Journaux de séjour #205-206 : La plage de Los Frailes
Jour n°205 :
Nous prenons le temps de nous préparer grossièrement avant de partir pour nos activités du jour. Nous marchons jusqu’au terminal de bus pour réserver notre départ pour Quito demain. Plusieurs horaires possibles, nous optons pour un bus de nuit. L’autre raison de notre venue est qu’on peut prendre un bus pour notre prochaine visite : la plage de Los Frailes. Miguel-Angel nous a parlé hier d’une plage magnifique où il fait bon s’y promener. L’employée du terminal a compris notre intention et nous montre le prochain bus. Il part dans une dizaine de minutes. Nous prenons le temps d’acheter une bouteille d’eau et deux glaces. Le soleil apparaît enfin !
Nous partons et après quelques kilomètres le bus nous jette sur le bas-côté. Nous n’avons qu’à traverser pour arriver au site de Los Frailes. Nous sommes accueillis par un avant-poste où nous devons inscrire notre passage. Le gardien nous explique le chemin à prendre. Il y a une route pour les voitures mais on nous conseille le trek dans la colline pour les piétons.
À ce stade ça commence à faire peur. La plage est en fait 4km plus loin et les promeneurs montent la colline pour avoir un joli point de vue avant de redescendre. On est loin de la simple promenade de santé. D’autant que nous sommes équipés comme pour visiter une plage de Normandie, on a même les pulls. Après les journées de la veille et les nuages de ce matin, d’où sort ce soleil caniculaire ? Nous n’avons rien prévu. Maillots, crème solaire, chapeau, lunettes… rien du tout ! En prime, nous nous partageons une bouteille d’un litre. Nous tentons quand même le trekking.
Ça monte bien et notre seul bon point est d’avoir les chaussures de marche. Nous faisons fuir pas mal de lézards, de jolies tailles d’ailleurs. Arrivés au premier belvédère nous avons vu sur la ville voisine et l’eau a effectivement l’air bonne. Par contre nous sommes à deux doigts de l’insolation et la réserve d’eau est déjà bien entamée. Will a réussi à se faire un turban avec sa chemise. C’est pas trop mal d’ailleurs.
Pour nous préserver nous décidons d’en rester là. D’autant que le soleil est à son zénith. Pour ne pas finir desséchés, nous repartons pour la ville. Peut-être serons-nous mieux préparés demain. De retour au poste de surveillance, nous attendons un bus retour. Nous croisons un couple qui était en vadrouille sur la Isla de Plata avec nous hier. Eux-non plus n’étaient pas préparés pour la baignade du jour. Le temps change vraiment vite.
Arrivés au terminal, nous prendrons un tuck-tuck local pour rentrer. Nous passerons l’après-midi à papoter avec d’autres visiteurs à l’auberge. Nous ne ressortirons que le soir pour manger. Autre flop de la journée, impossible de trouver la spécialité recommandée par Miguel-Angel : le corviche. Nous finirons au restaurant de la veille.
Jour n°206 :
La journée s’annonce à nouveau froide et nuageuse. Ça commence à porter un coup au moral. Nous n’avons plus envie d’aller jusqu’aux Frailes. Nous irons voir une dernière fois Miguel-Angel pour le petit-déjeuner.
Après quelques courses, nous rentrons à l’auberge préparer nos affaires. Le bus est à 19h, nous avons encore un peu de temps. Nous travaillons à l’auberge jusqu’à l’heure fatidique. Nous ressortons juste pour manger un corviche, nous avons enfin trouvé l’adresse.
Nous commandons aussi des sandwichs au boui-boui habituel. Nous disons au revoir à Heidi et la remercions pour le bon accueil. Un tuck-tuck et en route pour le terminal.
Nous patientons en grignotant nos sandwichs.
Le bus arrive et nous partons pour Quito. Par contre, nous aurions dû demander avant mais ça n’est pas un bus nocturne comme nous en avons eu l’habitude. C’est un bus tout ce qu’il y a de plus classique. Impossible de s’allonger. Ça va être long cette affaire.