Journaux de séjour #250-251 : Florès et Tikal, florilège maya
Jour 250 :
Rebelotte pour un départ. Direction Florès et surtout le site maya majeur du Guatemala : Tikal. Le départ est prévu à 8h, pour 8h de trajet… Pour un peu nous ratons le petit-déjeuner, les cuisines ont du retard. Nous mangeons à la va-vite et le temps de récupérer nos affaires la navette est là. Nos sacs sont entassés à l’arrière et non pas sur le toit comme d’habitude. Nous allons chercher d’autres personnes au “terminal” et de ce que nous entendons… personne ne va au même endroit. Sans explication aucune, nous avons des touristes pour Florès, Antigua, Panajachel… il ne manquait plus que Livingston et nous avions tout le pays. Il aura fallu insister un moment pour une explication : on nous dispatchera à Cobán tout simplement. Donc nous partons à 9h et arrivons à 11h à Cobán. Nous changeons effectivement de navette. Bien dommage, cette navette-ci est moins confortable.
Là encore, nous nous arrêtons à 15h pour déjeuner dans une station service. Nous arrivons à Florès à 17h. Avant d’aller sur l’île, nous nous arrêtons devant une supérette. On nous annonce que si l’on veut retirer des sous c’est maintenant car sur l’île ça n’est plus possible. Une dame dans la navette nous dit que c’est faux et que dans deux minutes on nous proposera des tours. Ça ne loupe pas effectivement. Bref, après cet arrêt commercial nous repartons, passons le pont et sommes déposés enfin à l’hôtel. Comme d’habitude nous prenons les informations nécessaires et allons manger une pizza.
Jour 251 :
Encore un réveil matinal, nous prenons juste le temps de passer à la boulangerie pour prendre le petit-déjeuner. L’attente reprend pour la navette vers Tikal, l’une des plus grandes villes de toute la civilisation maya. Elle doit passer à 8h. Il n’y aura pas trop de retard mais le temps de récupérer tout le monde nous n’arriverons pas sur le site avant 10h. Nous devons encore acheter nos billets et continuer la route jusqu’au site. De là, on nous donne rendez-vous à 15h pour le retour. On trouve un musée, des boutiques et des restaurants. Enfin un dernier guichet avant la jungle pour vérifier les tickets achetés et vendre des cartes des lieux. La jungle nous tend enfin les bras. Tikal n’attend que nous.
Nous commençons par un premier complexe de pyramides jumelles. Une partie est restée ensevelie sous la végétation pour nous faire imaginer ce que les archéologues ont vu avant leurs recherches. La partie découverte nous donne une idée de ce que ça donnait à l’époque. Une fois de plus, nous retrouvons le besoin de symétrie dans la construction maya et un rapport avec les points cardinaux. Les pyramides ont été construites sur une grande place carrée, orientées à l’ouest et à l’est. Entre elles, se dressent des autels et piliers traversant la place sur un axe nord-sud. Au sud avait dû se trouver un palais, au nord un petit temple abrite une stèle dont la date coïnciderait avec la fin d’un cycle maya autour de l’an 771.
Nous continuons d’avancer en-dehors des chemins pris par les groupes touristiques. Nous arrivons à de nouvelles pyramides perdues dans leur coin de jungle. Nous passons devons une stèle rendons hommage à la capture d’un chef militaire par le gouverneur de Tikal en 748 (le 8 décembre, les Mayas permettent une grande précision calendaire). Les pyramides sont reliées à d’autres lieux emblématiques de Tikal, laissant penser que cette place devait avoir son importance.
En continuant d’avancer nous arrivons au fond du site où se dresse le temple IV. C’est l’un des plus connus de Tikal car il en est le plus grand. Il est possible de grimper par un escalier de bois à flanc de temple, celui-ci étant encore en restauration. C’est de là que les matinaux peuvent voir le lever du soleil. Pour notre part nous avons pu apprécier la vue déjà magnifique sur la jungle et les quelques temples suffisamment grands pour dépasser de la canopée. Petit bémol, il n’y a aucune barrière de sécurité. Sujets au vertige s’abstenir.
Nous redescendons et continuons notre visite. Nous passons devant des snacks qui ont poussé autour des temples principaux. Rien de très invasif heureusement. Nous arrivons sur une place appelée Mundo Perdido, le monde perdu. Il s’agit de la zone la plus ancienne de Tikal. La grande pyramide, haute de 32 mètres, daterait d’autour de 300 avant J.-C. et servait d’observatoire astrologique.
Un peu plus loin, la place des sept temples servait de lieu de rassemblement majeur à la population. Outre les sept temples alignés à l’est de la place, on pouvait y trouver des terrains de jeu au nord.
Encore plus loin, on approche du temple V, l’un des plus grands de Tikal, 57 mètres de haut. Il daterait de l’an 650 après J.-C.
Nos découvertes continuent. En nous rendant sur la place centrale de Tikal, nous croisons un toucan et des singes-araignée. Il y a bien sûr toute une faune aux alentours du site, plus ou moins craintive de l’homme selon les espèces. Même si nous sommes proches de leur milieu naturel, il sera difficile de voir un jaguar. Plus facilement en début de mâtinée ou fin de journée pour les singes hurleurs et les coatis.
Sur la grande place, nous atteignons le cœur du site de Tikal. Tout y est restauré, ne laissant plus aucune place à la jungle. Deux temples se font face, le II et le temple du Grand Jaguar, emblématique du lieu. L’intérêt majeur du temple II est d’y monter pour prendre en photo le temple du Grand Jaguar. Il y a une barrière cette fois. La place est cernée par deux acropoles rendant les lieux encore plus importants pour la vie quotidienne des Mayas ayant vécu ici.
Nous profitons de l’ambiance détendue, limite farniente, et reprenons notre route vers une dernière structure, le palais des Acanaladuras, les rainures qui décorent les murs. Cette bâtisse a dû être impressionnante en son temps. Il n’en reste aujourd’hui qu’une façade. Il faudrait une maquette reconstructrice pour se rendre compte de ce que ça a dû être.
Il reste encore quelques vestiges que nous n’avons pas vu mais le temps risque de nous manquer. D’autant que nous avons vu les parties majeures de Tikal. Il doit rester un temple et un petit palais plus éloignés. Pour notre part nous sommes satisfaits de nos 3h30 de visite. Nous retournons à l’entrée et mangeons dans une des aires de restauration. Ça n’est pas fabuleux mais ça nous calera.
Nous sortons et avons juste le temps d’un lèche-vitrine avant l’appel aux navettes. Il est 15h, on annonce le départ. C’est un peu confus mais en montrant notre ticket à un des organisateurs nous sommes vite amenés à une navette. Encore une bonne heure de route et nous revoilà à Florès. De retour à l’hôtel, Will est tout content d’apercevoir un groupe de jeunes filles bien apprêtées : maquillage, robes, coiffures… Il semble qu’une élection de miss tienne lieu en ce moment. Les candidates nous font l’honneur de partager notre hôtel. Nous n’oserons pas les déranger pendant leurs préparatifs. Nous nous renseignons pour passer la frontière demain et allons manger dans un restaurant en bord de fleuve. Nous nous faisons plaisir, notamment pour le dessert.