Les librairies en Chine
Les Chinois sont férus de nouvelles technologies. L’innovation à ce niveau bât son plein. Pourtant nous avons quand même eu l’occasion de voir quelques librairies à travers le pays. Ça n’est sûrement pas l’objet de détente ou d’informations le plus utilisé mais c’est déjà plus répandu qu’en Corée du Sud, physiquement en tout cas. La vente donc se fait par plusieurs biais. Cela va du distributeur de livres (comme pour des canettes) à la librairie sur plusieurs étages. La vente en ligne est sans doute développée à son extrême également. On nous a dit que les Chinois en étaient friands au point de ne plus faire que ce type d’achat. Je ne compte pas non plus la vente de e-books que je n’ai pas pu observer.
Le distributeur automatique de livres est assez surprenant pour le noter. Il s’agit en réalité d’une borne de prêt automatique et non de vente. Ça me fait penser aux boîtes associatives de lecture, où l’on prend un livre en échange d’un autre. Sauf qu’il faut sa carte de bibliothèque et qu’on n’échange rien (ça ne doit certainement pas être gratuit non plus…). Nous avons vu ce système dans un coin touristique de la capitale assez éloigné du centre-ville. Je ne sais pas si on peut en trouver ailleurs en ville ou même dans le pays.
La librairie de quartier est à l’image des boutiques chinoises de façon générale. Installée dans un garage ou plusieurs garages à la suite, les murs sont recouverts d’étagères et le reste de l’espace par des tables où s’empilent les ouvrages. Il ne doit pas vraiment y avoir de classification et rien n’est informatisé. C’est un peu le souk (ici à Xi’an). Autrement, c’est la librairie classique, que nous avons retrouvée dans le métro.
Ce sont les pros de l’empilage. Quitte même à décorer les meubles ou les réserves.
Les grandes librairies se forment sur plusieurs étages. Pour l’une d’entre elles, elle était équipée du système de recherche de titres à disposition des usagers. Un écran tactile est accroché au mur et un client peut le consulter pour rechercher des informations sur un titre. En revanche ce système est moins avancé qu’en Corée du Sud. Aucun plan de la librairie n’apparaît pour trouver le livre. D’un autre côté nous avons eu plus de mal à comprendre les options proposées en chinois. Peut-être sommes-nous passés à côté de quelque chose. D’autre part, dans la fiche information du produit, un QR Code est généré. Cette technologie est utilisée systématiquement et au quotidien par les Chinois. Donc on peut penser qu’un usager peut télécharger la fiche du produit sur son téléphone, voir même le commander en ligne directement via son smartphone. Qui sait ?
Enfin, les rayons sont également un peu différents. Bien sûr les livres restent le fonds de commerce de base. On retrouve aussi la musique et les films avec les CDs et les DVDs/Blurays. Mais l’art est souvent vendu au même endroit. Pour la plupart nous retrouvons tout le nécessaire à la calligraphie, au même titre que la papeterie. La peinture est également bien présente. Enfin, l’artisanat y a fait sa place. Cela va des éventails peints à la pierre sculptée en passant par la céramique et le jade.
La plus grande enseigne proposait des stands d’objets technologiques. Sans aller jusqu’à composer un rayon, des stands semblent alloués à des marques qui peuvent vendre leurs produits. Cela ne se fait qu’avec des objets connectés ou électroniques à ce qu’il nous a semblé. Si c’est effectivement une autre enseigne qui vend ses produits, la librairie reçoit-elle une commission en plus de la location du rayon ? Est-ce d’ailleurs une location, un partenariat ou juste le rayon “technologies” construit différemment ? Nous n’avons pas pu creuser ces questions.
(Marrant comme les livres apparaissent dans le noir quand la technologie rayonne…)
Le rayon le plus excentrique de cette librairie reste la vente de meubles d’études ou de bureaux pour les enfants au rayon jeunesse. Même si nous retrouvons des romans et des coloriages, ça me fait penser que le livre serait en premier lieu un objet d’études et de recherches. L’éducation de l’enfant étant une priorité absolue, l’espace de travail doit être agencé avec soin.
Pour terminer, une petite parenthèse concernant le rayon manga. Nous avons vu cela dans une boutique spécialisée à Hong Kong. Chaque titre est plastifié. Protection contre la poussière, les frottements sur l’étagère ? A mon avis, c’est le coup dur pour les clients qui confondent le rayon avec une bibliothèque. Je ne pense pas qu’il soit possible de demander au vendeur d’enlever le plastique. C’est assez commun en Asie en réalité.
Le petit goodies qui ne sert à rien mais que je trouve chou. Dans cette même librairie, on peut acheter des peluches genre nounours ou lapin pour les habiller ensuite avec la tenue d’un héros de manga.
Malheureusement il n’y avait pas foule dans les librairies visitées. Sauf la librairie manga mais elle est bien placée (gros quartier de geeks dans la rue principale). Encore qu’à Hong Kong, on sent une différence dans l’ambiance et dans la fréquentation, plus chaleureuse et plus forte. L’objet reste plus présent en Chine qu’en Corée du Sud par exemple. L’important est d’arriver à conjuguer ce produit avec les nouvelles technologies du quotidien.
2 réactions au sujet de « Les librairies en Chine »
Un mélange assez original
Et comparé à la Corée, vous avez vu plus de gens sur un livre que sur un portable, que ce soit en Chine ou à Hong Kong ?
Oui, ce n’est pas non plus hyper flagrant mais on en trouve plus, tout territoire confondu.