Le palais de Changdeokgung
Construit en 1405, il s’agissait d’un palais secondaire. Le palais de Changdeokgung a été détruit pendant l’occupation japonaise (1592-1598). Reconstruit en 1610, il est devenu le palais principal pendant 270 ans. D’un point de vue architectural, il n’a pas été construit selon les méridiens (comme c’est le cas de Gyeongbokgung) mais en fonction de la topographie, pour le côté harmonie… En 1917, un incendie a détruit le palais et pour le reconstituer des pièces entières du palais de Gyeongbokgung y ont été transposées. Depuis 1991 de gros travaux de conservation et rénovation ont dû être mis en place à cause des ravages du temps. Aujourd’hui le palais présente un ensemble de bâtiments bien préservés et magnifiques à voir.
L’entrée n’est donc pas centrée par rapport à la salle du trône en accord avec la géomancie. D’autant que le sanctuaire royal de Jongmyo (nous ne l’avons pas vu, donc nous ne savons pas à quoi il sert) était alors érigé dans son prolongement. La porte actuelle date de 1609. Elle possède un étage servant de poste de surveillance. Cette entrée servait surtout aux processions et autres cérémonies.
À gauche de la salle du trône, divers bâtiments servaient aux affaires du gouvernement et à l’arrière la salle Seonwonjeon renferme les portraits bénis des anciens monarques. Ces salles commémoratives sont des sanctuaires appelés Jinjeon. Il en existe plusieurs à travers les différents palais et même tout le pays. Celui-ci est une reconstitution et n’est pas ouvert au public. Il avait été détruit pendant l’occupation japonaise. Un autre avait été construit entre-temps dans le jardin secret et a été gardé pour les cérémonies officielles (peut-être libre d’accès celui-là).
La salle du trône porte le nom de Injeongjeon. On y accède par une autre cour intérieure qui reprend l’allée royale à 3 voies de l’autre palais. Le roi y faisait ses conférences et recevait les envoyés étrangers. À l’arrière un jardin en terrasse donne sur le mont Maebong. On pensait alors que l’énergie de la montagne se déversait dans le palais. On n’aperçoit que les arbres de là, il faut imaginer la montagne derrière.
À droite de la salle du trône, une cour aux allures de jardin amène aux divers autres bâtiments du palais. Tout d’abord le Seonjeongjeon, la salle du conseil, servait aux rapports et séminaires autour des affaires du pays. C’est le seul bâtiment aux tuiles bleues (pourquoi ? je n’en sais rien mais c’est joli).
Puis le Huijeongdang représente les appartements du roi, salle de travail et chambre accessoirement. Détruit par l’incendie de 1917, il fait partie des bâtiments reconstruits avec des pièces du palais voisin. Il n’est pas reconstruit à l’identique. Pour les besoins du roi, il est modernisé. On peut y trouver une place de parking à l’entrée, des installations électriques, un confort plus moderne. À l’arrière se tiennent les appartements de la reine nommés Daejojeon.
Enfin, on arrive aux appartements du prince couronné et donc futur roi. Ils portent le nom de Seongjeonggak. Ils servent essentiellement de salle d’étude et de bibliothèque. Mais pendant l’occupation japonaise (celle du XXe siècle je pense), c’était devenu un hôpital.
Si l’on continue plus loin, on arrive à l’entrée du jardin secret. Il y a encore quelques bâtiments tenus à l’écart. En 1847, le roi Heonjong dut prendre une concubine car la reine ne pouvait avoir d’enfant. Il construisit un complexe à l’écart comprenant une bibliothèque, les appartements de la concubine et ceux de l’ancienne Reine Mère à la fin de sa régence. Tout a été construit dans un style plus chinois de la période Qin, plus sobre et moins coloré.
Ce palais est aussi beau que son voisin, plus moderne dans l’architecture. Nous aurions eu le budget, nous aurions volontiers visité le jardin secret. Cela dit c’est déjà une très belle visite déjà !
Une réaction au sujet de « Le palais de Changdeokgung »
Je sens que je vais passer du temps en bibliothèque pour découvrir d’autres pépites de l’histoire coréenne : merci pour tes talents de conteuses 🙂