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Mois : août 2017

Journal de séjour #65 – La période la plus sombre du Cambodge

Journal de séjour #65 – La période la plus sombre du Cambodge

La journée commence par un bon gros petit déjeuner. Notre chauffeur est paré, on peut enfin commencer cette journée riche en informations !

 

On traverse la ville, pleins de choses nous interpellent. On prend des photos partout en faisant attention de ne pas avoir un vol à l’arraché. On traverse même un petit village, les enfants nous crient “Hello”, on ne peut pas s’empêcher de leur faire coucou 🙂 On arrive enfin devant le Killing fields. Bon avant de commencer, on va parler d’une page de l’histoire triste du pays, je dirais même la partie sombre du Cambodge. Je vous raconte en deux trois phrases leur histoire pour bien comprendre ce qu’on a vu sur le champ.

Le 17 avril 1975, une troupe de mercenaires arrive à Phnom-Penh et le peuple les accueille comme des héros. En effet le peuple pense que les mercenaires ont réussi à repousser les attaques des Américains (je rappelle que c’est aussi la période qui marque la fin de la guerre du Vietnam). Ces mercenaires appelés Khmers Rouges (c’est le même nom en anglais) sont dirigés par un homme appelé Pol Pot. Pour la petite info, khmer est le nom donné pour qualifier un citoyen cambodgien et rouge la couleur du communisme. Donc les Khmers Rouges annoncent à la population qu’elle doit quitter la ville, abandonner leur maison dans l’heure car l’ennemi arrive dans la capitale. La population les écoute aveuglément et commence alors son exode vers la campagne. Les Khmers abandonnent leurs biens et partent avec le strict nécessaire, qu’ils soient jeunes, âgées, enceintes, malades, tous sans exception doivent quitter la ville. Durant cette marche beaucoup succomberont à cause de la fatigue ou de faim. Mais le plus grave reste qu’en vérité l’ennemi n’allait pas attaquer la capitale, les Khmers Rouges ont menti au peuple afin de prendre le pouvoir du pays.

Le peuple n’aurait jamais pensé qu’à ce moment-là il ne reviendrait plus chez lui. Pendant cette période, on demandait aux gens de la ville de travailler dans les rizières et de produire une quantité de riz impossible à livrer. Les paysans et les plus jeunes étaient pour la plupart enrôlés dans l’armée, tellement plus simple d’avoir une armée illettrée et facile à manipuler. Beaucoup de personnes, dites traîtres à la patrie, ont été envoyées en prison (je reviendrai plus tard sur ce sujet) et d’autres sont alors tuées sur un champ dédié comme le Killing Fields.

En sachant cela, je vais vous expliquer notre visite au Killing Fields ou champ de mort. Tous d’abord, on arrive dans un lieu où on peut voir au loin un monument qui est au centre de la place. À la billetterie, la place comprend un audioguide en français ! Du coup la visite est beaucoup plus compréhensible. On suit l’audioguide et à chaque étape on comprend ce qu’il s’est passé à chaque point du lieu. Le guide contient aussi des témoignages de survivants ou d’anciens Khmers Rouges. Des informations à écouter car leurs témoignages sont très souvent poignants et illustrent la cruauté et les horreurs durant cette période.

Les prisonniers étaient amenés par camion, ligotés, bâillonnés et aveuglés d’un bandeau. On leur disait qu’ils étaient transférés vers une autre prison ou d’autres champs pour éviter un mouvement de panique.

Les Khmers étaient emmenés sur le champ, on les tuait de plusieurs façons mais jamais à l’arme à feu car trop chère et trop bruyante. Il ne faut pas oublier qu’il y a des champs autour et il faut éviter d’éveiller les soupçons des paysans autour. Pour camoufler les cris, une musique était passée en fond sonore et les paysans pensaient qu’il s’agissait simplement d’un rassemblement de l’armée. Les armes étaient donc très diverses, ça pouvait aller du bâton avec des piques, d’un couteau pour trancher la gorge ou des outils utilisés normalement dans les exploitations agricoles. Pour finir, ils jetaient les corps tels quels dans des fosses communes.

(Délimitation d’une des fosses communes)

Les femmes et les enfants n’étaient pas épargnés et leurs sorts étaient pires. Les femmes étaient bien souvent violées puis tuées et jetées dans une fosse commune pour les femmes. Concernent les enfants, c’est sans doute une des parties les plus horribles à écrire donc si vous êtes un peu sensible sur ce sujet, passez au paragraphe suivant. Ces pauvres enfants étaient tenus par les pieds et frappés à la tête violemment contre un arbre. En un coup, les bébés mourraient la tête explosée contre l’arbre ensanglantée. Ils rejoignaient ensuite leurs mères dans la fosse commune. L’arbre porte même un nom : le Killing Tree. Sur la photo on peut voir des bracelets attachés sur l’arbre en hommage aux innocents.

Sur notre chemin on trouve une boite avec des vêtements et une autre avec des différents ossements (dents, os, etc.). On explique alors que tous les mois ces éléments remontent à la surface à cause de la pluie et du glissement de terrain. Si on en voit pendant la visite sur le terrain, il est demandé de ne pas y toucher. Ils seront récupérés plus tard.

Pour finir on arrive devant le monument où sont entreposés des ossements sur 17 étages (pour la date du 17 avril). Ce lieu est maintenant un symbole à la mémoires des victimes.

Avant de partir on fait un tour au musée, on peut y voir les armes, les tenues officielles des Khmers Rouges et beaucoup de photos d’archives.

On repart vers notre chauffeur qui nous ramène en centre-ville et s’arrête à la prison S21. A ce moment-là il nous demande s’il nous attend ou s’il peut partir. On le laisse partir, on ne sait pas combien de temps va prendre la visite et on n’est pas si loin de l’auberge. On le paye puis on se rend à la prison. Ici la prison S21 ou Tuol Sleng est connue tout comme le Killing Fields. C’est un lieu marquant de l’histoire du Cambodge. Je vais essayer de pas trop en dire sur la prison car l’expérience est unique, à faire absolument, et on comprend mieux les conditions de détention et de torture. À savoir il est vraiment nécessaire de prendre l’audioguide (il existe en français) car les témoignages sont poignants et les explications sont bien travaillées.

S21 était autrefois un lieu où les enfants venaient s’instruire et s’amuser avec leurs camarades d’école. Et oui S21 était un lycée avant de devenir un lieu de torture. Le nom du lycée était même Tuol Svay Prey qui signifie “colline aux manguiers sauvages” et pendant l’occupation des Khmers Rouges ils l’ont renommé Tuol Sleng qui signifie « Colline empoisonnée ». On prend alors le temps de voir la cour intérieure de l’établissement, on remarque alors un panneau avec le règlement intérieur instauré par les Khmers Rouges.(voir photo ci-dessous).

Lorsque les Khmers Rouges ont pris le contrôle du pays, ils ont réquisitionné les établissements scolaires pour en faire des camps de détention. Ici à S21 on compte 4 bâtiments, chacun avec trois étages. Dans chaque bâtiment on trouve des cellules, des lieux de torture ou encore des salles où les détenus étaient enchaînés au sol, obligés de rester allongés. Certains bâtiments ont même des fils barbelés ou des grillages pour éviter que les prisonniers ne se suicident. Y était enfermé tout suspect de trahison au régime et cela représentait toutes les têtes pensantes : lettrés, médecins, professeurs, personnes à lunettes (symbole du savoir)…

Dans la prison, les victimes étaient torturées pour leur demander des aveux, mais rien n’était sensé. En effet, la grande majorité n’avait jamais rien fait et afin d’abréger leurs souffrances plusieurs prisonniers firent des aveux complètement fictifs qui devaient être retranscris sur papier. Les aveux souhaités étaient souvent des balivernes, mais tout ce que voulaient les Khmers Rouges était une preuve de culpabilité. Ils forçaient même les étrangers à avouer qu’ils travaillaient pour la CIA alors que c’étaient de simples touristes. Pol Pot était complètement paranoïaque, il voyait des traîtres et des ennemis partout. C’est cette obsession complètement incompréhensible qui a engendré autant de victimes. Une des ces victimes, Vann  Nath, a réussi à survivre à ce cauchemar et a décidé d’illustrer ces horreurs en peinture. Voici quelques exemples.

(source :arthistoryarchive.com)

(Source : Britannica.com)

Pour finir quelques photos des lieux, à certains endroits on peut voir des tâches sombres au sol…

Je ne vous en dis pas plus, car il faut vraiment le visiter, ne serait-ce qu’écouter les témoignages (peut-être sur un site). Pour finir on trouve un monument à la mémoire de ces morts, certains pays ont aidé à financer la construction de la stèle.

Après ce gros moment émotions, on décide d’aller visiter le Palais Royal. Étant pas loin de l’hôtel, on aimerait profiter du temps qu’on a pour visiter le lieu. On passe à travers pleins de petites rues, on cherche un endroit où manger en même temps mais on ne trouve que des établissements un peu chers. On remarque un institut français qui fait aussi resto, on s’y arrête. L’endroit est vraiment calme et on dirait un repère pour les Français. On se prend un bon sandwich et deux jus de fruits et on repart.

On arrive devant le palais mais un orage approche, on reporte la visite au lendemain. Ça sera boulot à l’hôtel, on se prend quelques nécessités à une boutique, je trouve une canette saveur gingembre (trop bon). Le soir on se prend un plat simple : burger au poulet et frites. Nous faisons la rencontre d’un Français, Mohammed. Étant professeur d’histoire, il est très agréable de papoter avec lui, particulièrement après une telle visite. Nous décidons de nous retrouver demain pour la visite du palais. Ce fut une sacrée journée, les visites nous ont permis de bien comprendre une partie importante du pays. Ils vont sans aucun doute, nous permettre de mieux comprendre son évolution.

Journal de séjour #64 – Promenade de santé à Phnom Penh

Journal de séjour #64 – Promenade de santé à Phnom Penh

On se réveille tranquillement mais la chaleur se fait sentir, même avec le ventilateur qui a tourné toute la nuit. Au programme de la journée, on souhaite aller à l’ambassade de France pour avoir des renseignements sur le paludisme, nous n’avons pris aucun traitement avec nous. On se dit qu’ils doivent avoir les cartes du pays à jour avec les zones à éviter etc. Et on verra ensuite en fonction du temps ce qu’on peut faire.
On se prépare rapidement et on prend notre petit-déjeuner, on teste alors le repas local. Ça sera riz avec omelette pour Delphine et moi du poulet, bon côté originalité on reviendra par contre le poulet est bon.

L’hôtelier demande ce qu’on va faire, on leur explique qu’on prévoit d’aller à l’ambassade de France. Il nous propose un chauffeur (qui est juste à côté de lui) et nous dit qu’il sera pas cher. On fait confiance au chauffeur, d’autant plus qu’on veut pas arriver trop tard, l’ambassade  ferme à 11h. Donc après avoir fini de manger, on grimpe dans le tuck-tuck direction l’ambassade. Le trajet se fait sans encombre et on arrive rapidement, notre chauffeur nous dit qu’il nous attend pas loin pendant qu’on y sera.

On se dirige vers le bâtiment tout blanc, on passe la sécurité après avoir déposé nos sacs, téléphones et présenté nos papiers d’identité. On se rend à l’accueil et une Cambodgienne nous reçoit avec un français parfait sans accent. On lui explique la situation, elle comprend tout à fait mais pour éviter de dire des bêtises elle préfère nous renvoyer vers l’Institut Pasteur un peu plus loin sur la même rue, elle nous conseille également l’hôpital Calmette ou encore la Pharmacie de la Gare. Tous ces complexes ont le personnel qui parle français (merci la colonisation). On sort, on demande à notre chauffeur de nous emmener à l’Institut Pasteur attenant à l’hôpital, il nous emmène avec plaisir puis nous dit qu’il va patienter plus haut dans la rue. On rentre dans l’Institut, beaucoup de Cambodgiens viennent se faire soigner (on trouve qu’il y a quand même beaucoup de personnes), beaucoup de panneaux sont écrits en français mais on ne voit pas l’Institut en lui-même. On a atterri à l’entrée de l’hôpital, l’Institut est juste à côté. On s’y rend et on rentre enfin dans le bâtiment, le personnel parle anglais et nous propose d’aller directement consulter le médecin pour avoir nos réponses. On patiente, on trouve un panneau qui annonce que Madame Simone Veil avait inauguré ce lieu à l’époque où elle était encore ministre, quand on pense qu’elle vient de nous quitter cette semaine…

Au bout de 10 minutes, on nous demande d’aller voir le médecin. La femme parle français. Après lui avoir expliqué notre situation elle nous dit qu’elle a le vaccin pour combattre le virus mais pas de médicament préventif. Elle conseille d’aller voir à la Pharmacie de la Gare pour se procurer les médicaments nécessaires. On repart alors vers notre chauffeur et on lui promet que cette fois-ci c’est le dernier arrêt avant de rentrer à l’hôtel. Il nous emmène alors à la Pharmacie de la Gare, c’est marqué en français “Pharmacie de la gare”. Apparemment l’endroit est connu des Cambodgiens. Là aussi le personnel parle français, il nous explique les différents comprimés qu’ils ont (très chers pour certains). On opte pour le médoc’ à prendre une fois par semaine. On sort de là, enfin on peut se permettre de voyager dans les coins un peu sensibles ! Youhou ! On rentre à l’hôtel, notre chauffeur était au top, on lui paie 10$ et il nous propose de nous emmener le lendemain aux Killing Fields (loin de la ville) et à la prison S21, on accepte d’autant plus qu’on compter y aller, c’est un lieu emblématique du Cambodge. Le rdv est fixé demain à 8h30 !

On voit qu’il nous reste pas mal de temps devant nous et comme le musée national de Phnom-Penh n’est pas très loin de notre logement, on décide alors d’y faire un petit tour. On traverse les rues de la ville, beaucoup de choses nous interpelle : entre le barbier/coiffeur sur le trottoir ou encore la reprise d’un jeu vidéo comme enseigne de café. Vraiment là, le Cambodge me plaît de plus en plus. J’en profite pour me prendre une petite boisson au jus de la passion (très bon mais extrêmement sucré).

On arrive très vite devant le musée, le jardin autour du bâtiment est extrêmement beau et le bâtiment reprend un peu le style des temples cambodgiens. Concernant le musée nous ne pouvions pas y prendre de photos. On découvre une rapide histoire du Cambodge à travers des collections d’art ancien. Grosso-modo il existe trois périodes importantes, avant, pendant et après Angkor. Nous voyons surtout d’anciennes statues hindoues et bouddhistes. Nous apprendrons à connaître le serpent Naga et l’oiseau Garuda. La visite est très sympa et les collections superbes.

Après cette minute culture générale, on rentre à l’hôtel et on se prend une petite bière et un burger, très bon au passage.

Sachant qu’il va pleuvoir dans l’après-midi (c’est tous les jours comme ça), on préfère rester à l’hôtel et avancer notre blog. Le soir on se prend un plat typique khmer (extrêmement bon, j’aime ce pays, enfin surtout sa nourriture).

 

Journal de séjour #63 – Départ pour le Cambodge

Journal de séjour #63 – Départ pour le Cambodge

Dimanche 2 juillet 2017. Petite journée en prévision, nous avons juste prévu de faire le voyage entre le Vietnam et le Cambodge par voie terrestre, à savoir le bus. Le réveil n’est pas trop difficile, on se prépare rapidement et on descend nos affaires. On nous signale qu’il nous reste bien 1h avant le départ, on en profite pour aller dans la boulangerie qu’on a testée avant d’aller visiter le marché flottant. On se prend alors notre petit-déjeuner tranquillou.

On repart patienter à l’hôtel, vers 8h40 un bus vient nous chercher, le bus est super confortable, pourquoi tous les bus ne sont pas comme ça ? Un guide nous prend nos passeports, sans doute pour faciliter le passage à la frontière. On prend alors la route, adieu Vietnam, tu vas nous manquer. Je dis adieu mais c’est sûrement un « à bientôt », j’ai envie de revenir ne serait-ce que pour visiter les autres régions.

2h après, on arrive vers la frontière, on nous demande de sortir, on passe dans un bâtiment et on attend tous devant un policier qui tamponne chaque passeport. Pas besoin de se présenter devant lui, il est dans sa bulle et tamponne chaque passeport et les donne un à un. On est dans les derniers quand Delphine et moi on récupère nos passeports. Ça y est, on est officiellement sortis du Vietnam ! On sort puis on grimpe dans le bus. Ce dernier avance d’environ 150 mètres puis on redescend et on confie nos passeports à un responsable. Il nous demande de passer dans le bâtiment. Alors c’est vraiment bizarre, on nous demande de passer par ce bâtiment, aucune fouille, aucun passage dans un portique, rien. On traverse les différents couloirs et on ressort, ça y est, on est au Cambodge ? Oui faut croire, on grimpe dans le bus, ce dernier commence à partir… Euh on n’a pas nos passeports oO On demande à un autre passager, ce dernier nous dit qu’on va dans un restaurant, on va attendre là-bas et ils vont nous donner les passeports à ce moment. Bon on est rassurés. On se dirige bien vers le restaurant et ce dernier nous permet encore de payer en dong, mais aussi en riel et en dollar US ! On préfère patienter, on n’a qu’une envie : retrouver nos passeports.

Le bus repart, on nous donne enfin nos passeports. Le trajet va durer 4h, le temps de se divertir en regardant des mini-films chinois (très drôles au passage) et d’admirer le paysage cambodgien. On arrive enfin à Phnom-Penh ! La capitale est très animée, beaucoup de motos, tuck-tucks… A peine arrivés, on nous accoste en criant “Sir ! Tuck-tuck ?” Obligés de refuser, on doit prendre le temps de récupérer nos affaires. On retire des sous, le distributeur nous balance des dollars, ça confirme de plus en plus le fait que le pays utilise des dollars.

Notre hôtel n’est pas très loin mais en marchant avec nos 20kg chacun et sous le soleil de plomb mon t-shirt a changé de couleur. Arrivés à mi-chemin je sors mon portable pour vérifier mon chemin. Deux jeunes filles qui passaient par là me conseillent d’éviter de sortir le téléphone comme je le fais, car l’une d’elle s’est fait arracher son téléphone par un scooter. Donc le vol à l’arraché se fait dans le pays donc il faut vraiment faire attention, je la remercie et on continue notre marche. On arrive vers le quartier de l’hôtel, un hôtelier m’accoste “venez chez moi, j’ai de la place” je lui dis “ on a déjà réservé un hôtel “ Il me demande le nom et moi je dis “ Happy Guesthouse”. Il me répond « c’est la rue derrière » bon on lui fait confiance, on cherche et on trouve toujours rien, puis le nom de la rue ne correspond pas. On retourne dans l’autre rue où j’étais sûr que je trouverais l’hôtel, je cherche avec le numéro et là j’ai un beug. L’hôtelier ressort et me dit “vous voulez venir ?” je lui demande le nom de son hôtel il me répond “Good Morning GuestHouse”. Je vérifie ma réservation c’est bien ce nom, mais pourquoi ai-je pensé Happy Guesthouse ? Enfin bon on fait l’entrée, il nous demande de payer, on dit ok, il demande en dollars, du coup on en profite pour lui demander est-ce que ça se fait partout en dollars et il nous informe que tout le monde utilise les deux monnaies. Étonnés on paye en dollars, il nous rend la monnaie en riels. Bizarre au début, mais il faut qu’on travaille la conversion lorsqu’ils nous rendent la monnaie dans une autre devise. On nous donne la clef, enfin on a la chambre ! On se pose le temps de se rafraîchir un peu.

On descend manger un bout, oui à 16h mais c’est notre seul vrai repas de la journée et on attaque la spécialité du pays le amok au poisson et curry très bon ! Mais plein d’arêtes. On prend le temps de papoter avec l’hôtelier, on en profite il parle bien anglais. On apprend les base du khmer (langue cambodgienne) puis vient la pluie. Une pluie qui te nettoie un camion en 30 secondes, la force de la pluie et les tonnerres font sursauter Delphine sur place, on a l’impression de voir un chat qui saute au plafond. On remonte alors dans notre chambre, la terrasse où on s’est installés prend l’eau. On restera dans notre chambre, à faire la lessive et se reposer du voyage.

Bilan pratique du Vietnam

Bilan pratique du Vietnam

Le Vietnam est à coup sûr une de nos destinations préférées. Il y a beaucoup à voir et si nous avons visité le principal, il nous reste encore bien des merveilles à découvrir. L’occasion d’y retourner ?

Durée du séjour : 20 jours, quelques heures de bus depuis Nanning en Chine, +5h de décalage par rapport à la France. Mois : juin-juillet. Budget quotidien : 69,5€ pour deux personnes au quotidien. Budget max : 900€ par personne sur place. Le passage par la frontière chinoise se fait très facilement si vous avez votre visa déjà prêt (séjour sans visa au Vietnam pour moins de 15 jours pour les ressortissants français… On y restait plus longtemps) et si votre photo plaît aux Chinois.

Météo : Encore très chaud. La saison des pluies avançant, des écarts entre le nord et le sud se sont fait sentir. Pour l’essentiel nous avons eu un temps superbe, quoique souvent nuageux. Il a plu à Hanoï et à Da Lat et dans ce cas il faut s’attendre à des orages en cette saison. Ça reste quand même agréable à visiter.

(Nord)

(Sud. Même à l’autre bout du monde, certaines choses ne changent pas.)

Localement : Aucun souci niveau transport ou logement, on peut réserver la veille pour le lendemain. S’il faut faire un changement quelconque dans la journée, il faut simplement espérer qu’il y ait encore de la place mais a priori ça se fait bien. Pas d’écriture illisible pour les non-initiés et quasiment tout est traduit en anglais voir même en français, pour les musées par exemple. Les tours proposés par les hôtels sont très intéressants et à bon prix. Le bus vient vous chercher devant l’hôtel ou une navette se charge de vous conduire au bus. Vraiment on vous facilite la vie.

Calcul du budget : A-t-on fait des économies ? Les prévisions oscillaient entre 1400€ minimum et 1800€ maximum pour deux personnes. Nous nous en sortons à 957,89€ pour tout le séjour et toujours pour deux. Bon d’accord, nous avons été aidé par Anh qui nous a commandé pas mal de Uber plutôt que des taxis à Hanoï et nous ne comptons pas non plus le prix du visa (35€ par personne il me semble). Bref, le Vietnam est une destination hyper économique (en juin pour rappel) et c’est super sympa.

Hébergement : Nous avons eu de très belles adresses, en centre-ville et à des prix fabuleux sur Booking. Seul Ho Chi Minh faisait un peu misérable mais je crois que nous sommes habitués maintenant. Le personnel est au petit soin et on vous accueille généralement avec des fruits et des jus, au minimum avec une bouteille d’eau.

Repas : Faites-vous plaisir. Il y a de tout mais il faut aimer le riz qui se décline de biens des façons. Les accompagnements sont savoureux, c’est vraiment idyllique pour les papilles. Pour les amoureux de fastfoods, vous serez un peu tristes. Les sandwichs et les burgers ne sont pas leur tasse de thé.

Transports : Vos pieds vont vous détester.
En ville : Le métro n’est pas encore installé, en projet pour Hanoï. Les taxis s’amusent avec les touristes en les faisant casquer. Bien penser à fixer le prix avant la course et méfiez-vous des compteurs qui peuvent vite monter. Il faut donc ruser un peu ou vous vous retrouverez à pieds. D’un autre côté, selon les villes tout se fait à pieds et c’est super joli à visiter.
A travers le pays : Le bus est votre meilleur ami, surtout le bus de nuit. Plutôt confortables et économiques, vous gagnerez du temps à les prendre. Si vous êtes grand (plus de 1m70), prenez les places du fond où vous pourrez faire dépasser vos pieds. Autrement, je suis sure d’en avoir vu dormir à même l’allée.

Visiter : Les tours par les hôtels sont abordables, de même pour les visites faites de notre côté. Pour les tours, vous pouvez même dormir chez l’habitant (Sa Pa). Remarque, si vous tapez « homestay » sur Booking dans la région de Sa Pa vous les trouverez sûrement. Les musées sont superbes, les paysages grandioses et il y a quelques vestiges intéressants.

Le Vietnam est une destination de rêve. Outre l’économie qui nous est favorable, on peut tout y voir, tout y faire. Pour les passionnés de nature, d’histoire ou juste de farniente, tout est possible.

Le Vietnam en vrac et en cool attitude

Le Vietnam en vrac et en cool attitude

Le Vietnam a été une claque par rapport à la Chine ou plutôt une caresse tant on y sent bien. N’eut été la violence des orages en saison des pluies, on se sentirait bien d’y vivre. Voici donc les points que nous retiendrons dans le bon comme le mauvais (il en faut un peu quand même) sens du terme.

Hypergentils. Les Vietnamiens sont dans l’ensemble très sympas et ils vous aideront volontiers. Nous ne les voyons pas s’énerver et ils adorent discuter. Même bourrés. À Hanoï un soir que nous rentrions à l’hôtel, un Vietnamien très imbibé nous a accostés et on a tapé la discute. Nous sommes quand même restés sur la défensive mais c’était juste un joyeux bougre.

Jamais de problème, que des solutions. Dans l’idée d’aider, les hôtels vous mâchent le travail. Beaucoup vous délestent de vos valises quand ils ne les emportent pas directement à la chambre. Boissons et fruits frais en qualité d’accueil, nous sommes chouchoutés. Les tours pris à l’hôtel sont géniaux et on vient vous chercher devant l’hôtel. Quid des aléas du direct ? Ça peut arriver mais ils anticipent tout. Dès notre arrivée à Hanoï, à cause d’un souci de plomberie nous avons été directement transférés dans une autre auberge, à leur frais et au même prix. À Sa Pa nous voulions partir plus tôt, un appel a suffit pour qu’on nous trouve des places dans le bus. Tant qu’il y a de la place, tout est possible. Nous avons pour beaucoup réservé la veille pour le lendemain sans souci.

Détendus. Ce qui les rend si gentils, c’est sans doute parce qu’ils ne se prennent pas la tête. On en a vu se balader le ventre à l’air. Leur quota de sieste doit exploser. Ils peuvent dormir sur n’importe quoi, surtout sur leurs scooters. Tout se fait à la cool.


Taquins entre eux. Entre collègues de travail ou étudiants, nous en avons vu beaucoup se faire des blagues ou des chatouilles. Je ne pense pas que c’est la même avec le patron mais ils aiment rire et plaisanter.

Le passé est le passé. Pourtant l’histoire du Vietnam n’est pas de tout repos. Entre les colonisations chinoises et françaises et la guerre avec les États-Unis, les Vietnamiens ont eu du fil à retordre. Mais nos guides répètent “le passé est le passé”. Entre le tourisme et l’essor économique que nous pouvons sentir, ils ont appris à tourner la page. Quant nous étions à Hué, on nous a indiqué que nous arrivions à une période de recueillement. En 1885, 1500 personnes ont péri de soif et du froid en fuyant l’armée française. Sachant cela, nous avons de suite dit “oubliez que nous sommes Français”. Ça a fait rire notre interprète qui nous a dit de laisser filer.

Peu de fastfood. Les enseignes américaines sont encore peu présentes au Vietnam. Nous en avons vu un peu à Hanoï et surtout à Ho Chi Minh. Apparemment ça ne fonctionne pas si bien. En même temps, vu les bons repas à petits prix qu’on peut faire, on comprend que les Vietnamiens ne soient pas intéressés.

Peu de ville moderne. Disons que nous n’avons pas les écrasants buildings que nous connaissons. Les villes peuvent être grandes et disposent de tout le confort mais ça reste à échelle humaine et il est très agréable de s’y promener. Finalement nous n’avons vu que Ho Chi Minh et Da Lat pour le côté « grande ville ». Même à Hanoï c’était une autre ambiance.

(Hanoï)

(Ho Chi Minh)

Pays en évolution. On sent que le pays évolue. Le métro devrait bientôt arriver à Hanoï. De nombreuses constructions nous font dire que le paysage devrait changer d’ici quelques temps. Les mentalités changeant avec les générations, ça peut pas mal évoluer.

Bus de nuit. Disons qu’on s’y habitue et c’est somme toute confortable comme couchette quand même. Par contre, ça n’est pas fait pour les plus de 1m70. C’est à échelle asiatique. Ça reste le plus pratique pour voyager à travers le pays, sans perte de temps et avec un côté économique.


Wifi dans le bus. Il fonctionne plus ou moins bien mais c’est agréable de pouvoir user d’Internet à sa guise en voyage. Bien sûr on en trouve dans tous les restaurants et hôtels mais les bus on s’y attendait moins.

Passage obligatoire par la boutique. C’est un principe chinois au départ et nous sommes surpris de le voir à l’œuvre ici. Le problème est que pour la pause toilettes pour un voyage en tour (important de le préciser) il faut nécessairement traverser un magasin. La consommation est poussée à son extrême dans ce cas. Nous n’avons pas eu ce souci avec les bus de nuit mais ça reste abusé.

Fillettes à la vente. À Sa Pa, vous risquez d’avoir le cœur brisé par des fillettes qui apprennent très tôt le commerce, à bon coup de pathos. Elles savent jouer avec la corde sensible et le pire c’est qu’elles ont vraiment l’air misérables. On nous a même dit qu’elles étaient réellement mal nourries et qu’à défaut de leur acheter quelque chose il était préférable de leur laisser à manger. Nous étions en période de vacances scolaires et le phénomène atteint donc son paroxysme. Si ce qu’on nous dit est vrai, l’école reste quand même primordiale pour les familles. Et il est vrai qu’elles se débrouillent très bien en anglais pour leur âge (beaucoup de pratique sans doute). Mais alors pourquoi les affamer ? Aussi, on leur apprend le sens de la répartie. Si vous dites non à l’achat, elles vont demander pourquoi et alors là, quelle que soit votre réponse, elles ont une contre-réponse. Ça vient sans doute des anciennes, on en a entendu une rétorquer à quelqu’un qui se disait pauvre “vous serez toujours plus riche que mon village.” Oh le malaise !

Ils parlent tous anglais. Ou presque. En tout cas par rapport à la Chine c’est impressionnant. L’accent n’est pas toujours là mais on se comprend, c’est l’essentiel. De temps en temps, ils parlent français ! Bon ça c’est à cause de la colonisation. C’est pratique pour les musées car les explications sont en anglais et en français.

Sites pollués. Le gros point noir des sites touristiques de masse comme la baie d’Halong et les rizières de Sa Pa est la pollution. Plastiques partout, rien n’est ramassé sauf par les locaux à Halong. Il y a encore des efforts à faire dans ce domaine.

L’arnaque des taxis. Nous n’avons eu ce problème qu’à Hanoï. D’un autre côté nous avons évité ce moyen de transport comme la peste. Ne vous fiez pas au compteur. Quelle que soit la course demandée, il faut vous assurer du prix d’abord. C’est assez général à n’importe quel pays d’Asie en fait. Pas plus de 50 000 dong la course.

Diversité des menus. Nous avons vraiment senti une différence de menus selon les régions visitées. On s’est régalé à chaque instant.

(Sur le bateau à Halong)

Les vendeuses de rues. Elles ont plus ou moins la classe. D’un côté nous avons la vente traditionnelle : chapeau conique, perche sur l’épaule et deux paniers de chaque côté. De l’autre, des jeunes femmes habillées… Disons qu’au début nous n’étions pas sûrs de ce qu’elles vendaient. La cigarette est leur came. Elles les vendent à la sauvette au niveau des terrasses des restaurants. Dans le même genre, nous avons vu une vendeuse de tickets de loterie, plutôt âgée et pauvre, se faire refouler alors qu’elle tentait d’entrer dans le restaurant. Résultat, tant que la vendeuse reste à l’extérieur c’est bon, elle peut vendre ce qu’elle veut.

(Celle-ci a une tenue soft, certaines portent une espèce d’uniforme…)

Les indications spécialement pour les touristes chinois. On nous en avait parlé mais le plus drôle c’est d’en voir. Particulièrement aux toilettes. Comment savons-nous que c’est pour les Chinois ? Le petit mot en kanjis.

Gastronomie du sud au Vietnam

Gastronomie du sud au Vietnam

Enfin, nous terminons avec le sud du Vietnam où la gastronomie a encore ses particularités. Entre plats « traditionnels » dans le Mékong et ailleurs et fastfoods à Ho Chi Minh, un gouffre les sépare.

Les spécialités : Les raviolis vapeur aux crevettes sont particuliers mais c’est pas mal.

Les rouleaux de printemps sont très bons dans l’ensemble mais on peut tomber sur des recettes un peu sèches. Il faut bien les arroser de sauce du coup.

La soupe au « snake fish » est excellente. Je ne sais pas s’ils sont allés pêcher le poisson dans le lac de Da Lat mais ça se mange bien.

Le poulet pané n’est pas vraiment une spécialité vietnamienne mais au restaurant de notre hôtel à Mui Né c’était très bon.

On reconnaît notre crêpe de riz. Celle-ci est très copieuse.

Le crocodile… Notre restaurant propose pleins de plats exotiques à base de tortues, serpents, autruches, requins, etc. Nous avons pris le moins cher. On comprend pourquoi. Le goût marin est fort et la viande caoutchouteuse, mais avec la sauce ça passe super bien.

Les spécialités de ce restaurant sont plutôt du côté de Hué au centre du pays mais c’est sympa de les retrouver ici. Donc nous avons ici un beignet vapeur à la crevette sur une crevette panée. C’est très bon.

Ces crêpes de riz sont fourrées à une pâte de riz au poulet.

Des nems ! Ça faisait longtemps.

Un classique, poulet, nouilles ou riz et petits légumes.

Les desserts : A gauche, une soupe chaude sucrée à la noix de coco et cacahuètes et à droite une soupe chaude sucrée aux haricots rouges. Ça émoustille les papilles.

En bas de notre hôtel, un petit stand présente des boissons fraîches à base de sirops ou de sodas. Préférez les reprises de cocktail comme le blue caraçao ou le mojito. En revanche, les reprises de boissons caféinées sont moyennes.

Les spécialités glacés de Lotteria sont particulières, surtout celle de gauche avec des bonbons à l’effet pétillant sur la langue…

Bananes au miel…

… ou crêpe chocolat-banane ?

Les spécialités à la banane de McDonald’s sont bonnes aussi.

Les glaces artisanales restent meilleures quand même. Surtout celle au sésame noir.

Dunkin’ Donuts encore et toujours. Attention à la recette au porc (en haut à gauche). Il y a des espèces de filaments de porc par-dessus, c’est gras et dégueulasse.

Les petits-déjeuners : Encore de l’omelette.

Pour changer un peu, cake à la banane chez Starbucks.

Ou une salade de fruits crémeuse.

Il faut saluer l’effort de vouloir ouvrir une pâtisserie en Asie. Toutes les brioches sont fourrées à une crème quelconque, de même pour les croissants. Ça peut écœurer un peu. D’autant que le café coco, bien que super bon, était aussi très sucré.

Fastfoods : Nous retrouvons à Da Lat l’enseigne Lotteria que nous avions vue en Corée du Sud. Je ne sais pas pourquoi on ne s’est pas rappelés que c’était moyen. On avait juste envie d’un burger je pense. Attention aux portions asiatiques, assez diminuées.

Pas de recette spéciale à Burger King. Nous retrouvons des burgers de chez nous.

L’enseigne Popeye’s nous était inconnue et nous avons bien fait de nous y essayer. C’est du genre KFC, donc nous retrouvons essentiellement du poulet. C’est super bon et les sauces sont à tomber.

De Highlands Coffee nous retiendrons surtout leur spécialité de barrista plutôt que leurs sandwichs.

Grignotage : Les graines de tournesol ont un arrière-goût sucré qui ne m’a pas convaincue. A chacun de juger.

Les bonbons à la coco ! Un régal à laisser fondre sous la langue. Sérieusement, j’ai perdu un bout de dent en croquant dedans.

Ce thé au miel de la région du Mékong est un délice.

Parmi les incontournables, nous retrouvons le fruit du dragon, la mangue et l’ananas. Attention à la papaye, ça peut ne pas plaire et nous lui avons trouvé un arrière-goût de fromage.

La choco-pie, nous l’avons rebaptisée le gâteau de Bouddha. Il est en offrande dans tous les temples. C’est pas cher et c’est bon, c’est un mélange meringue et chocolat. Les Yuki Hana sont des crackers de riz caramélisés, c’est pas top. Les Chupa Chups Chock sont juste des Smarties sous une autre marque. Les petits gâteaux en bas sont bons et bourratifs, on les a rebaptisés lembas (Seigneur des Anneaux).

Les grenouilles grillées sont très bonnes, un snack salé sympa.

Fanta à la myrtille ? Non, réglisse…

Ces petits beurres ne sont pas les meilleurs, pourtant ils viendraient de chez nous. Mais vous pouvez trouver des Lu !

Cuisine au centre du Vietnam et de nos intérêts

Cuisine au centre du Vietnam et de nos intérêts

Nous continuons notre périple culinaire avec les spécialités du centre du Vietnam. Nous continuons de nous régaler avec beaucoup de plaisir. La cuisine locale a quelques spécificités. On sent qu’ils ont voulu revisiter le riz à la base de tous les plats.

Les spécialités : Outre l’éternelle soupe de nouilles, ce sont des petits gâteaux de riz gluants qui font la spécialité de Hué. Ça se présente comme des blinis de riz surmontés de crevettes panées. Avec la petite sauce, c’est super bon !

Ce qui est drôle, c’est quand on te sert des rouleaux de printemps à rouler soi-même mais ça se fait bien. Les crêpes sont faites à base de riz (comme tout ici) et fourrées avec des pousses de haricots mungo. Excellent aussi.

Les raviolis frits ou « wontons » sont un régal.

Petit poulet mariné, exquis.

On ne présente plus le riz « cantonnais » mais connaissez-vous la salade de fleur de bananes ? C’est très bon mais je pense qu’on est passés à côté du goût de la fleur avec tous les accompagnements et la sauce.

Petites crevettes revenues à l’ail. On se régale.

Petit-déjeuner : On ne se refait pas : fruits et jus frais, toasts, omelette… et pancakes. Pour les fruits vous reconnaîtrez la pastèque et la mangue. Le blanc à pois noirs c’est la chair du fruit du dragon. Quant aux boules de poils (c’est pas doux au toucher) ce sont des ramboutans, du genre gros lychees, une chair plus ferme.

Plus traditionnel, le petit-déjeuner vietnamien est un plat de nouilles.

Cuisine sur le pouce : Ce moment où tu te rends compte que tu peux faire un sandwich avec ton plat… c’est une idée. Mais c’est vraiment pas leur fort.

Pourquoi sur le pouce ? Tout était déjà prêt, il a juste fallu réchauffer le riz et le tofu. C’était un peu sec du coup mais ça cale bien.

Boissons : Le jus de canne à sucre reste notre chouchou.

Les jus de fruits aussi ont la côte et Will se laisse facilement tenter par des thés frais au gingembre.

Les sodas… à la réglisse. Aime qui veut.

Le café… Non, n’essayez pas. Rien à voir avec ce qu’on connaît.

Gourmandises en folie – Nord du Vietnam

Gourmandises en folie – Nord du Vietnam

Il est temps de régaler vos yeux avec cet article culinaire dédié aux gourmandises vietnamiennes. Nous commençons avec la partie nord du pays soit Hanoï, Sa Pa et la baie d’Halong. En espérant vous faire saliver un peu, c’est parti !

Les spécialités : Il y a de tout et pour tous les goûts. Les nems restent indétrônables !

La différence avec les rouleaux de printemps ? Ces derniers ne sont pas frits.

Les salades aussi sont bonnes.

Les insectes commencent à venir au menu avec cette sauce pimentée aux fourmis. Idéal avec la viande rouge.

Le cha ca ou le meilleur poisson mijoté que je connaisse. Attention à la petite sauce grise faite à partir de poisson au goût assez prononcé. C’est comparable à du fromage pour les Vietnamiens.

Les soupes en tout genre. C’est un peu comme les Pokémon, goûtez-les toutes ! Ces petites soupes de nouilles en valent vraiment la peine. Pho Bo (soupe de bœuf) et Bo Bun (vermicelles au bœuf, souvent avec un bouillon d’où le rapprochement) sont juste merveilleuses. Au poulet aussi, enfin bref, il faut tout manger !

La baie d’Halong est aussi un festival de spécialités, plutôt maritimes pour le coup avec le poisson, les crevettes crues et en beignets. On s’est régalés.

Les petits-déjeuners : Pour la plupart du temps, on vous propose de l’omelette avec des fruits et des toasts.

Sinon c’est pancakes !

Les fruits : C’est qu’il y en a un paquet à goûter dans ces zones tropicales. Coco (à boire puis à manger), ananas (bien plus sucrés et doux que chez nous), baie de Schtroumpfs (à vous rendre la langue bleue), pamplemousse…

En jus frais c’est encore meilleur.

Oui je mets la canne à sucre dans les fruits et alors ? C’est une plante, le jus en est sucré et c’est mon article alors je fais ce que je veux.

Et même en soda ! La pêche est sympa.

Gourmandises sucrées : Bon d’accord, les roulés sont chinois, nous les avons achetés à Nanning, mais on ne les a goûtés qu’au Vietnam !

Les petits gâteaux sont bons de façon générale. Nous avons pris des valeurs sures en supérette. Sésame ou chocolat, même approbation. Les cookies sont extras.

Les glaces sont sympas, glace vanille et jus de fruits font bon ménage. Aux haricots, c’est particulier mais pas mal du tout en fait.

Les Kit Kat ont tous les goûts, celui que nous avons goûté n’est ni plus ni moins qu’un Kit Kat ball en fait.

Les chips ne sont pas sucrées mais c’est une gourmandise de supérette. En voyage c’est idéal. Celles-là ne m’ont pas trop convaincue à l’inverse de Will. Soi-disant au homard et c’était épicé.

L’alcool : Bon d’accord, nous n’en n’avons pas testé énormément mais la tiger beer, soit la bière, est pas trop mal. Ça reste de l’eau pour nous mais elle a son petit effet. Idem pour la Hanoï Beer et la bière locale. Je n’ai pas de photo de l’alcool de riz de Sa Pa mais c’est excellent quoiqu’un peu fort.

Les burgers : Nous n’avons pas beaucoup essayé de fastfoods américains. Surtout parce qu’on n’en a pas vu ! Il y en a très peu au Vietnam semblerait-il. Par contre, nous avons trouvé un restaurant qui propose des burgers maison. C’était pas mal mais sans plus.

Journal de séjour #62 – Le marché flottant sur le Mékong

Journal de séjour #62 – Le marché flottant sur le Mékong

Réveil tôt à 5h du matin, on a beau essayer de prendre 5 ou 10 minutes en plus mais on doit se forcer à se lever, au programme le marché flottant du delta du Mékong. 5h55 la réception nous appelle pour qu’on descende, on était justement sur le point de partir. À 6h petit-déjeuner, on confie nos clefs, on veut récupérer nos passeports mais la réception nous dit d’attendre la fin du petit-déjeuner. Bon on s’installe et on prend le temps de manger.

6h30, on retourne vers la réception, on nous dit qu’ils doivent vérifier la chambre et qu’on doit encore attendre… Il nous envoie bouler encore une fois après 10 minutes. Notre guide arrive, il sent qu’on attend nos passeports, il demande au réceptionniste. Puis il se retourne vers moi en me demandant si on a utilisé le bar. Je réponds “non”, il transmet ma réponse au gars qui nous rend nos passeports. Je ne sais vraiment pas pourquoi il a attendu le guide surtout que les Vietnamiens autour de nous les avaient leurs papiers et pas nous. Enfin bon on grimpe dans le même bus que la veille et on va voir le marché flottant.

Le bus nous dépose près d’un quai et on grimpe sur un bateau pour rejoindre le marché. Le trajet va durer 20 bonnes minutes, d’après le guide on doit parcourir 6 km. Sur le trajet on se laisse bercer par les vagues et le paysage.

On arrive enfin près du marché. Les bateaux de marchands se collent à nous et attachent une corde pour s’amarrer à notre bateau. Du coup ils se laissent tracter le temps pour eux d’exposer et vendre leurs marchandises souvent des fruits et légumes, des boissons ou encore des plats. C’est fascinant la façon qu’ils ont pour se promener sur leurs petits bateaux sans avoir peur de tomber dans cette eau marron opaque. Quelques photos pour illustrer mes propos.

(Il y a quand même un réfrigérateur sur son bateau.)

Petite note historique : le marché existe depuis le XVe siècle et pour connaître le produit vendu par les bateaux on peut voir au bout d’un bambou le produit attaché.

Après cette petite virée maritime, on fait halte non loin du marché flottant vers une zone terrestre pour voir comment sont fabriqués les feuilles de riz (pour les nems) et les vermicelles de riz. Ici le riz est écrasé pour en faire de la farine, ensuite ils ont font une pâte liquide. Sur un four adapté dont le foyer est alimenté par les coquilles du riz, on verse une louche de ce liquide et la cuisson se fait avec la vapeur. On obtient alors les feuilles de riz. Pour obtenir des vermicelles de riz on utilise les feuilles séchées au soleil, on les pose sur une machine qui va les découper. Voilà vous savez tout.

A l’arrière des ateliers se tient la boutique où l’on peut acheter tout type de souvenirs et surtout on peut grignoter des grenouilles grillées. Délicieuses !

On reprend notre visite, on reprend notre bateau qui nous emmène dans une plantation de fruits, j’en deviens fou. J’adore le fruit du jacquier et là j’en vois partout.

(Fruit du dragon)

(Fruits du jacquier)

(Ananas)

(Bananes)

(Des espèces de baies)

(Des canards ! Bon d’accord, il y a des fèves de cacao à droite)

On a la possibilité d’en acheter, on fait l’impasse on ne peut pas trop se le permettre et puis on connaît déjà ces fruits (merci papa et maman). Par contre je vois un Fanta violet. Sur le moment je pense que c’est saveur raisin et en voyant de plus près je vois des myrtilles. Ouah je le prends, trop envie de goûter. Ben ça a le goût de réglisse XD bon perso j’adore mais Delphine a fait une moue.

Après ce petit tour dans les plantations, on reprend le bateau et on revient vers le port où se trouvait le bus. Ce dernier nous emmène vers un petit restaurant typique. On voit alors dans un aquarium des crapauds, ma faim s’est dissipée. Le restaurant propose même du rat. Bon n’ayant pas très faim, on se prend un petit plat pour deux (riz poulet) on verra pour les saveurs exotiques dans un autre pays.

Après manger on part pour Ho Chi Minh, 4h de route en bus. On a hâte de se poser. Arrivés à Ho Chi Minh vers 16h, on dépose nos affaires à l’hôtel et on récupère nos gros sacs dans la bagagerie, puis on s’empresse d’aller à un bureau de change pour avoir des billets cambodgiens. On se rend alors dans une agence de tourisme qui propose aussi de changer l’argent. On arrive à changer nos dong mais aussi nos quelques billets yuan et won qui traînaient dans le portefeuille. La chance, dans certaines banques, ils ne voulaient pas faire le change. N’ayant pas les sous sur eux, ils partent je ne sais où pour faire le change. En attendant on voit sur leur bureau une collection de petites pièces, mais pas d’euro en vue. Obligé d’apporter ma pierre à l’édifice, je leur donne une pièce de mon portefeuille en leur disant “voilà de quoi compléter la collection” elle l’accepte et la range avec les autres pièces ^^. Vient le moment où ceux qui sont partis nous chercher l’argent cambodgien arrivent et nous disent qu’ils n’ont pas assez de monnaie. Du coup ils nous font le change en dollars américains. On reste perplexes mais a priori au Cambodge le dollar serait utilisé partout. On verra bien sur place. On fonce manger un Burger King, on s’achète deux trois trucs pour la route puis on part se coucher, une grosse journée nous attend demain.

Journaux de séjour #60-61 – L’île de la licorne

Journaux de séjour #60-61 – L’île de la licorne

Oulà rien ne va plus ! Deux jours sur la même page ? Disons que la journée 60 a surtout servi à avancer le travail. Finalement nous n’avions pas d’autres envies de visites à Ho Chi Minh. C’est plus une grande ville, certes emblématique, mais sans plus. Donc nous avons passé la journée au Highlands Coffee et nous sommes repartis à l’hôtel dans l’après-midi. Le temps que le pc fasse sa mise à jour Windows nous sommes allés chercher à manger… Voilà.


Nous nous réveillons donc au 61e jour de notre aventure. Nous avançons plus au sud du Vietnam pour visiter le fameux delta du Mékong. Le bus vient nous chercher à 8h. Le temps de nous préparer, descendre les valises à la consigne de l’hôtel et de prendre un petit-déjeuner.


Premier arrêt à la pagode de Vinh Trang. Nous n’en savons pas plus sur l’histoire du lieu mais nous pouvons y voir notamment trois immenses statues de Bouddha : un classique sur sa fleur de lotus, un gros dodu et bienheureux et un allongé sur le côté. C’est très joli à voir. Nous faisons la connaissance d’un Italien, Joris, très sympa avec qui nous passerons le reste de l’après-midi.


Après trois heures de route, nous arrivons près de l’île Phung d’où nous prenons un bateau pour l’île de la licorne. Elle est nommée d’après l’un des quatre animaux emblématiques du pays, les trois autres étant le dragon, la tortue et le phénix.

La spécialité de cette île est un bonbon à la noix de coco. Nous visitons une petite fabrique sous forme d’atelier où nous pouvons observer toutes les étapes de la fabrication. La noix ouverte, on en extrait la chair qu’on moud en fine poudre. Cette poudre est alors pressée pour en extraire le jus de coco qui est mis à chauffer (avec d’autres ingrédients secrets peut-être) pour donner une pâte souple, base du bonbon. On ajoute ce qu’on veut à la pâte, comme des cacahuètes, et on l’insère par petits bouts dans les moules. Une fois séchés, les bonbons sont sortis du moule et sont mis en papier… de riz. Cela évite qu’ils se collent au vrai papier protecteur. Les bonbons sont super bons, ce sont comme des caramels durs. À laisser fondre sur la langue du coup, sous peine de se casser une dent !

(Pendant ce temps, le cuistot se repose.)


Ensuite nous repartons plus loin sur l’île pour une dégustation de thé au miel puis, plus loin, de fruits au son de chants vietnamiens traditionnels. Cette fois c’est Clémentine, une de nos compatriotes, qui vient grossir les rangs de notre petit groupe.

Nous sommes conduits à des pirogues menées à deux rameurs. Sur fleuve comme sur route, la circulation c’est n’importe quoi et nous frôlons les pirogues tamponneuses à ce stade. En fait, c’est super rare et la balade à l’ombre des cocotiers est très sympa. On peut voir de gros têtards sur les côtés. Aucune de leur aînées en revanche…


Nous arrimons près du bateau à moteur du départ, montée à bord pour aller manger, enfin ! Cela se passe dans un restaurant où des activités en tout genre sont proposées. Nous prenons le temps de manger. C’est assez frugal (riz, porc et haricots) et si nous souhaitons plus (genre un gros poisson à la broche), il faudra payer.

Il nous reste un peu de temps pour profiter des lieux. Malheureusement, la balade à vélo, les hamacs, toute activité en fait est payante. Nous nous amusons juste à faire le tour des lieux en observant ce qui se fait. Nous passons une passerelle de bambous et voyons un bassin de crocodiles. Des touristes ont loué des cannes à pêche de fortune au bout desquelles un morceau de viande est accroché. Vous aurez compris, l’idée est de donner un peu d’exercice aux reptiles qui tenteront d’attraper un morceau qui s’envole au gré des envies du touriste. C’est assez dérangeant en soi, d’autant que le crocodile est au menu du restaurant. Espérons que ce ne soit pas le dîner.


Plus amusant nous avons vu des passerelles étroites sur lesquels il faut passer à vélo sans tomber à l’eau en-dessous, des bulles géantes de plastiques pour devenir des hamsters aquatiques, des passages de deux cordes (une pour les pieds, une pour les mains) du genre accrobranche mais sans harnais. La seule protection disponible est le gilet de sauvetage. Nous profitons donc des spectacles avant de partir.


Un coup de bateau pour rentrer au port, deux heures de bus pour arriver à Can Tho et nous voilà à l’hôtel. Après une petite pause bien méritée, nous cherchons un restaurant proche. Le seul que nous trouvons ne propose pas de carte en anglais. Nous nous fions à l’interprète du restaurant. Ça a été long car elle voulait absolument nous refiler une grosse soupe avec nouilles, viande et légumes au prix de quatre repas à lui seul. Faire comprendre “on n’a pas très faim” c’est une chose mais alors commander des nouilles avec du bœuf en est une autre. Cette fois elle est restée bloquée sur des nouilles aux fruits de mer. Ça a pris le temps qu’il fallait mais nous avons finalement eu nos nouilles… au poulet. Victoire ! On peut rentrer se coucher satisfaits après quelques courses.