Le Vietnam en vrac et en cool attitude
Le Vietnam a été une claque par rapport à la Chine ou plutôt une caresse tant on y sent bien. N’eut été la violence des orages en saison des pluies, on se sentirait bien d’y vivre. Voici donc les points que nous retiendrons dans le bon comme le mauvais (il en faut un peu quand même) sens du terme.
Hypergentils. Les Vietnamiens sont dans l’ensemble très sympas et ils vous aideront volontiers. Nous ne les voyons pas s’énerver et ils adorent discuter. Même bourrés. À Hanoï un soir que nous rentrions à l’hôtel, un Vietnamien très imbibé nous a accostés et on a tapé la discute. Nous sommes quand même restés sur la défensive mais c’était juste un joyeux bougre.
Jamais de problème, que des solutions. Dans l’idée d’aider, les hôtels vous mâchent le travail. Beaucoup vous délestent de vos valises quand ils ne les emportent pas directement à la chambre. Boissons et fruits frais en qualité d’accueil, nous sommes chouchoutés. Les tours pris à l’hôtel sont géniaux et on vient vous chercher devant l’hôtel. Quid des aléas du direct ? Ça peut arriver mais ils anticipent tout. Dès notre arrivée à Hanoï, à cause d’un souci de plomberie nous avons été directement transférés dans une autre auberge, à leur frais et au même prix. À Sa Pa nous voulions partir plus tôt, un appel a suffit pour qu’on nous trouve des places dans le bus. Tant qu’il y a de la place, tout est possible. Nous avons pour beaucoup réservé la veille pour le lendemain sans souci.
Détendus. Ce qui les rend si gentils, c’est sans doute parce qu’ils ne se prennent pas la tête. On en a vu se balader le ventre à l’air. Leur quota de sieste doit exploser. Ils peuvent dormir sur n’importe quoi, surtout sur leurs scooters. Tout se fait à la cool.
Taquins entre eux. Entre collègues de travail ou étudiants, nous en avons vu beaucoup se faire des blagues ou des chatouilles. Je ne pense pas que c’est la même avec le patron mais ils aiment rire et plaisanter.
Le passé est le passé. Pourtant l’histoire du Vietnam n’est pas de tout repos. Entre les colonisations chinoises et françaises et la guerre avec les États-Unis, les Vietnamiens ont eu du fil à retordre. Mais nos guides répètent “le passé est le passé”. Entre le tourisme et l’essor économique que nous pouvons sentir, ils ont appris à tourner la page. Quant nous étions à Hué, on nous a indiqué que nous arrivions à une période de recueillement. En 1885, 1500 personnes ont péri de soif et du froid en fuyant l’armée française. Sachant cela, nous avons de suite dit “oubliez que nous sommes Français”. Ça a fait rire notre interprète qui nous a dit de laisser filer.
Peu de fastfood. Les enseignes américaines sont encore peu présentes au Vietnam. Nous en avons vu un peu à Hanoï et surtout à Ho Chi Minh. Apparemment ça ne fonctionne pas si bien. En même temps, vu les bons repas à petits prix qu’on peut faire, on comprend que les Vietnamiens ne soient pas intéressés.
Peu de ville moderne. Disons que nous n’avons pas les écrasants buildings que nous connaissons. Les villes peuvent être grandes et disposent de tout le confort mais ça reste à échelle humaine et il est très agréable de s’y promener. Finalement nous n’avons vu que Ho Chi Minh et Da Lat pour le côté « grande ville ». Même à Hanoï c’était une autre ambiance.
(Hanoï)
(Ho Chi Minh)
Pays en évolution. On sent que le pays évolue. Le métro devrait bientôt arriver à Hanoï. De nombreuses constructions nous font dire que le paysage devrait changer d’ici quelques temps. Les mentalités changeant avec les générations, ça peut pas mal évoluer.
Bus de nuit. Disons qu’on s’y habitue et c’est somme toute confortable comme couchette quand même. Par contre, ça n’est pas fait pour les plus de 1m70. C’est à échelle asiatique. Ça reste le plus pratique pour voyager à travers le pays, sans perte de temps et avec un côté économique.
Wifi dans le bus. Il fonctionne plus ou moins bien mais c’est agréable de pouvoir user d’Internet à sa guise en voyage. Bien sûr on en trouve dans tous les restaurants et hôtels mais les bus on s’y attendait moins.
Passage obligatoire par la boutique. C’est un principe chinois au départ et nous sommes surpris de le voir à l’œuvre ici. Le problème est que pour la pause toilettes pour un voyage en tour (important de le préciser) il faut nécessairement traverser un magasin. La consommation est poussée à son extrême dans ce cas. Nous n’avons pas eu ce souci avec les bus de nuit mais ça reste abusé.
Fillettes à la vente. À Sa Pa, vous risquez d’avoir le cœur brisé par des fillettes qui apprennent très tôt le commerce, à bon coup de pathos. Elles savent jouer avec la corde sensible et le pire c’est qu’elles ont vraiment l’air misérables. On nous a même dit qu’elles étaient réellement mal nourries et qu’à défaut de leur acheter quelque chose il était préférable de leur laisser à manger. Nous étions en période de vacances scolaires et le phénomène atteint donc son paroxysme. Si ce qu’on nous dit est vrai, l’école reste quand même primordiale pour les familles. Et il est vrai qu’elles se débrouillent très bien en anglais pour leur âge (beaucoup de pratique sans doute). Mais alors pourquoi les affamer ? Aussi, on leur apprend le sens de la répartie. Si vous dites non à l’achat, elles vont demander pourquoi et alors là, quelle que soit votre réponse, elles ont une contre-réponse. Ça vient sans doute des anciennes, on en a entendu une rétorquer à quelqu’un qui se disait pauvre “vous serez toujours plus riche que mon village.” Oh le malaise !
Ils parlent tous anglais. Ou presque. En tout cas par rapport à la Chine c’est impressionnant. L’accent n’est pas toujours là mais on se comprend, c’est l’essentiel. De temps en temps, ils parlent français ! Bon ça c’est à cause de la colonisation. C’est pratique pour les musées car les explications sont en anglais et en français.
Sites pollués. Le gros point noir des sites touristiques de masse comme la baie d’Halong et les rizières de Sa Pa est la pollution. Plastiques partout, rien n’est ramassé sauf par les locaux à Halong. Il y a encore des efforts à faire dans ce domaine.
L’arnaque des taxis. Nous n’avons eu ce problème qu’à Hanoï. D’un autre côté nous avons évité ce moyen de transport comme la peste. Ne vous fiez pas au compteur. Quelle que soit la course demandée, il faut vous assurer du prix d’abord. C’est assez général à n’importe quel pays d’Asie en fait. Pas plus de 50 000 dong la course.
Diversité des menus. Nous avons vraiment senti une différence de menus selon les régions visitées. On s’est régalé à chaque instant.
(Sur le bateau à Halong)
Les vendeuses de rues. Elles ont plus ou moins la classe. D’un côté nous avons la vente traditionnelle : chapeau conique, perche sur l’épaule et deux paniers de chaque côté. De l’autre, des jeunes femmes habillées… Disons qu’au début nous n’étions pas sûrs de ce qu’elles vendaient. La cigarette est leur came. Elles les vendent à la sauvette au niveau des terrasses des restaurants. Dans le même genre, nous avons vu une vendeuse de tickets de loterie, plutôt âgée et pauvre, se faire refouler alors qu’elle tentait d’entrer dans le restaurant. Résultat, tant que la vendeuse reste à l’extérieur c’est bon, elle peut vendre ce qu’elle veut.
(Celle-ci a une tenue soft, certaines portent une espèce d’uniforme…)
Les indications spécialement pour les touristes chinois. On nous en avait parlé mais le plus drôle c’est d’en voir. Particulièrement aux toilettes. Comment savons-nous que c’est pour les Chinois ? Le petit mot en kanjis.