Journal de séjour #154 – Envol pour Santiago de Chile
Le séjour sur l’Île de Pâques a été bref et nous sommes contents d’en avoir vu la majeure partie. N’eut été la fatigue de ce mois de septembre haut en décalage horaire, nous aurions sans doute tout vu. Nous traînons un peu au lit ce matin puis préparons nos affaires pour le vol cet après-midi. Nous partons voir Maca au restaurant pour lui dire au-revoir puis allons chez Lía. Elle nous a proposé la veille de laisser nos sacs chez elle le temps d’acheter quelques souvenirs. Après notre shopping, nous nous arrêtons à une sandwicherie pour prendre un repas à emporter. Quand nous commandons nous ne voyons aucun sandwich sur l’étal. La dame nous les prépare directement. Elle a l’air d’y mettre de l’amour car elle prend son temps. Nous hésitons à récupérer nos sacs et revenir la voir. Nous ne sommes pas loin de chez Lía. Will décide d’y aller pour ranger les souvenirs. À son départ un monsieur très étrange arrive avec sa guitare. Sans me demander il s’installe à ma table et commence à taper la discute. D’un coup je me suis décidée à ne plus comprendre l’espagnol, je joue très bien la touriste de base. Il faisait un peu clochard en plus. Ça a duré un moment. Dès que les sandwichs sont prêts je vais payer et j’explique, en français, au gentil monsieur que j’ai un avion. Je rejoins Will qui commençait à peine à revenir, nous récupérons nos sacs et allons au restaurant de Lía pour lui rendre la clé et lui dire au-revoir. Nos deux hôtesses ont vraiment été sympas et nous ont appris plein de trucs sur l’île.
À l’aéroport, nous profitons qu’il n’y a personne pour nous enregistrer et nous délester de nos gros sacs. Ça commence avec un scanner des sacs puis la routine habituelle jusqu’au comptoir. Puis nous mangeons nos sandwichs chauds et garnis. Elle y a vraiment mis du cœur. Il nous reste encore un peu de temps, nous flânons dans les boutiques et prenons deux boissons.
La foule commence à envahir le hall, nous croisons notre auto-stoppeuse de la veille. Nous avons bien fait de nous enregistrer avant de manger. Nous commençons donc les contrôles de sécurité et patientons dans le hall. Cet aéroport est le plus petit que nous ayons vu. En fait de hall, il y a une seule salle d’attente qui se prolonge en terrasse. Il fait beau, autant attendre en terrasse.
Nous embarquons et sommes installés dans l’allée centrale. C’est pas le top, on ne voit pas le hublot. Nous commençons à regarder la liste des films. 4h de vol et 2h de décalage horaire nous attendent. Le problème c’est qu’ils sont tous en anglais ou en espagnol non-soustitrés. Nos niveaux ne sont pas encore suffisants pour nous lancer dans cette aventure. Heureusement nous trouvons la solution : The artist. Quoi de mieux qu’un film muet sans sous-titres ! Le repas est servi et c’est super bon. On en profite même pour demander un petit verre de rouge. L’hôtesse est gentille en plus, on papote un peu l’air de rien.
Pour la fin du vol, je me lance sur un film déjà vu pour ne pas être perdue, pendant que Will teste les jeux à l’écran. Nous arrivons à Santiago de Chile. L’avantage de ce vol est qu’il s’agit d’un vol en interne, l’Île de Pâques appartenant au territoire chilien. Donc pas de contrôle d’identité ou de douane, la voie est libre jusqu’à la rampe de récupération des valises. C’est juste un peu difficile à ce niveau car tout le monde se masse devant la rampe et ne laisse aucune visibilité, quand ils ne se marchent pas dessus pour récupérer leurs effets. Nous y allons tranquillement et prenons nos sacs sans encombre. Au sortir de l’aéroport, nous trouvons la navette vers le centre-ville. Nous n’avons plus qu’à surveiller sur le GPS l’arrêt où nous voulons descendre. Un petit coup de sonnette et nous voilà sur le trottoir. Encore une petite marche pour arriver à l’auberge. L’ambiance est bonne mais nous n’avons que le repos en tête. Nous nous installons sur le lit superposé. C’est même assez grand pour qu’on y dorme à deux.