooters en sens inverse. Et ils n’ont pas mis le pied à terre eux !
Nous continuons encore et dépassons une mosquée qui semble toute neuve. Enfin, le pont est en approche. Bien qu’il soit praticable, on sent que la construction n’est pas encore terminée. Des câbles dépassent de la structure, il n’y a aucune barrière et sur une portion il faut faire attention à ce que nos roues de vélos ne s’enfoncent pas dans quelque trou. À part ça la vue sur le fleuve est superbe.


L’île étant principalement agricole, ce sont des routes de terre que nous traversons. Tout autour, nous voyons des champs et des forêts de bananiers. Nous faisons coucou à des enfants, aux quelques motards qui nous dépassent et aux vaches. Nous nous arrêtons aux abords d’un temple. Là encore une structure ancienne côtoie des bâtiments plus récents. Les fresques-mêmes de ceux-ci sont plus ou moins bien entretenues en fonction du bâtiment.


La mâtinée est bien avancée, nous décidons de repartir en ville. Nous nous arrêtons à une pizzeria (ce n’est pas si commun) juste pour boire un jus de fruit. Nous terminons la visite à notre maison d’hôtes. Nous nous séparons des Néo-zélandais pour l’après-midi.


En allant manger, Thomas nous présente à une famille française qui vient d’arriver. Nous déjeunons ensemble. Ils étaient déjà venus au Cambodge et peuvent nous donner des pistes pour les visites d’Angkor. Nous papotons bien et l’heure de la sieste s’annonce. Nous prenons congés pour travailler le restant de l’après-midi. Thomas a prévu un nouveau repas ce soir, à l’auberge. Nous espérions être appelés pour aider à la cuisine mais à 18h toujours aucune nouvelle. Alors que nous sortons de la chambre, la fille de Thomas nous appelle à table. C’est une grande et joyeuse tablée qui se forme autour d’un plat de poissons et de champignons qui s’avérera un délice. Nous nous régalons aussi du dessert : bananes caramélisées.

 


Le clou de la soirée reste le durian. Déjà au Vietnam on nous avait vanté la puanteur de ce fruit qui ressemble à un fruit de jacquier en plus épineux. Paraît-il que le goût n’a rien à voir avec l’odeur heureusement. Comme c’est un très gros fruit, nous ne pouvions pas l’acheter sans savoir s’il allait nous plaire. En arrivant à Kampong Cham, Thomas et sa famille n’ont eu de cesse de nous faire goûter tous les fruits possibles. Nous leur avons demandé s’ils pouvaient nous procurer un durian. En faisant notre enquête, beaucoup des autres convives n’ont jamais goûté ce fruit. C’était l’occasion rêvée.


L’odeur est effectivement assez forte. Il ne vaut mieux pas le laisser traîner. D’un autre côté, je n’ai pas été indisposée pour autant (je n’ai pas beaucoup d’odorat en même temps). Will non plus d’ailleurs, même s’il a froncé le nez au départ. La texture du fruit est assez molle. On dirait du camembert qui commence à fondre sur les doigts. Un genre pâteux et fondant, c’est assez curieux. Quant au goût, c’est plutôt sucré en fait. C’est meilleur que ce qu’on imagine. Nous avons beaucoup aimé mais on n’en mangerait pas tout un fruit. Juste une portion nous a suffit. Les avis ont été quand même partagés autour de la table.
Après ces expériences culinaires riches en sensations, chacun est reparti peu à peu en fonction de la fatigue. Nous sommes encore restés pour voir les vidéos de pendaison de crémaillère de Thomas. C’est réellement un gros événement, presque un mariage en fait. Entre la famille, les amis et les voisins, ce sont bien 300 personnes présentes à chaque fois. Imaginez inviter tout votre immeuble ou votre quartier en plus du reste. Heureusement qu’ils ont des organisateurs pour ces fêtes aussi. La nôtre se termine, demain nous partons vers d’autres horizons.

Journal de séjour #69 – 40 km à vélo, ça use aussi

Journal de séjour #69 – 40 km à vélo, ça use aussi

Nous nous réveillons un peu plus tôt, c’est l’idéal pour une nouvelle longue balade à vélo. Le temple Wat Hanchey que nous voulons voir aujourd’hui est à 20km de la maison d’hôtes. Nous prenons le petit-déjeuner avec Thomas et deux Français arrivés la veille. Eux aussi vont au temple mais en scooter… petits joueurs. Plus sérieusement, nous ne savons juste pas en faire.
En avant toute, le soleil veille sur nous, la route est droite, les conditions sont idéales. Nous passons devant pleins de maisons sur pilotis et des petits temples. C’est très agréable, il y a un peu de vent. Dès que nous croisons des familles ou des enfants, nous sommes accueillis par des “hello” que nous retournons à la cantonade. Nous arrivons quand même avec plaisir au temple. Plus qu’une grimpette et nous y sommes.

À peine le temps de se garer qu’un policier arrive pour nous demander un droit d’entrée. Olivier nous a dit la veille que normalement ils n’ont pas le droit de nous faire payer. Notre première réaction est de dire que nous n’avons pas à payer, dixit notre guide. Gentiment, le policier fait celui qui n’a pas compris et nous explique que le tarif est applicable sur plusieurs temples. Pour la peine, Will lui sort la facture de la veille, restée dans sa poche de pantalon (elle a pris cher avec la transpiration). Le policier reconnaît le papier et acquiesce en disant que tout est en règle (et mon c.l c’est du poulet si je puis me permettre). Du coup, il nous fait un speech historique sur cet ensemble de temples. Le plus ancien, dont il ne reste pas grand chose, date du VIIe siècle, bien avant Angkor. Les autres se sont rajoutés au fil du temps, mais la plupart semblent quand même très modernes. L’intérêt principal de l’endroit est qu’un roi y amena de la nourriture sacrée pour demander la victoire pendant la guerre. Ce qui arriva bel et bien. Du coup, on retrouve des sculptures géantes de fruits, sans doute en mémoire de ce geste. Nous y avons vu aussi beaucoup de moines. Il semble que c’est le festival de l’orange aujourd’hui. Le fruit ou la couleur (des toges notamment), là est la question… Les temples sont donc de formes et de tailles variées et il y a une vue imprenable sur le Mékong.


Nous profitons de l’ombre des arbres avant de repartir sur nos vélos. Le retour s’annonce long. La chaleur s’est nettement intensifiée. Nous peinons à pédaler sur la fin. Enfin nous arrivons, nous comptabilisons 3 heures de vélo (soit 40km) et une de visite. Comme hier, une douche et un repas, ça va nettement mieux. Nous patientons jusqu’à 18h, Thomas a promis de nous emmener quelque part ce soir.


À l’heure dite, il nous présente à un couple néo-zélandais, Meg et Jo, qui vient d’arriver. Le reste de la tablée sera française, nous prenons l’initiative de faire la traduction. Nous sommes quatre dans le tuck-tuck qui nous amène dans un premier temps sur la riviera du centre-ville. Ça a des airs de Promenade des Anglais, c’est agréable. Puis nous allons jusqu’à un marché où un étal est équipé de tables et de chaises tout autour. Voilà notre cantine pour ce soir. Au menu soupe de nouilles avec sa viande et ses petits légumes. C’est très bon mais la viande grasse reste immangeable. Nous goûtons en revanche la papaye verte, que nous avons pris pour du navet au départ. Plus doux, c’est délicieux. Le temps de rentrer en tuck-tuck et nous décidons de partir en balade avec Meg et Jo le lendemain. Nous continuons la soirée à papoter jusqu’à ce que la fatigue se fasse sentir. Nous avons encore passé une excellente soirée.

Bonus : Les photos complètement folles de Will.

Journal de séjour #68 – Kampong Cham par monts et par vaux

Journal de séjour #68 – Kampong Cham par monts et par vaux

La nuit a été longue. Le médicament préventif contre le palud, que nous nous sommes finalement décidés à prendre hier soir, nous a mis KO. J’ai eu des sueurs froides. Will a dormi par intermittences. Dire qu’on doit remettre ça dans une semaine.
Finalement nous nous réveillons assez tard à 9h. Oui, c’est tard ici ! Le soleil se lève à 5h donc tout le monde est sur le pont à 6h. Nous allons prendre le petit-déjeuner et Thomas nous rejoint. Il en profite pour régler quelques problèmes de wifi avec Will. Vient le moment de partir. Plusieurs temples à voir aujourd’hui.


Nous prenons la route pour une bonne demie-heure. D’ailleurs nous nous trompons sur une direction, mais rien de grave. Nous retrouvons vite la route et nous nous avançons jusqu’au temple Wat Nokor. C’est un petit édifice entouré de stupas.

Nous passons un premier portail ancien en pierre. Un policier/garde du site se reposait dans son hamac derrière. Il nous demande notre nationalité et un droit de visite de 2$ par personne. Il nous tend une feuille, apparemment nous n’aurons pas besoin de payer si on visite un autre temple mais je n’ai pas saisi lequel.
Le temple en soi est très petit. Ce sont des vestiges hindous proches de la période Angkor (je pense) dans lesquels un temple bouddhiste a été intégré. Les fresques sont souvent rénovées semble-t-il. D’un autre côté nous ne savons pas de quand elles datent. Pas de photo à l’intérieur. Les vieilles dévotes à l’intérieur ont déjà voulu nous faire payer pour un bracelet porte-bonheur (une cordelette rouge), nous avons eu peur qu’elles nous demandent des sous pour les photos aussi (si, si, elles en sont capables). Bref, nous nous faufilons à travers les enceintes pour voir l’ensemble du bâtiment. Nous pouvons admirer les vestiges anciens côte à côte avec les nouveaux bâtiments.


En revenant à l’entrée, le policier avait gentiment ramené nos vélos dans l’enceinte du temple. Nous les avions laissés à l’extérieur pour ne pas les ennuyer. Du coup, ils étaient sous bonne garde ce qui n’est pas plus mal. Bien qu’on nous ait assuré qu’ils ne seraient pas volés, nous n’avons pas d’antivol quand même. Nous les récupérons donc et repartons pour de nouvelles aventures. Notre prochaine destination n’est pas très loin mais notre application GPS nous déconseille de passer par la grande route. Elle nous indique une petite route de campagne. Ça nous convient aussi, nous verrons plus de paysages.


C’est là que nous nous sommes réellement perdus. Croyant suivre les directives du GPS nous avons sans doute pris un chemin de traverse qui n’était pas répertorié et nous avons eu du mal à nous repérer. Après quelques détours à travers les chemins de campagne, nous repartons sur la bonne route. Ça fait déjà 3 heures que nous sommes partis de l’auberge. Admettons nous avons pris une heure pour le premier temple, ça vous laisse imaginer le temps qu’on a mis à battre la campagne.


Nous arrivons finalement à l’ensemble de temples qui nous intéresse : sur les collines Phnom Pros et Phnom Srei, littéralement colline homme et colline femme. Après la recherche et la longue montée vers le premier temple, une pause est la bienvenue.

Nous avançons vers une dame qui vend des boissons et des bananes… pour nourrir les singes alentour. Il y a pleins de macaques autour de nous, paressant à l’ombre des arbres. L’un d’eux essaye de chiper une banane à la dame qui le refoule aussi sec. Bien évidemment, Will se prend une boisson au lychee et des bananes. On nous met en garde pour nos affaires personnelles. Que le festin commence ! Will se trouve presque assailli de toute part par des singes affamés, ou juste gourmands. Il essaye d’en donner une à chacun mais certains arrivent à en piquer une seconde. Tout le monde se calme quand il n’y en a plus.


Un policier vient nous voir pour les billets d’entrée. Il nous montre sur une carte l’ensemble de temples ainsi que celui que nous avions quitté plus tôt. On ressort le papier donné par le collègue et du coup pas besoin de payer une seconde fois. Il s’agissait bien de ça donc. Nous pouvons profiter des lieux. Plus récent ou mieux rénové, ce temple est superbe. L’extérieur est toujours dans le style hindou quand l’intérieur est dédié à Bouddha.


Nous en faisons le tour avant de nous diriger vers un lieu dédié à Bouddha. C’est-à-dire que plusieurs statues sont présentes, assis, debout ou couché. Un petit temple est érigé au centre.


Enfin, nous atteignons le dernier lieu de la visite. Cette colline est le pendant féminin de la précédente. Un petit temple y est construit mais ça se mérite. Un escalier de 200 marches nous attend. On ne baisse pas les bras et nous entreprenons l’ascension. Il est vrai que c’est un tout petit temple mais nous sommes contents d’y être parvenus.


L’heure du retour a sonné. Afin de ne pas nous perdre à nouveau dans les petits chemins, nous décidons de longer la route principale qui descend jusqu’en ville et de reprendre notre itinéraire de départ en sens inverse. Plus agréable que les cailloux et la boue, nous filons jusqu’à la maison d’hôtes. La première chose que nous faisons est de prendre une bonne douche avant d’aller manger. Nous aurons pédalé 5 heures durant. Bon d’accord, il y a sans doute une heure de visite là-dedans mais quand même !


Thomas nous invite à aller à la crémaillère d’un ami. Apparemment c’est tout un événement ici puisqu’une centaine de personnes au minimum est attendue. Danse et musique à fond, même avec un buffet à volonté je ne me le sentais pas trop. Surtout après cette dure journée. Nous sommes donc restés. Nous nous sommes posés au niveau du stand de fruits en face de la maison. Nous y avons retrouvé Olivier, un ami francophone de Thomas, avec qui nous discutons un peu. Il nous emmène faire le tour du marché juste à côté en nous présentant des poissons séchés, des graines, des fleurs de banane ou encore des œufs spéciaux (le fœtus est encore à l’intérieur). Nous restons sur les fruits dont nous faisons une bonne provision avant de nous rentrer. Pas d’incident ce soir, nous pouvons dormir tranquilles.

Journal de séjour #67 – Arrivée à Kampong Cham

Journal de séjour #67 – Arrivée à Kampong Cham

Levés tôt pour un départ à Kampong Cham. Le bus est à 8h30, la navette nous conduit jusqu’à la gare routière. En matière de confort, c’est un bus classique qui nous attend avec une climatisation capricieuse selon les places. Nous changeons donc de places en cours de trajet. De toute façon le bus est presque vide. Ce sont 3 heures de route qui nous attendent, direction plein nord.


Nous avons trouvé une maison d’hôtes tenue par un franco-khmer. Mais elle est loin du centre-ville. Pour une fois, nous demandons les services d’un tuck-tuck.

Même pas d’arnaque cette fois. Nous arrivons et rencontrons Thomas qui a vécu en France une grande partie de sa vie avant de revenir au Cambodge. Première étape, déjeuner ! Du riz, du poulet, un plat simple mais délicieux. Il nous montre les endroits à visiter dans la région et nous permet de louer des vélos. Ce que nous nous empressons de faire. La pluie ne va pas encore tomber, on va en profiter.

Nous nous installons rapidement. La chambre est superbe, rien à redire. La chasse d’eau est simpliste en revanche : on puise l’eau dans un seau et on la verse dans la cuvette…


Les vélos sont prêts, nous n’avons plus qu’à longer le Mékong. La balade est agréable. Nous pouvons observer pleins de maisons sur pilotis, jusqu’au bord du fleuve. Nous avons en tête de traverser un grand pont pour aller jusqu’au phare français. C’est un vestige de la colonisation française. Il n’en reste aujourd’hui que la bâtisse et une échelle-escalier pour y grimper. Comme nous sommes des trouillards (particulièrement moi) nous ne sommes montés qu’au premier palier. Malheureusement avec les arbres autour, la vue sur le Mékong n’était pas top. Mais ça nous a quand même fait une bonne balade et nous avons pu apprécier l’ambiance détendue de cette ville.

Nous rentrons juste à temps, la pluie commence à tomber. Nous nous reposons un peu jusqu’au dîner. Nous nous installons devant un plat de nouilles.

Thomas nous rejoint et nous en apprend un peu plus sur le pays et son histoire. Lui-même est venu en France en 1975, ça suffit à nous faire comprendre qu’il a dû fuir les Khmers Rouges. Nous apprenons aussi ce qu’il est advenu de la famille royale pendant ces années-là. Par peur de retombées, Pol Pot a préféré l’exiler en Chine plutôt que l’assassiner. Aujourd’hui, la royauté est plus un symbole, comme en Angleterre. C’est le Premier Ministre qui gère les affaires de l’État.

Nous discutons de choses et d’autres pendant une bonne partie de la soirée, puis allons nous coucher. Sauf qu’un nouvel indésirable s’est glissé dans notre chambre. Ça n’était pas arrivé depuis Hoï An. Sauf que celui-ci vole en plus. Va déloger un cafard au plafond. L’anti-moustique a l’air de ne lui faire aucun effet. Notre plan de bataille a consisté à diriger le ventilateur vers la porte au cas où il déciderait de s’envoler. Et surtout de le pourchasser à coups de serviette… ça a marché jusqu’à ce que le cafard disparaisse derrière le rideau. Littéralement ! On ne le voyait plus nulle part. En sortant, nous observons la fenêtre. Un micro espace s’était formé entre le battant de la vitre et celui de la moustiquaire. Nous nous sommes assurés que la bête était bien sortie avant de lui couper toute retraite vers l’intérieur. C’est fou ce qu’on s’amuse juste à cause d’une bébête…

Journal de séjour #66 – Le palais royal de Phnom-Penh

Journal de séjour #66 – Le palais royal de Phnom-Penh

Une belle mâtinée nous attend. Nous commençons par retrouver Mohammed dans un petit restaurant proche. Nous y prenons le petit-déjeuner avant de partir vers le palais royal.

Nous évitons tous les tuck-tuck en mal de clients ainsi qu’un homme qui veut absolument nous faire faire le tour du palais, de la ville, de n’importe quoi… Nous entrons dans le palais pour tomber sur les instructions d’usage : garder une attitude respectueuse, pas de chapeau, ni lunettes, interdiction de montrer les épaules ou les genoux, se déchausser dans les temples et pas de photo à l’intérieur. Nous allons jusqu’à la billetterie en refoulant gentiment le guide qui se présente à nous. Il faut dire qu’ils sont une nuée à patienter devant la billetterie. Bref, nous sommes pauvres, nous passons outre. D’autant que l’entrée coûte 10$ par personne.


À l’intérieur, nous nous séparons de Mohammed, chacun à son rythme de visite. Nous pouvons distinguer deux grandes cours. La première semble renfermer les bâtiments officiels, la seconde est plutôt dédiée aux mémoriaux et aux temples. Nous avançons donc à travers le jardin vers la salle du trône. C’est ce qu’on en déduit car aucun panneau d’explication n’est présent et le plan est principalement en khmer. Je pense qu’ils ont voulu conserver la fonction officielle à défaut de la fonction touristique. Aussi pour des explications sur l’utilisation de chaque salle, n’hésitez pas à vous faire accompagner d’un guide au final. D’autant qu’on en a entendu une parler français.


Bref, la visite reste quand même splendide. Les bâtiments sont superbes et nous pouvons apprécier notre cours d’architecture de la veille. Des Garudas (grands oiseaux) et des Nagas (longs serpents) sont présents sur l’ensemble du bâtiment. Ces deux ennemis d’origine hindoue sont un symbole de paix quand ils sont rassemblés. Ce qui est d’ailleurs drôle à voir car les temples et les autels sont plutôt bouddhistes. La salle du trône est particulièrement impressionnante. Toute en longueur, un ensemble de colonnes s’aligne jusqu’au trône. L’or est omniprésent, du moins la couleur jaune. Les fresques au plafond sont agencées en style européen, mais les personnages et les histoires représentés sont bien khmers. Un petit bâtiment à côté nous laisse visiter le rez-de-chaussée, transformé en salle d’exposition d’objets et costumes royaux. Tout est ciselé avec finesse et détails, c’est superbe.

Ici on nous présente les vêtements portés au quotidien. Petite information, chaque vêtement représente un jour de la semaine. Ici ça commence par le dimanche et ainsi de suite.


Nous passons ensuite dans la deuxième cours. Sa particularité réside dans les fresques peintes sur le mur d’enceinte. C’est un déroulé complet du Ramayana khmer. Là encore les détails sont impressionnants. Nous pouvons observer quatre grandes stupas en pierre érigées en l’honneur et à la mémoire de précédents souverains. Trois temples s’élèvent entre elles, chacun avec sa spécificité. Le premier est assez humble en taille et présente un simple autel à l’intérieur. Le second, le plus grand, est le temple du Bouddha de jade. Effectivement une statue en jade contemple les fidèles depuis son trône d’or. Des centaines de petits Bouddhas et objets de culte précieux sont exposés également. La plupart sont en argent. Nous avons eu une pensée pour le préposé à l’argenterie, à nettoyer ça ne doit pas être de tout repos. Heureusement qu’il fait assez sombre là-dedans pour éviter l’oxydation.

Enfin, le dernier temple et le plus petit est également en l’honneur de Bouddha mais il est cloisonné du reste de la cour par un mur végétal qui donne une toute autre atmosphère à l’ensemble. Moins fastueux, on profite du calme et du recueillement que peut procurer cet endroit. Une petite fontaine d’eau pure est présente sur le côté. On y a vu beaucoup de monde s’en asperger, voir y boire. Nous nous sommes cantonnés à nous rafraîchir les bras.


La visite se termine par l’exposition de palanquins et selles d’éléphant royales. Nous retrouvons notre acolyte qui a dû presser sa visite. Le palais ferme entre 11h et 14h, personne ne reste à l’intérieur de l’enceinte. Nous repartons assez émerveillés de ce que nous avons vu et avec l’envie d’en savoir plus sur bien des aspects de l’histoire et de la culture cambodgiennes.


Nous nous séparons à nouveau pour l’après-midi, chacun à ses préparatifs de départ. Nous mangeons dans un petit restaurant tenu par un américain. L’assiette et l’ambiance sont bonnes. Nous nous régalons des petits plats khmers préparés par Madame, tandis que nous discutons avec notre hôte.


Après la réservation de bus pour le lendemain, l’après-midi ne nous laisse guère de surprise par rapport aux autres. Boulot en attendant que la pluie vienne et reparte. Nous voyons et discutons une dernière fois avec Mohammed qui repart aussi demain mais pour le sud du pays. Encore une rencontre formidable et stimulante, nous espérons nous revoir en France. (Merci pour tout Mohammed, les conversations, les infos et le fromage !)

Bilan pratique du Vietnam

Bilan pratique du Vietnam

Le Vietnam est à coup sûr une de nos destinations préférées. Il y a beaucoup à voir et si nous avons visité le principal, il nous reste encore bien des merveilles à découvrir. L’occasion d’y retourner ?

Durée du séjour : 20 jours, quelques heures de bus depuis Nanning en Chine, +5h de décalage par rapport à la France. Mois : juin-juillet. Budget quotidien : 69,5€ pour deux personnes au quotidien. Budget max : 900€ par personne sur place. Le passage par la frontière chinoise se fait très facilement si vous avez votre visa déjà prêt (séjour sans visa au Vietnam pour moins de 15 jours pour les ressortissants français… On y restait plus longtemps) et si votre photo plaît aux Chinois.

Météo : Encore très chaud. La saison des pluies avançant, des écarts entre le nord et le sud se sont fait sentir. Pour l’essentiel nous avons eu un temps superbe, quoique souvent nuageux. Il a plu à Hanoï et à Da Lat et dans ce cas il faut s’attendre à des orages en cette saison. Ça reste quand même agréable à visiter.

(Nord)

(Sud. Même à l’autre bout du monde, certaines choses ne changent pas.)

Localement : Aucun souci niveau transport ou logement, on peut réserver la veille pour le lendemain. S’il faut faire un changement quelconque dans la journée, il faut simplement espérer qu’il y ait encore de la place mais a priori ça se fait bien. Pas d’écriture illisible pour les non-initiés et quasiment tout est traduit en anglais voir même en français, pour les musées par exemple. Les tours proposés par les hôtels sont très intéressants et à bon prix. Le bus vient vous chercher devant l’hôtel ou une navette se charge de vous conduire au bus. Vraiment on vous facilite la vie.

Calcul du budget : A-t-on fait des économies ? Les prévisions oscillaient entre 1400€ minimum et 1800€ maximum pour deux personnes. Nous nous en sortons à 957,89€ pour tout le séjour et toujours pour deux. Bon d’accord, nous avons été aidé par Anh qui nous a commandé pas mal de Uber plutôt que des taxis à Hanoï et nous ne comptons pas non plus le prix du visa (35€ par personne il me semble). Bref, le Vietnam est une destination hyper économique (en juin pour rappel) et c’est super sympa.

Hébergement : Nous avons eu de très belles adresses, en centre-ville et à des prix fabuleux sur Booking. Seul Ho Chi Minh faisait un peu misérable mais je crois que nous sommes habitués maintenant. Le personnel est au petit soin et on vous accueille généralement avec des fruits et des jus, au minimum avec une bouteille d’eau.

Repas : Faites-vous plaisir. Il y a de tout mais il faut aimer le riz qui se décline de biens des façons. Les accompagnements sont savoureux, c’est vraiment idyllique pour les papilles. Pour les amoureux de fastfoods, vous serez un peu tristes. Les sandwichs et les burgers ne sont pas leur tasse de thé.

Transports : Vos pieds vont vous détester.
En ville : Le métro n’est pas encore installé, en projet pour Hanoï. Les taxis s’amusent avec les touristes en les faisant casquer. Bien penser à fixer le prix avant la course et méfiez-vous des compteurs qui peuvent vite monter. Il faut donc ruser un peu ou vous vous retrouverez à pieds. D’un autre côté, selon les villes tout se fait à pieds et c’est super joli à visiter.
A travers le pays : Le bus est votre meilleur ami, surtout le bus de nuit. Plutôt confortables et économiques, vous gagnerez du temps à les prendre. Si vous êtes grand (plus de 1m70), prenez les places du fond où vous pourrez faire dépasser vos pieds. Autrement, je suis sure d’en avoir vu dormir à même l’allée.

Visiter : Les tours par les hôtels sont abordables, de même pour les visites faites de notre côté. Pour les tours, vous pouvez même dormir chez l’habitant (Sa Pa). Remarque, si vous tapez « homestay » sur Booking dans la région de Sa Pa vous les trouverez sûrement. Les musées sont superbes, les paysages grandioses et il y a quelques vestiges intéressants.

Le Vietnam est une destination de rêve. Outre l’économie qui nous est favorable, on peut tout y voir, tout y faire. Pour les passionnés de nature, d’histoire ou juste de farniente, tout est possible.

Le Vietnam en vrac et en cool attitude

Le Vietnam en vrac et en cool attitude

Le Vietnam a été une claque par rapport à la Chine ou plutôt une caresse tant on y sent bien. N’eut été la violence des orages en saison des pluies, on se sentirait bien d’y vivre. Voici donc les points que nous retiendrons dans le bon comme le mauvais (il en faut un peu quand même) sens du terme.

Hypergentils. Les Vietnamiens sont dans l’ensemble très sympas et ils vous aideront volontiers. Nous ne les voyons pas s’énerver et ils adorent discuter. Même bourrés. À Hanoï un soir que nous rentrions à l’hôtel, un Vietnamien très imbibé nous a accostés et on a tapé la discute. Nous sommes quand même restés sur la défensive mais c’était juste un joyeux bougre.

Jamais de problème, que des solutions. Dans l’idée d’aider, les hôtels vous mâchent le travail. Beaucoup vous délestent de vos valises quand ils ne les emportent pas directement à la chambre. Boissons et fruits frais en qualité d’accueil, nous sommes chouchoutés. Les tours pris à l’hôtel sont géniaux et on vient vous chercher devant l’hôtel. Quid des aléas du direct ? Ça peut arriver mais ils anticipent tout. Dès notre arrivée à Hanoï, à cause d’un souci de plomberie nous avons été directement transférés dans une autre auberge, à leur frais et au même prix. À Sa Pa nous voulions partir plus tôt, un appel a suffit pour qu’on nous trouve des places dans le bus. Tant qu’il y a de la place, tout est possible. Nous avons pour beaucoup réservé la veille pour le lendemain sans souci.

Détendus. Ce qui les rend si gentils, c’est sans doute parce qu’ils ne se prennent pas la tête. On en a vu se balader le ventre à l’air. Leur quota de sieste doit exploser. Ils peuvent dormir sur n’importe quoi, surtout sur leurs scooters. Tout se fait à la cool.


Taquins entre eux. Entre collègues de travail ou étudiants, nous en avons vu beaucoup se faire des blagues ou des chatouilles. Je ne pense pas que c’est la même avec le patron mais ils aiment rire et plaisanter.

Le passé est le passé. Pourtant l’histoire du Vietnam n’est pas de tout repos. Entre les colonisations chinoises et françaises et la guerre avec les États-Unis, les Vietnamiens ont eu du fil à retordre. Mais nos guides répètent “le passé est le passé”. Entre le tourisme et l’essor économique que nous pouvons sentir, ils ont appris à tourner la page. Quant nous étions à Hué, on nous a indiqué que nous arrivions à une période de recueillement. En 1885, 1500 personnes ont péri de soif et du froid en fuyant l’armée française. Sachant cela, nous avons de suite dit “oubliez que nous sommes Français”. Ça a fait rire notre interprète qui nous a dit de laisser filer.

Peu de fastfood. Les enseignes américaines sont encore peu présentes au Vietnam. Nous en avons vu un peu à Hanoï et surtout à Ho Chi Minh. Apparemment ça ne fonctionne pas si bien. En même temps, vu les bons repas à petits prix qu’on peut faire, on comprend que les Vietnamiens ne soient pas intéressés.

Peu de ville moderne. Disons que nous n’avons pas les écrasants buildings que nous connaissons. Les villes peuvent être grandes et disposent de tout le confort mais ça reste à échelle humaine et il est très agréable de s’y promener. Finalement nous n’avons vu que Ho Chi Minh et Da Lat pour le côté « grande ville ». Même à Hanoï c’était une autre ambiance.

(Hanoï)

(Ho Chi Minh)

Pays en évolution. On sent que le pays évolue. Le métro devrait bientôt arriver à Hanoï. De nombreuses constructions nous font dire que le paysage devrait changer d’ici quelques temps. Les mentalités changeant avec les générations, ça peut pas mal évoluer.

Bus de nuit. Disons qu’on s’y habitue et c’est somme toute confortable comme couchette quand même. Par contre, ça n’est pas fait pour les plus de 1m70. C’est à échelle asiatique. Ça reste le plus pratique pour voyager à travers le pays, sans perte de temps et avec un côté économique.


Wifi dans le bus. Il fonctionne plus ou moins bien mais c’est agréable de pouvoir user d’Internet à sa guise en voyage. Bien sûr on en trouve dans tous les restaurants et hôtels mais les bus on s’y attendait moins.

Passage obligatoire par la boutique. C’est un principe chinois au départ et nous sommes surpris de le voir à l’œuvre ici. Le problème est que pour la pause toilettes pour un voyage en tour (important de le préciser) il faut nécessairement traverser un magasin. La consommation est poussée à son extrême dans ce cas. Nous n’avons pas eu ce souci avec les bus de nuit mais ça reste abusé.

Fillettes à la vente. À Sa Pa, vous risquez d’avoir le cœur brisé par des fillettes qui apprennent très tôt le commerce, à bon coup de pathos. Elles savent jouer avec la corde sensible et le pire c’est qu’elles ont vraiment l’air misérables. On nous a même dit qu’elles étaient réellement mal nourries et qu’à défaut de leur acheter quelque chose il était préférable de leur laisser à manger. Nous étions en période de vacances scolaires et le phénomène atteint donc son paroxysme. Si ce qu’on nous dit est vrai, l’école reste quand même primordiale pour les familles. Et il est vrai qu’elles se débrouillent très bien en anglais pour leur âge (beaucoup de pratique sans doute). Mais alors pourquoi les affamer ? Aussi, on leur apprend le sens de la répartie. Si vous dites non à l’achat, elles vont demander pourquoi et alors là, quelle que soit votre réponse, elles ont une contre-réponse. Ça vient sans doute des anciennes, on en a entendu une rétorquer à quelqu’un qui se disait pauvre “vous serez toujours plus riche que mon village.” Oh le malaise !

Ils parlent tous anglais. Ou presque. En tout cas par rapport à la Chine c’est impressionnant. L’accent n’est pas toujours là mais on se comprend, c’est l’essentiel. De temps en temps, ils parlent français ! Bon ça c’est à cause de la colonisation. C’est pratique pour les musées car les explications sont en anglais et en français.

Sites pollués. Le gros point noir des sites touristiques de masse comme la baie d’Halong et les rizières de Sa Pa est la pollution. Plastiques partout, rien n’est ramassé sauf par les locaux à Halong. Il y a encore des efforts à faire dans ce domaine.

L’arnaque des taxis. Nous n’avons eu ce problème qu’à Hanoï. D’un autre côté nous avons évité ce moyen de transport comme la peste. Ne vous fiez pas au compteur. Quelle que soit la course demandée, il faut vous assurer du prix d’abord. C’est assez général à n’importe quel pays d’Asie en fait. Pas plus de 50 000 dong la course.

Diversité des menus. Nous avons vraiment senti une différence de menus selon les régions visitées. On s’est régalé à chaque instant.

(Sur le bateau à Halong)

Les vendeuses de rues. Elles ont plus ou moins la classe. D’un côté nous avons la vente traditionnelle : chapeau conique, perche sur l’épaule et deux paniers de chaque côté. De l’autre, des jeunes femmes habillées… Disons qu’au début nous n’étions pas sûrs de ce qu’elles vendaient. La cigarette est leur came. Elles les vendent à la sauvette au niveau des terrasses des restaurants. Dans le même genre, nous avons vu une vendeuse de tickets de loterie, plutôt âgée et pauvre, se faire refouler alors qu’elle tentait d’entrer dans le restaurant. Résultat, tant que la vendeuse reste à l’extérieur c’est bon, elle peut vendre ce qu’elle veut.

(Celle-ci a une tenue soft, certaines portent une espèce d’uniforme…)

Les indications spécialement pour les touristes chinois. On nous en avait parlé mais le plus drôle c’est d’en voir. Particulièrement aux toilettes. Comment savons-nous que c’est pour les Chinois ? Le petit mot en kanjis.

Gastronomie du sud au Vietnam

Gastronomie du sud au Vietnam

Enfin, nous terminons avec le sud du Vietnam où la gastronomie a encore ses particularités. Entre plats « traditionnels » dans le Mékong et ailleurs et fastfoods à Ho Chi Minh, un gouffre les sépare.

Les spécialités : Les raviolis vapeur aux crevettes sont particuliers mais c’est pas mal.

Les rouleaux de printemps sont très bons dans l’ensemble mais on peut tomber sur des recettes un peu sèches. Il faut bien les arroser de sauce du coup.

La soupe au « snake fish » est excellente. Je ne sais pas s’ils sont allés pêcher le poisson dans le lac de Da Lat mais ça se mange bien.

Le poulet pané n’est pas vraiment une spécialité vietnamienne mais au restaurant de notre hôtel à Mui Né c’était très bon.

On reconnaît notre crêpe de riz. Celle-ci est très copieuse.

Le crocodile… Notre restaurant propose pleins de plats exotiques à base de tortues, serpents, autruches, requins, etc. Nous avons pris le moins cher. On comprend pourquoi. Le goût marin est fort et la viande caoutchouteuse, mais avec la sauce ça passe super bien.

Les spécialités de ce restaurant sont plutôt du côté de Hué au centre du pays mais c’est sympa de les retrouver ici. Donc nous avons ici un beignet vapeur à la crevette sur une crevette panée. C’est très bon.

Ces crêpes de riz sont fourrées à une pâte de riz au poulet.

Des nems ! Ça faisait longtemps.

Un classique, poulet, nouilles ou riz et petits légumes.

Les desserts : A gauche, une soupe chaude sucrée à la noix de coco et cacahuètes et à droite une soupe chaude sucrée aux haricots rouges. Ça émoustille les papilles.

En bas de notre hôtel, un petit stand présente des boissons fraîches à base de sirops ou de sodas. Préférez les reprises de cocktail comme le blue caraçao ou le mojito. En revanche, les reprises de boissons caféinées sont moyennes.

Les spécialités glacés de Lotteria sont particulières, surtout celle de gauche avec des bonbons à l’effet pétillant sur la langue…

Bananes au miel…

… ou crêpe chocolat-banane ?

Les spécialités à la banane de McDonald’s sont bonnes aussi.

Les glaces artisanales restent meilleures quand même. Surtout celle au sésame noir.

Dunkin’ Donuts encore et toujours. Attention à la recette au porc (en haut à gauche). Il y a des espèces de filaments de porc par-dessus, c’est gras et dégueulasse.

Les petits-déjeuners : Encore de l’omelette.

Pour changer un peu, cake à la banane chez Starbucks.

Ou une salade de fruits crémeuse.

Il faut saluer l’effort de vouloir ouvrir une pâtisserie en Asie. Toutes les brioches sont fourrées à une crème quelconque, de même pour les croissants. Ça peut écœurer un peu. D’autant que le café coco, bien que super bon, était aussi très sucré.

Fastfoods : Nous retrouvons à Da Lat l’enseigne Lotteria que nous avions vue en Corée du Sud. Je ne sais pas pourquoi on ne s’est pas rappelés que c’était moyen. On avait juste envie d’un burger je pense. Attention aux portions asiatiques, assez diminuées.

Pas de recette spéciale à Burger King. Nous retrouvons des burgers de chez nous.

L’enseigne Popeye’s nous était inconnue et nous avons bien fait de nous y essayer. C’est du genre KFC, donc nous retrouvons essentiellement du poulet. C’est super bon et les sauces sont à tomber.

De Highlands Coffee nous retiendrons surtout leur spécialité de barrista plutôt que leurs sandwichs.

Grignotage : Les graines de tournesol ont un arrière-goût sucré qui ne m’a pas convaincue. A chacun de juger.

Les bonbons à la coco ! Un régal à laisser fondre sous la langue. Sérieusement, j’ai perdu un bout de dent en croquant dedans.

Ce thé au miel de la région du Mékong est un délice.

Parmi les incontournables, nous retrouvons le fruit du dragon, la mangue et l’ananas. Attention à la papaye, ça peut ne pas plaire et nous lui avons trouvé un arrière-goût de fromage.

La choco-pie, nous l’avons rebaptisée le gâteau de Bouddha. Il est en offrande dans tous les temples. C’est pas cher et c’est bon, c’est un mélange meringue et chocolat. Les Yuki Hana sont des crackers de riz caramélisés, c’est pas top. Les Chupa Chups Chock sont juste des Smarties sous une autre marque. Les petits gâteaux en bas sont bons et bourratifs, on les a rebaptisés lembas (Seigneur des Anneaux).

Les grenouilles grillées sont très bonnes, un snack salé sympa.

Fanta à la myrtille ? Non, réglisse…

Ces petits beurres ne sont pas les meilleurs, pourtant ils viendraient de chez nous. Mais vous pouvez trouver des Lu !

Cuisine au centre du Vietnam et de nos intérêts

Cuisine au centre du Vietnam et de nos intérêts

Nous continuons notre périple culinaire avec les spécialités du centre du Vietnam. Nous continuons de nous régaler avec beaucoup de plaisir. La cuisine locale a quelques spécificités. On sent qu’ils ont voulu revisiter le riz à la base de tous les plats.

Les spécialités : Outre l’éternelle soupe de nouilles, ce sont des petits gâteaux de riz gluants qui font la spécialité de Hué. Ça se présente comme des blinis de riz surmontés de crevettes panées. Avec la petite sauce, c’est super bon !

Ce qui est drôle, c’est quand on te sert des rouleaux de printemps à rouler soi-même mais ça se fait bien. Les crêpes sont faites à base de riz (comme tout ici) et fourrées avec des pousses de haricots mungo. Excellent aussi.

Les raviolis frits ou « wontons » sont un régal.

Petit poulet mariné, exquis.

On ne présente plus le riz « cantonnais » mais connaissez-vous la salade de fleur de bananes ? C’est très bon mais je pense qu’on est passés à côté du goût de la fleur avec tous les accompagnements et la sauce.

Petites crevettes revenues à l’ail. On se régale.

Petit-déjeuner : On ne se refait pas : fruits et jus frais, toasts, omelette… et pancakes. Pour les fruits vous reconnaîtrez la pastèque et la mangue. Le blanc à pois noirs c’est la chair du fruit du dragon. Quant aux boules de poils (c’est pas doux au toucher) ce sont des ramboutans, du genre gros lychees, une chair plus ferme.

Plus traditionnel, le petit-déjeuner vietnamien est un plat de nouilles.

Cuisine sur le pouce : Ce moment où tu te rends compte que tu peux faire un sandwich avec ton plat… c’est une idée. Mais c’est vraiment pas leur fort.

Pourquoi sur le pouce ? Tout était déjà prêt, il a juste fallu réchauffer le riz et le tofu. C’était un peu sec du coup mais ça cale bien.

Boissons : Le jus de canne à sucre reste notre chouchou.

Les jus de fruits aussi ont la côte et Will se laisse facilement tenter par des thés frais au gingembre.

Les sodas… à la réglisse. Aime qui veut.

Le café… Non, n’essayez pas. Rien à voir avec ce qu’on connaît.