Journaux de séjour #60-61 – L’île de la licorne
Oulà rien ne va plus ! Deux jours sur la même page ? Disons que la journée 60 a surtout servi à avancer le travail. Finalement nous n’avions pas d’autres envies de visites à Ho Chi Minh. C’est plus une grande ville, certes emblématique, mais sans plus. Donc nous avons passé la journée au Highlands Coffee et nous sommes repartis à l’hôtel dans l’après-midi. Le temps que le pc fasse sa mise à jour Windows nous sommes allés chercher à manger… Voilà.
Nous nous réveillons donc au 61e jour de notre aventure. Nous avançons plus au sud du Vietnam pour visiter le fameux delta du Mékong. Le bus vient nous chercher à 8h. Le temps de nous préparer, descendre les valises à la consigne de l’hôtel et de prendre un petit-déjeuner.
Premier arrêt à la pagode de Vinh Trang. Nous n’en savons pas plus sur l’histoire du lieu mais nous pouvons y voir notamment trois immenses statues de Bouddha : un classique sur sa fleur de lotus, un gros dodu et bienheureux et un allongé sur le côté. C’est très joli à voir. Nous faisons la connaissance d’un Italien, Joris, très sympa avec qui nous passerons le reste de l’après-midi.
Après trois heures de route, nous arrivons près de l’île Phung d’où nous prenons un bateau pour l’île de la licorne. Elle est nommée d’après l’un des quatre animaux emblématiques du pays, les trois autres étant le dragon, la tortue et le phénix.
La spécialité de cette île est un bonbon à la noix de coco. Nous visitons une petite fabrique sous forme d’atelier où nous pouvons observer toutes les étapes de la fabrication. La noix ouverte, on en extrait la chair qu’on moud en fine poudre. Cette poudre est alors pressée pour en extraire le jus de coco qui est mis à chauffer (avec d’autres ingrédients secrets peut-être) pour donner une pâte souple, base du bonbon. On ajoute ce qu’on veut à la pâte, comme des cacahuètes, et on l’insère par petits bouts dans les moules. Une fois séchés, les bonbons sont sortis du moule et sont mis en papier… de riz. Cela évite qu’ils se collent au vrai papier protecteur. Les bonbons sont super bons, ce sont comme des caramels durs. À laisser fondre sur la langue du coup, sous peine de se casser une dent !
(Pendant ce temps, le cuistot se repose.)
Ensuite nous repartons plus loin sur l’île pour une dégustation de thé au miel puis, plus loin, de fruits au son de chants vietnamiens traditionnels. Cette fois c’est Clémentine, une de nos compatriotes, qui vient grossir les rangs de notre petit groupe.
Nous sommes conduits à des pirogues menées à deux rameurs. Sur fleuve comme sur route, la circulation c’est n’importe quoi et nous frôlons les pirogues tamponneuses à ce stade. En fait, c’est super rare et la balade à l’ombre des cocotiers est très sympa. On peut voir de gros têtards sur les côtés. Aucune de leur aînées en revanche…
Nous arrimons près du bateau à moteur du départ, montée à bord pour aller manger, enfin ! Cela se passe dans un restaurant où des activités en tout genre sont proposées. Nous prenons le temps de manger. C’est assez frugal (riz, porc et haricots) et si nous souhaitons plus (genre un gros poisson à la broche), il faudra payer.
Il nous reste un peu de temps pour profiter des lieux. Malheureusement, la balade à vélo, les hamacs, toute activité en fait est payante. Nous nous amusons juste à faire le tour des lieux en observant ce qui se fait. Nous passons une passerelle de bambous et voyons un bassin de crocodiles. Des touristes ont loué des cannes à pêche de fortune au bout desquelles un morceau de viande est accroché. Vous aurez compris, l’idée est de donner un peu d’exercice aux reptiles qui tenteront d’attraper un morceau qui s’envole au gré des envies du touriste. C’est assez dérangeant en soi, d’autant que le crocodile est au menu du restaurant. Espérons que ce ne soit pas le dîner.
Plus amusant nous avons vu des passerelles étroites sur lesquels il faut passer à vélo sans tomber à l’eau en-dessous, des bulles géantes de plastiques pour devenir des hamsters aquatiques, des passages de deux cordes (une pour les pieds, une pour les mains) du genre accrobranche mais sans harnais. La seule protection disponible est le gilet de sauvetage. Nous profitons donc des spectacles avant de partir.
Un coup de bateau pour rentrer au port, deux heures de bus pour arriver à Can Tho et nous voilà à l’hôtel. Après une petite pause bien méritée, nous cherchons un restaurant proche. Le seul que nous trouvons ne propose pas de carte en anglais. Nous nous fions à l’interprète du restaurant. Ça a été long car elle voulait absolument nous refiler une grosse soupe avec nouilles, viande et légumes au prix de quatre repas à lui seul. Faire comprendre “on n’a pas très faim” c’est une chose mais alors commander des nouilles avec du bœuf en est une autre. Cette fois elle est restée bloquée sur des nouilles aux fruits de mer. Ça a pris le temps qu’il fallait mais nous avons finalement eu nos nouilles… au poulet. Victoire ! On peut rentrer se coucher satisfaits après quelques courses.