La Corée du Sud en vrac – Pot pourri des étrangetés

La Corée du Sud en vrac – Pot pourri des étrangetés

Notre tour de la Corée du Sud touche à sa fin. Nous avons eu un premier coup de cœur pour ce pays. C’est réellement un très bel endroit que nous recommandons. Même en famille, nous pensons que c’est suffisamment abordable d’un point de vue pratique. Notre seul réel souci finalement a été de comprendre comment fonctionnait les bornes de retrait. D’ailleurs pour le côté économique, le niveau de vie est très proche de ce que nous connaissons en France. À peine moins cher (pour le transport et l’alimentation). D’un point de vue culturel, on en prend plein les yeux entre les palais, les temples, la nature environnante… C’est un séjour réellement passionnant et beau.
Nous allons détailler à la suite quelques points qui nous ont surpris (plus ou moins agréablement). À vous de nous dire si ça semble bizarre ou si c’est juste nous.
La folie du café. Nous ne le répéterons jamais assez mais le café (froid) fait partie intégrante du quotidien coréen. Il y a des barrista de partout, c’est de la folie.
La nourriture. Tout comme en France, on sent que la gastronomie est une question de variété. Chaque région a sa spécialité. De façon générale, on trouve un plat principal (celui que vous commandez) et plusieurs petits accompagnements, de deux à six coupelles différentes. C’est une cuisine épicée dans l’ensemble et sucrée. Ainsi on se passe volontiers de dessert (sauf cas de tentation gourmande).
Les déclinaisons de plat. Les Coréens sont assez imaginatifs. Je pense que s’ils voient un concept de plat, ils le déstructurent facilement. Les cornets de glace peuvent être remplacés par une gaufre ou une crêpe. À l’inverse, on trouve des glaces à n’importe quel parfum ou des crêpes au cheesecake. Un fruit peut être changé en n’importe quelle boisson (jus, smoothie, thé…)
Nourriture peu chère. On mange très bien pour moins de 10€. Sauf les fruits. Par rapport aux autres produits alimentaires, ils nous ont semblé nettement moins donnés, sans doute à cause de l’import.
Les déchets. Comme il y a beaucoup de vente à emporter, on pourrait se dire qu’il y a des poubelles à tous les coins de rue. D’autant que celles-ci sont extrêmement propres. Mais ce n’est pas le cas. Soit on garde nos déchets jusque chez soi ou jusqu’à ce qu’on trouve une poubelle providentielle. Soit on cherche les poubelles derrière un restaurant ou on pose sur le côté notre gobelet. Nous avons vu des équipes de nettoyage arpenter les rues. Des fois même, des personnes à l’âge de la retraite. Peut-être est-ce un moyen de garder leurs aînés en forme (contre salaire ? volontariat ?)

(Des jets d’eau sont incorporés à la route, pour nettoyer ?)

Le recyclage. Il est pris très au sérieux. Les poubelles sont le plus souvent séparées en fonction du type de déchets : plastique, déchet classique, restes de nourriture (dans les fast-food).


Mode de vie sain ? Malgré les sauces sucrées et les fritures nombreuses, nous avons vu très peu de personnes en surpoids ou en obésité. Il est vrai que les soupes, kimchi et bibimbap sont vraiment sains. En tant que viandards, nous avons pris peu de plats végétariens mais ça ne manque pas. On trouve également des machines de sport en libre service dans les parcs (pas de salles coûteuses en vue), il y a énormément d’espaces verts pour se promener, faire son jogging ou une balade à vélo. Des terrains d’entraînement aussi (foot, basket, baseball…)
Les files d’attente. C’est un peu à celui qui prend la place le premier. Il y a bien une ligne de courtoisie au sol mais on ne sait pas trop à quoi elle sert. Dans les faits, si vous regardez en l’air, on vous passe devant. Ça veut dire que vous êtes en recherche d’information. Si vous voulez être le prochain, vous vous collez à la personne devant le guichet et ayez l’air de savoir ce que vous voulez.
Un peu sans-gêne. Même s’ils ont l’air sympas et souriants comme ça, il ne faut pas se mettre en travers du chemin d’un Coréen. En fait, ils sont plus pressés qu’on ne le pense de prime abord (ils ne marchent pas vite pour autant). Donc ils doublent en file d’attente, n’hésitent pas à te pousser gentiment quand ils veulent te doubler, à se coller à toi quand tu poses tes questions au guichet. Une fois, la personne aurait même pu prendre dans mon portefeuille ou voir le code de la CB tant elle était à côté de nous. Elle s’est éloignée après que Will lui a lancé un regard plus noir que lui.
Pas d’insécurité. Cette personne ne nous aurait pas volés je vous rassure. Elle attendait juste son tour pour son billet de bus. Nous n’avons senti aucune insécurité quel que soit l’endroit. On a vu traîner des sacs et même une CB posés sur les côtés au cas où leurs propriétaires venaient à les chercher. Je me suis baladée en mode touriste, l’appareil photo au cou, sans problème.
Ils ne cherchent pas à comprendre. Les Coréens sont serviables tant qu’on ne gêne pas leurs affaires. Il y en a qui sont venus spontanément à notre aide lorsque nous regardions des panneaux ou une carte. D’autres nous ont indiqué le chemin, parce qu’ils y allaient aussi ou qu’ils n’étaient pas occupés. À un guichet, si vous créez une queue et que la personne en face de vous ne comprend pas ce que vous souhaitez, elle vous fait passer sur le côté séance tenante en attendant d’avoir moins de monde ou que vous trouviez la solution. Quand ils ne parlent pas anglais, ils ne font pas toujours l’effort de la traduction. Il ne faut pas s’énerver, passez à autre chose, il y a toujours moyen de trouver une solution.
La ponctualité. Ils sont réglés comme des coucous suisses. Les bus et les trains partent et arrivent à l’heure. Tout le monde respecte les horaires. Dans le genre pressés, ils mangent super vite aussi.
Les horaires. Nous n’avons pas trop compris le quotidien type. Par exemple, s’il y a un jour de congés hebdomadaire nous ne le connaissons pas. Encore que la poste est fermée tout le week-end. De ce que nous avons vu, le matin la ville tourne au ralenti. Les boutiques et les restaurants ouvrent à partir de 11h mais restent ouverts jusqu’à minuit selon les quartiers. Enfin, pour le nécessaire, il y a toujours les supermarchés de quartier ouverts h24.
Les gérants des guesthouses dorment derrière leur comptoir. Sans rire, si certains ont une chambre, voir un studio, d’autres ont juste un futon et une télévision. Ils passent leurs journées et leurs nuits sur place. Avec toute la petite famille des fois.
Hypermodernes, hyperconnectés. Le smartphone doit être greffé à leur main. C’est vraiment pire que chez nous. En même temps on peut trouver du wifi quasi-gratuit un peu partout… Jusqu’au volant d’ailleurs ! Ce sont des pros de la conduite, les chauffeurs ne mettent même pas la ceinture. Pourtant ils foncent, téléphone en main ou à l’oreille.
Élégantes. Les Parisiennes peuvent aller se rhabiller. La mode coréenne joue sur l’élégance. Des motifs floraux légers, des volants, de la dentelle, c’est d’un chic. Je ne suis pas portée sur la mode, mais j’aurais eu des robes de ce type au même prix, je serai certainement plus féminine. Pour celles qui n’aiment pas, le genre urbansport est très couru aussi. Par contre, Messieurs, la coupe au bol n’a jamais été tendance… surtout une fois adultes. Quant aux dames, c’est la frange qui trône.
Le mignon. Tout est mignon là-bas. Même leurs statues protectrices (à ce qu’il parait). Les Coréens aiment les trucs petits, ronds, choupis, pastels ou roses.

(Vus dans la boutique du temple bouddhiste à Jeju-do)

Les couples. Main dans la main, un bras protecteur (possessif ?) autour des épaules, une fleur ou un bouquet pour la jeune femme. C’est cool d’être culcul ici. Will et moi avions l’air d’un vieux couple. J’ai essayé de marcher à la coréenne : agrippée au bras de Monsieur, la tête adorablement posée sur l’épaule, le regard admiratif… c’est techniquement impossible de marcher comme ça sans se choper une scoliose et un torticolis au minimum. Ils adorent prendre des photos.
Séparation homme/femme. C’est presque choquant mais en dehors des couples il n’y a aucune mixité. Les étudiants, les élèves, chacun de son côté. Ça s’est notamment vu aux aéroports avec les groupes scolaires en voyage. Il y avait un troupeau féminin et un troupeau masculin (oui à ce stade, ce ne sont plus des groupes mais des troupeaux).
Bons vendeurs. Ils vont facilement essayer de vous vendre un truc. Si vous vous arrêtez dans une boutique, croyez-moi qu’elle va vous suivre la vendeuse et tout vous expliquer avec le prix qui va avec (oui, je sais ce qu’est un pins’ Madame, un marque-page aussi). Des pots de colle (j’en connais un qui adorerait), là aussi c’est rien chez nous. Pour attirer (?) le chaland, les boutiques mettent de la musique (super forte). Le must c’est le rameuteur avec mégaphone (là encore ça plairait à quelqu’un).
Les taxis. Tu es un touriste au bord de la route. Les taxis vont ralentir et te klaxonner, même si tu as l’air du randonneur convaincu qui veut marcher 100 bornes. Où que tu sois, un taxi sera toujours là pour toi. Par contre, il faut impérativement avoir l’adresse en coréen ou repérer les taxis ayant une pastille sur la fenêtre disant qu’ils peuvent appeler un traducteur. Il existe un service téléphonique : le chauffeur vous met en relation avec un traducteur dans votre langue qui va pouvoir lui donner l’adresse coréenne.
Les karaokés. Nous connaissons les karaokés classiques avec boisson, etc. Mais dans les bornes d’arcade aussi ils sont présents. Sous forme de petites cabines insonorisées genre photomaton.


Les produits français. Nous pensons qu’ils sont fascinés (un peu fort peut-être) par la France. Ça fait chic. On trouve facilement des t-shirts avec des inscriptions en français, des marques ou des franchises au nom français (juste le nom). Les produits qu’on y propose sont estampillés France… alors qu’on n’en a jamais vus. À part des biscuits St-Michel, on n’a rien vu de français. Ils pourraient importer un peu quand même.
Les protections des portières. On termine avec un truc étrange à première vue. Les portières des voitures et le coffre sont souvent affublés de petits carrés de mousse sur les côtés. Une protection contre les frottements et les rayures ? On en trouve de toutes les formes et de toutes les couleurs.


Voilà pour le pot pourri d’impressions. Sur certains points, nous pouvons être très critiques. Il n’empêche que la Corée du Sud a été un réel enchantement (jugez par les photos) et en tant que touristes nous avons quand même eu des traitements de faveur. Nous avons été bien reçus et nous nous verrions bien y vivre. Ça n’est pas un dépaysement total, on y retrouve beaucoup de notre mode de vie. Mais il y a également beaucoup d’améliorations je trouve. Nous espérons y revenir un jour afin de découvrir les régions que nous n’avons pas pu visiter.

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