Journaux de séjour #151-152 – Organisation de la visite de Rapa Nui
Jour n°151 :
Cette première nuit sur Rapa Nui ne s’est pas faite sans surprise. Au milieu de la nuit, Will me réveille en me disant qu’il a touché un insecte. La belle affaire, en bonne feignasse je lui réponds que j’ai aussi entendu ce moustique. Plus sérieux, il me dit que c’est plus gros et il sort de son sac de couchage. En allumant la lumière, non seulement nous voyons le cafard, mais en plus celui-ci rentre dans les sacs de couchage, me faisant fuir avec le plus profond dégoût. En essayant de ne réveiller personne, nous prenons les duvets du bout des doigts et allons les secouer dehors. Même si nous l’avons vu être éjecté, nous ouvrons les sacs en espérant ne pas en voir d’autres. Heureusement pour nous, il est venu seul. Nous retournons dans la chambre pour nous coucher. C’est pas faute d’en voir de ces bestioles mais nous ne nous y habituons pas. Surtout que c’est la première fois que l’une vient nous envahir d’aussi prêt.
Nous arrivons à nous rendormir, merci les décalages horaires, mais nous sommes tellement fatigués que nous nous réveillons vers midi, pas cool les décalages horaires. Lía est déjà au travail, nous décidons de faire la surprise à Maca, notre couchsurfeuse suivante, et d’aller la voir à son restaurant (elle travaille aussi en restauration). Une fois prêts, nous grimpons la montée vers l’église (très jolie d’ailleurs).
Au comptoir, nous demandons Maca mais elle n’est pas là aujourd’hui. Nous commençons alors notre entraînement en espagnol. Apparemment Maca s’est fait mal au pied et ne vient qu’à certaines heures. Nous expliquons que nous voulions lui faire une surprise en venant un jour plus tôt, ils sont à deux doigts de l’appeler pour qu’elle revienne. Déjà qu’elle ne doit pas bien marcher, nous voulons lui éviter ça. Nous en profitons quand même pour manger un morceau. Les empanadas sont excellentes.
Après manger, nous repartons vers le point wifi pour organiser un peu la suite. Malheureusement, la connexion ne fait que sauter et c’est difficile d’avancer. Au bout d’un moment nous abandonnons et partons rentrer nos affaires. Nous voudrions quand même voir un peu l’île. Nous essayons d’abord d’acheter nos tickets de visite des parcs naturels. Il s’agit d’une sorte de taxe d’entrée pour ceux qui veulent visiter les points importants. C’est un peu comme Angkor Wat. Sauf qu’ils ne sont pas nominatifs et sont valables 10 jours. Malheureusement le bureau ferme à 16h et il est déjà 16h30. Nous avançons alors vers le port et longeons la route de bord de mer. Nous arrivons au niveau de l’ancien cimetierre et de là, la ville s’arrête pour laisser place à l’île. Nous voyons nos premiers moaïs. Ils sont assez grands ! Alors que nous continuons nous arrivons sur le premier vrai site archéologique. Tournant le dos à la mer, cette série de moaïs est impressionnante. Plus loin, une statue seule nous fixe de ses yeux blancs encore présents. Nous nous laissons aller au charme du lieu.
Nous repartons vers la ville. Nous croiserons peut-être Lía avant son travail. En rentrant, nous la voyons très brièvement. Nous décidons de manger à une adresse qu’elle nous a conseillée. C’est aussi très bon, sans doute plus gras en revanche.
Oui on a goûté la bière de l’Île de Pâques
Nous terminerons à la maison et verrons Lía avant d’aller nous coucher. L’occasion de papoter un moment.
Jour n°151 :
Nous nous réveillons suffisamment tôt pour voir Lía avant son départ. Nous partons en même temps qu’elle pour le restaurant de Maca. Cette fois-ci elle est bien au rendez-vous et nous mangeons ensemble dès qu’elle finit son travail. La conversation se fait en espagnol et c’est un peu laborieux. Nous nous faisons comprendre (c’est déjà bien) mais de notre côté la compréhension reste hasardeuse. Elle nous explique que les Chiliens parlent vite et qu’en plus ils ont quelques mots bien à eux, sans parler de la prononciation. Bref, si nous arrivons à comprendre le chilien, nous comprendrons l’espagnol partout dans le monde.
Après manger, nous allons poser nos affaires chez elle. C’est un peu en-dehors de la ville mais ça n’est rien. Elle nous présente à son collocataire Miguel et nous discutons de tout et de rien. Suite à notre installation, nous les invitons à nous suivre en ville. Nous voulons acheter les tickets de visite et louer une voiture pour le lendemain. Nous avons aussi rendez-vous avec Lía, ça sera l’occasion pour eux de la rencontrer aussi. Nous emmenons tout ce beau monde et commençons avec le ticket avant qu’il ne soit trop tard. Aucun souci si ce n’est que ça nous bouffe toutes nos espèces. Will retourne faire un retrait. Ensuite, la voiture. Nous essayons l’agence qu’on nous a recommandée pour ses prix mais la dame, en espagnol, semble nous dire que c’est trop tard pour effectuer une réservation pour le lendemain. Maca nous aide sur ce coup mais ça n’a pas l’air simple. Nous nous renseignons auprès des autres mais les prix sont dissuasifs. Nous repartons vers la première agence pour voir ce qu’elle nous propose d’autre. Une de ses collègues arrive tout juste à son poste et parle anglais ! Aucun souci pour réserver la voiture… Autant dire qu’on ne s’est pas du tout compris avec l’autre. Le temps étant avancé, Will s’occupe de la voiture, je pars chercher Lía. Elle n’a pas tout à fait fini, on décide de se retrouver sur la route, de toute façon il n’y en a qu’une seule. Je retourne voir Will qui finalise la location. Nous avons une voiture dès ce soir pour 24h. Nous remontons la rue avec Maca et Miguel, nous récupérons Lía et nous nous arrêtons tous ensemble chez le glacier.
L’idée c’est que les Chiliens parlent entre eux en super débit. Nous savourons nos glaces et les laissons faire connaissance. Ça se termine chez Lía jusqu’à ce qu’elle reprenne le travail et que nous devions prendre la voiture. Il reste un peu de temps avant le coucher du soleil. Maca et Miguel nous font alors conduire jusqu’à la plus belle plage de l’île : Anakena. Cocotiers, plage de sable blanc et moaïs en fond, ça fait rêver.
Nous repartons ensuite vers la place vue la veille mais avec le coucher du soleil en prime. Ça a son petit effet.
Nous rentrons alors pour faire une espèce d’apéro dinatoire à base de pain, salami et jambon. En fait ç’aurait pu être un petit-déjeuner. En tout cas nous nous régalons. Nous papotons encore un peu avant d’aller nous coucher.