Journal de séjour #86 – Marché nocturne de Ayutthaya
Nous nous préparons rapidement pour le départ. On doit venir nous chercher à 8h30. Nous avons acheté notre petit-déjeuner à la supérette la veille. Nous prenons notre café et nous patientons. Peu après 8h un taxi demande les clients pour Ayutthaya avec une pancarte au nom de Will. Nous préférons quand ils sont en avance. Le taxi nous dépose à la gare. Le chauffeur nous donne nos billets en nous expliquant où aller, quelle voie, quel train et à quelle heure. Jusqu’ici tout nous semble en règle. Par contre ils ont tous cette manie de nous souhaiter bonne chance en même temps qu’au revoir. Dans d’autres circonstances je n’aurais pas fait attention mais là c’est limite inquiétant.
La gare nous facilite la vie niveau repérage. Devant chaque voie il y a un récapitulatif du train, de la destination, des horaires. Sur les tickets aussi tout est indiqué, on ne peut pas se perdre. Le prix aussi est indiqué soit dit en passant. Si c’est le cas partout, nous pourrons faire le différentiel de combien nous nous sommes fait avoir. Depuis hier nous sommes très cyniques.
Nous sommes en 3e classe. Le bas de l’échelle. D’un autre côté, nous ne voyons pas d’autres classes disponibles quand le train arrive. En fait, il y a juste des bancs en bois et des ventilateurs. Le strict minimum mais on n’en demande pas plus. Ayutthaya est à 80km de Bangkok. Nous pensons y être en une heure mais le billet nous annonce deux heures de trajet. Ça promet d’être une balade agréable malgré les nuages.
Ben la SNCF est peut-être Thaïe… Nous sommes partis avec 40 minutes de retard. Pour le reste le voyage se passe sans accroc. Beaucoup de personnes montent au fur et à mesure des gares. Ce sont toutes des petites gares de campagne, du genre un quai et un bâtiment. Le bruit empêche de dormir mais on profite de l’air qui s’engouffre par les fenêtres, toutes ouvertes. Or donc, deux heures plus tard nous arrivons à Ayutthaya.
Jolie petite gare, nous prenons nos sacs et avançons vers la maison d’hôtes. L’agence nous avait dit que ça se faisait à pieds. Sur le papier oui, c’est un peu plus compliqué en vrai. Ce sont 2km, avec les gros sacs, sous une petite pluie malicieuse (un coup je tombe, un coup je m’arrête), avec un grand pont à traverser et à l’heure du repas. Réellement oui, ça se fait mais on a faim. Nous voyons un restaurant en cours de route, après le pont, nous y faisons une pause.
L’auberge est sympa et la tenancière est une vieille dame adorable (elle sait dire “je t’aime beaucoup”). La chambre est superbe, nous sommes bien installés. Nous laissons passer la chaleur de l’après-midi et sortons vers 17h pour aller au marché de nuit.
Nous en prenons pleins les yeux et nos papilles frémissent de désir. Au menu ce soir, après une soupe de nouille, un jus de canne et un pilon de poulet frit, une gaufre à la banane, des crêpes de coco au maïs, des espèces de haricots confits et des gâteaux secs de riz. On a eu les yeux plus gros que le ventre, ça va nous tenir toute la nuit et plus. Petit crochet à la supérette pour l’eau et nous rentrons nous reposer.