Journal de séjour #67 – Arrivée à Kampong Cham

Journal de séjour #67 – Arrivée à Kampong Cham

Levés tôt pour un départ à Kampong Cham. Le bus est à 8h30, la navette nous conduit jusqu’à la gare routière. En matière de confort, c’est un bus classique qui nous attend avec une climatisation capricieuse selon les places. Nous changeons donc de places en cours de trajet. De toute façon le bus est presque vide. Ce sont 3 heures de route qui nous attendent, direction plein nord.


Nous avons trouvé une maison d’hôtes tenue par un franco-khmer. Mais elle est loin du centre-ville. Pour une fois, nous demandons les services d’un tuck-tuck.

Même pas d’arnaque cette fois. Nous arrivons et rencontrons Thomas qui a vécu en France une grande partie de sa vie avant de revenir au Cambodge. Première étape, déjeuner ! Du riz, du poulet, un plat simple mais délicieux. Il nous montre les endroits à visiter dans la région et nous permet de louer des vélos. Ce que nous nous empressons de faire. La pluie ne va pas encore tomber, on va en profiter.

Nous nous installons rapidement. La chambre est superbe, rien à redire. La chasse d’eau est simpliste en revanche : on puise l’eau dans un seau et on la verse dans la cuvette…


Les vélos sont prêts, nous n’avons plus qu’à longer le Mékong. La balade est agréable. Nous pouvons observer pleins de maisons sur pilotis, jusqu’au bord du fleuve. Nous avons en tête de traverser un grand pont pour aller jusqu’au phare français. C’est un vestige de la colonisation française. Il n’en reste aujourd’hui que la bâtisse et une échelle-escalier pour y grimper. Comme nous sommes des trouillards (particulièrement moi) nous ne sommes montés qu’au premier palier. Malheureusement avec les arbres autour, la vue sur le Mékong n’était pas top. Mais ça nous a quand même fait une bonne balade et nous avons pu apprécier l’ambiance détendue de cette ville.

Nous rentrons juste à temps, la pluie commence à tomber. Nous nous reposons un peu jusqu’au dîner. Nous nous installons devant un plat de nouilles.

Thomas nous rejoint et nous en apprend un peu plus sur le pays et son histoire. Lui-même est venu en France en 1975, ça suffit à nous faire comprendre qu’il a dû fuir les Khmers Rouges. Nous apprenons aussi ce qu’il est advenu de la famille royale pendant ces années-là. Par peur de retombées, Pol Pot a préféré l’exiler en Chine plutôt que l’assassiner. Aujourd’hui, la royauté est plus un symbole, comme en Angleterre. C’est le Premier Ministre qui gère les affaires de l’État.

Nous discutons de choses et d’autres pendant une bonne partie de la soirée, puis allons nous coucher. Sauf qu’un nouvel indésirable s’est glissé dans notre chambre. Ça n’était pas arrivé depuis Hoï An. Sauf que celui-ci vole en plus. Va déloger un cafard au plafond. L’anti-moustique a l’air de ne lui faire aucun effet. Notre plan de bataille a consisté à diriger le ventilateur vers la porte au cas où il déciderait de s’envoler. Et surtout de le pourchasser à coups de serviette… ça a marché jusqu’à ce que le cafard disparaisse derrière le rideau. Littéralement ! On ne le voyait plus nulle part. En sortant, nous observons la fenêtre. Un micro espace s’était formé entre le battant de la vitre et celui de la moustiquaire. Nous nous sommes assurés que la bête était bien sortie avant de lui couper toute retraite vers l’intérieur. C’est fou ce qu’on s’amuse juste à cause d’une bébête…

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